Depuis Punta del Este, c’est un bus de nuit qui nous transporte dans l’Uruguay moins touristique, plus rural et peut-être plus authentique. Notre premier arrêt a lieu dans la ville de Tacuarembó, connue pour sa culture « gaucho » du nom des paysans locaux habillés en bottes et portant le béret. Malheureusement nous ratons la fête annuelle des gauchos de quelques jours ! Depuis Tacuarembó, nous faisons une excursion d’une journée dans la Valle Eden, présentant des marches dans de beaux paysages bucoliques et proposant un musée consacré au créateur du tango chanté Carlos Gardel, objet d’une controverse sur son pays de naissance. Puis nous prenons un nouveau bus pour rejoindre Salto à 4h de route, ville frontalière avec l’Argentine, deuxième plus grande ville du pays après Montevideo et connue pour ses eaux thermales. Nous nous reposons bien dans cette charmante et paisible ville avant de retrouver l’Argentine.
From Punta del Este, an overnight bus takes us into the less touristy, more rural – and perhaps the more authentic Uruguay. Our first stop is in the town of Tacuarembó, famous for its « gaucho » culture, named after the local cow farmers dressed in boots and wearing berets. Unfortunately, we miss the annual gaucho festival by a few days! From Tacuarembó, we take a day trip to Valle Eden, featuring walks through beautiful green pastures and a museum dedicated to the creator of the sung tango, Carlos Gardel also subject to a controversy around his birth country. We then take another bus to Salto, a 4-hour drive away, on the border with Argentina, the country’s second-largest city after Montevideo and famous for its thermal waters. We have a good rest in this charming, peaceful town before heading back to Argentina.
Tacuarembó 🐴
Panneau d’entrée de la ville, peu après le terminal de bus. – Entrance sign of the city, not long after the bus station.
Aperçus de nos promenades en ville où contrairement à la côte, nous ne rencontrons aucun autre touriste européen et sommes regardés intensément par les personnes que l’on croise. Cela nous fait du bien d’être un peu en-dehors des sentiers battus. – Glimpses of our walks in the city, where unlike on the coast, we meet no other European tourists and are stared at intensely by the people we meet. It does us good to be a little off the beaten track.
Tuniques servant d’uniforme aux élèves. – Tunics used as student uniforms.
Nous sommes fascinés par les voitures anciennes que l’on rencontre un peu partout dans la ville. – We’re fascinated by the vintage cars that can be seen all over the city.
Nos amis argentins Clari et Mati nous avaient prévenus que les uruguayens prenaient la boisson du maté encore plus sérieusement que les argentins et nous ne les avions pas cru, ayant tellement observé d’argentins avec leur maté partout et en toute circonstance. Mais c’est vrai qu’il semble que cette boisson ait encore plus d’importance ici, que ce soit à pied, en voiture ou même…en vélo ! – Our Argentinian friends Clari and Mati had warned us that Uruguayans took the mate drink even more seriously than Argentinians, and we didn’t believe them, having observed so many Argentinians with their mate everywhere and in every circumstance. But it’s true that this drink seems to be even more important here, whether on foot, by car or even… by bike!
Nous visitons le musée du gaucho, qui expose les objets qui ont fait l’histoire de ces cow-boys sud-américains. – We visit the gaucho museum, which exhibits objects from the history of these South American cowboys.
Le musée des arts visuels présente de beaux tableaux et photos. – The Museum of Visual Arts features beautiful paintings and photos.
Le musée de l’indien n’a pas beaucoup d’explications, et expose de (très) nombreuses collections de pierres utilisées par les autochtones pour attaquer ou se défendre, ainsi que des flèches de lance ou de harpons pour la chasse et la pêche. – The Museo del Indio doesn’t offer much in the way of explanations, and exhibits an extensive collection of stones used by the natives to attack or defend themselves, as well as spear or harpoon arrows for hunting and fishing.
Le musée des géosciences nous étonne. Sa gardienne est très bavarde et nous tient la jambe un moment, les fossiles de dinosaures sont exposés sans aucune protection contre la lumière et sans que le fait de les toucher ne semble un problème, et sa carapace de tatou venue de nulle part. – The Geosciences Museum is a surprise – and not completely in a good way. Its guardian is very chatty with us, the dinosaur fossils are displayed without any protection from light and touching them doesn’t seem to be a problem, and its armadillo shell comes out of nowhere.
Valle Eden 🌸
A une heure de Tacuarembó par bus local, nous passons la journée à Valle Eden où se trouvent notamment un grand pont en bois et une station de train toujours active, ainsi que quelques vieux trains exposés juste en contrebas du musée Carlos Gardel et rendant hommage au chanteur de tango. – An hour from Tacuarembó by local bus, we spend the day in Valle Eden, home to a large wooden bridge and a still-active train station, as well as a number of old trains on display just below the Carlos Gardel Museum in tribute to the tango singer.
