- Centre Spatial – The Space Centre 🚀
- Iles du Salut – The Salvation Islands 🐒
- Sentier de la Montagne des singes – The Monkey Mountain hike 🕷
- Cartes – Maps 🗺
Nous nous échappons des environs de Cayenne pour visiter deux grands classiques du tourisme guyanais : le Centre Spatial Guyanais (CSG) et les îles du Salut.
We take a little break from Cayenne to visit two of the great classics of Guyanese tourism: the Guiana Space Center and the Salvation Islands.
Centre Spatial – The Space Centre 🚀
Pris en charge par les équipes de la communication du centre spatial, nous embarquons (gratuitement !) dans un bus pour une visite d’un peu plus de 3h. Il fallait bien mettre ces moyens à disposition car le centre fait la superficie des 2/3 de la Martinique, et s’étale sur une bonne partie de la côte guyanaise. Nous visitons la zone de lancement d’Ariane 5 (dont le dernier lancement a eu lieu début juillet 2023), celle du lanceur russe Soyouz (un lancement prévu en avril 2022 a été suspendu pour les raisons que l’on sait), et celle d’Ariane 6 (pas de lancement cette année a priori). Nous faisons également un tour dans les bâtiments qui permettent de voir les salles de contrôle des lancements, toujours impressionnantes. On aimerait y être le jour J. Enfin la visite se termine par un long discours sur la sauvegarde de la biodiversité du site qui compte nombre d’espèces animales, et la façon dont l’impact des lancements sur l’environnement est étudié. « Nous ne sommes pas là pour vous dire que nous ne polluons pas », répète la guide maintes fois au cours de la visite. En effet.
Welcomed by the space center’s communications teams, we board a bus for a 3-hour visit (free of charge!). They have to make these resources available, as the center is 2/3 the size of Martinique, and stretches over a good part of French Guiana’s coast. We visit the now decommissioned Ariane 5 launch zone (whose last launch in July 2023 we missed by a few weeks), that of the halted Russian launcher Soyuz (a launch scheduled for April 2022 has been suspended for obvious reasons), and that of Ariane 6 (no launch before next year apparently). We also take a tour of the buildings and their launch control rooms, which are even more impressive in real life than on screen. We’d love to be there for one of those! Our guide repeatedly mentions « We’re not here to tell you that we don’t pollute. » over the course of our visit. To contrast this our return ride to the visitor’s centre is accompanied by a video on the « extensive efforts » made to safeguard the site’s biodiversity, it is home to a variety of species, and how the environmental impact of the launches are studied. We are not convinced.
Maquette taille réelle d’Ariane 5 à l’entrée du site – Full-scale model of Ariane 5 at the site entrance
Zone de lancement Ariane 5 (on y voit les 4 paratonnerres, les zones de déflections des jets, les rails sur lequels le lanceur arrive au rythme fou de 3 km/h) et les bureaux depuis lesquels se font les lancements. – Ariane 5 launch zone (you can see the 4 lightning rods, the exhaust deflection zones, the rails on which the launcher is brought to the launchpad at the unbelievable speed of 3 km/h) and the Ariane office buildings.
Zone de lancement Ariane 6, bâtiment de construction de la fusée à l’horizontale (technique de construction différente d’Ariane 5, inspirée de Soyouz) et zone de lancement Soyouz. – Ariane 6 launch zone, horizontal construction building (different from the vertical construction for Ariane 5, a technique imitating the assembly of the Soyuz launchers), and the Soyuz launch zone.
Salle de contrôle du centre entier – Control room of the entire space centre.
Iles du Salut – The Salvation Islands 🐒
Les îles du Salut ont un statut ambigü : historiquement le poids est lourd car c’est sur ces trois îles que furent envoyés les condamnés de droit commun les plus dangereux entre la fin du XIXème siècle et la fermeture du bagne en 1946. Pourtant, aujourd’hui elles sont la destination favorite des guyanais le week-end et sont présentées à juste titre comme un paradis avec eau bleue, cocotiers et singes. Ayant lu « Papillon » d’Henri Charrière et les enquêtes d’Albert Londres, nous sommes déjà briefés sur le bagne. La plus grande île, Royale, servait de centre administratif et de logement pour commandants et gardiens. Un bagne s’y trouvait aussi ainsi que les cellules pour les condamnés à mort. L’île de Saint-Joseph en face contenait la Réclusion (appelée la « mangeuse d’hommes » par les bagnards) où le silence était la règle absolue. Enfin, sur la petite île du Diable étaient enfermés les prisonniers politiques comme Alfred Dreyfus en son temps. Les courants très forts qui jettent l’eau contre les rochers entre les trois îles donnent vie aux descriptions de Charrière et rend admirable les efforts de ceux qui ont réussi à s’y échapper. On y passera du temps à observer des singes, des tortues marines visibles depuis le sentier côtier, des agoutis, des paons et de nombreux vestiges du bagne.
The Salvation Islands have occupied very ambigous positions: Historically, they carry a heavy air of their rather grim past, as it was to these three islands that the most dangerous convicts were sent between the end of the 19th century and the closure of the penal colony in 1946. Today, however, they are a preferred weekend destination for the Guyanese and are rightly presented as a paradise of blue water (despite actually being able to swim being highly dependent on temperamental tides), coconut trees and monkeys. Having read Henri Charrière’s book « Papillon » and Albert Londres’s journalistic investigations into the ill-reputed « bagne », we’re already briefed on the penal colony. The largest island, Île Royale, served as an administrative center and accommodation for commanders and guards. It also housed a small penal colony and cells for those sentenced to death. The island of Saint-Joseph contained the Reclusion (called the « man-eater » by the convicts), where the prisoners were under strict surveillance and surrounded by an absolute silence. Finally, on the small Devil’s Island, political prisoners such as Alfred Dreyfus were interned. The very strong currents that throw the water against the rocks between the three islands bring Charrière’s descriptions to life, and make the efforts of those who managed to escape admirable. We spend quite some time observing the islands many monkeys, sea turtles visible from the path, agoutis, peacocks and exploring the many remnants of the penal colony.
Singes capucin et agouti – Capucine monkeys and agouti
Gauche : piscine des bagnards, où les prisonniers pouvaient de temps en temps prendre un bain sans risquer les requins ou les courants. Droite : île saint Joseph. Bas : coucher de soleil en face de l’île au Diable – Left: the bagnards’ pool on Île Royale, where prisoners could occasionally bathe without risking sharks or currents. Right: the seaview from Saint-Joseph island. Bottom: sunset in front of Devil’s Island.
Vue panoramique depuis l’île Saint Joseph – Panoramic view from Saint-Joseph island
Phare et ancien hôpital militaire, cellules des condamnés à mort, asile des aliénés (île Royale) – Lighthouse and former military hospital, death row cells, asylum (Île Royale)
Cimetière des enfants de surveillants (Royale), celui des familles de surveillants (Saint-Joseph), la Réclusion (Saint-Joseph) – Cemetery for the children of the guards and administrators (Île Royale), guards’ families cemetery (Saint-Joseph), the Réclusion (Saint-Joseph)
Chapelle et maison de surveillant sur l’île Royale. C’est ici que nous dormirons, au lieu d’un dortoir hamac situé dans les anciennes cuisines comme prévu au départ, une option qui nous a été proposée car l’auberge n’a pas réussi à nettoyer le dortoir entre notre arrivée le matin et le retour après nos balades le soir. – Chapel and guard’s house on Île Royale. This is where we’ll be sleeping, instead of in a hammock dormitory in the old kitchens as originally planned, an option offered to us because they were unable to clean the dormitory between our arrival in the morning and when we returned from our explorations in the early evening.
Sentier de la Montagne des singes – The Monkey Mountain hike 🕷
Ce sentier d’environ 4 km n’a pas apporté les promesses que son nom suggère (pas de singe en vue), mais offre une belle montée en forêt jusqu’à un carbet depuis lequel on observe le fleuve Kourou et le centre spatial. Sous une chaleur et une humidité accablante, nous avons bien transpiré.
This 4 km trail didn’t come through on the promise its name suggests (no monkeys anywhere in sight), but it did offer a nice hike (uphill!) through the forest to a carbet from which you can see the Kourou river and the space center. In the sweltering heat and humidity, we really worked up a sweat.
Les criques à traverser donnent lieu à des jeux d’équilibristes mais pas de chaussure mouillée à signaler cette fois. – The creeks to be crossed give rise to a balancing act, but no wet shoes to report this time.
Le carbet au sommet est le lieu de vie d’une multitude d’araignées ! On voit également au loin la maquette Ariane 5 – The carbet on top is home to thousands of spiders! You can see the Ariane 5 model from afar.
Vue de la zone de lancement (Ariane 5 ou 6 ??) depuis le sentier. View of the launch zone (of Ariane 5 or 6??) from the hike.
Cartes – Maps 🗺
De haut en bas : les îles du Salut, notre logement à Kourou, le Centre Spatial, le sentier de la Montagne des singes. (Organic Maps) – From top to bottom: Salvation Islands, our accomodation in Kourou, the Space Centre and the Monkey Mountain hike. (Organic Maps)