Trois thèses différentes s’affrontent sur celui qui fut le premier à chanter sur du tango et à en faire un genre connu internationalement. L’uruguayenne, largement défendue dans la première partie du musée, montre documents à l’appui que Carlos Gardel est né à Tacuarembó comme on le voit sur sa demande de nationalité argentine effectuée à ses vingt ans. Ayant obtenu la nationalité argentine, les argentins le réclament comme leur créateur du tango. Mais il semble qu’il soit né en France à Toulouse, sous le nom de Charles Gardes et qu’il soit arrivé dès son enfance en Argentine. Sa demande de nationalité argentine serait due à un refus de s’engager pour la France lors de la Première Guerre mondiale. La deuxième partie du musée, plus intéressante que cette controverse retrace sa carrière musicale et nous fait écouter ses plus grands succès. Le mythe autour de Carlos Gardel est amplifié par sa mort brutale par lors d’unaccident d’avion le transportant en tournée. – There are three different theories about the man who was the first to sing tango and turn it into an internationally recognized genre. The Uruguayan theory, widely defended in the first part of the museum, shows that Carlos Gardel was born in Tacuarembó, as can be seen on his application for Argentine nationality at the age of twenty-something. Having obtained Argentine nationality, the Argentines claim him as their creator of tango. But it seems that he was born in Toulouse, France, under the name Charles Gardes, and arrived in Argentina as a child. His application for Argentine nationality later-on is said to have been prompted by his refusal to enlist for France in the First World War. The second part of the museum, more interesting than this controversy, retraces his musical career and lets us listen to his greatest hits. The myth surrounding Carlos Gardel is amplified by his sudden death in a plane crash while on tour.
Un étroit chemin de cailloux glissants nous emmène depuis le musée vers une cascade légèrement asséchée, et jusqu’à un promontoire où l’on a une vue imprenable sur la vallée. – A narrow path of slippery pebbles takes us from the museum to a slightly dry waterfall, and up to a view point with a breathtaking view over the valley.
De retour à l’arrêt de bus, il nous reste environ 3h avant que le prochain bus ne passe. Nous tentons donc notre chance au « dedo » (stop), et après avoir essuyé beaucoup de refus, un gaucho peu bavard finit par nous faire de la place dans son pickup pour nous ramener à Tacuarembó. – Back at the bus stop, we have about 3 hours before the next bus arrives. So we try our luck at the « dedo » (hitchhiking), and after a lot of refusals, a not very talkative but very kind gaucho ends up making room for us in his pickup to take us back to Tacuarembó.
Juste avant de repartir, un chaton super mignon se prend d’affection pour nous (et inversement). Nous avions bien envie de le mettre discrètement dans notre sac ! – Just before we leave, a super-cute kitten takes a liking to us (and vice versa). We really wanted to put it discreetly in our bag!
Salto 👙
Nous retrouvons Carlos Gardel sous la pluie à Salto, dans cet hôtel Gran Concordia toujours en activité et dans lequel le chanteur a pris une chambre. Le bâtiment, bien que sur le point de tomber en ruine, est très beau à visiter. – We meet Carlos Gardel again under the rain in Salto, at the still operating Gran Concordia hotel, in which the singer took a room a long time ago. The building, although not well maintained, is a delight to visit.
Le long du Rio Uruguay (avec l’Argentine en face), il y a un musée, des stands de nourriture, des espaces de jeux pour enfants…mais tout est fermé et il n’y a personne. – Along the Rio Uruguay (with Argentina opposite), there’s a museum, food stalls, children’s play areas… but everything’s closed and there’s no one around.
Le lendemain, le temps s’éclaircit et nous allons aux thermes de Dayman à une vingtaine de minutes en bus depuis Salto. Creusant pour trouver du pétrole, ce sont finalement des sources chaudes qui sont trouvées tout le long de la frontière entre Uruguay et Argentine. Nous passons notre dimanche avec les locaux qui viennent en famille profiter des eaux très (trop ?) chaudes des piscines du parc et nous sentons très détendus à la fin de la journée. – The next day, the weather clears and we head for the Dayman thermal baths, a twenty-minute bus ride from Salto. Originaly digging for oil, hot springs were found instead all along the Uruguay-Argentina border. We spend our Sunday with the locals, who come with their families to enjoy the hot waters (maybe too hot?) of the park’s pools and feel super relaxed at the end of the day.
Le soir même, c’est une autre version du plat national le Chivitos que nous testons en version végétarienne. – That same evening, we try another vegetarian version of the national dish, the Chivitos.
La ville de Salto est plus reposante que Montevideo, et lorsqu’il ne pleut pas nous arpentons sa rue principale, qui est aussi la rue de notre logement. Etant située très proche de la frontière, c’est aussi une façon très facile pour nous de rejoindre l’Argentine à nouveau. – The town of Salto is more relaxing than Montevideo, and when it’s not raining we stroll along its main street, which is also the street of our accommodation. Being so close to the border, it’s also a very easy way for us to reach Argentina again.
Presque en face de chez nous, un beau bâtiment attire notre attention et sa visite, bien que sans aucune explication (du moins jusqu’à ce que l’on pose des questions à la gardienne), vaut le coup. Il s’agit du musée des beaux-arts María Irene Olarreaga Gallino, du nom de la personne qui en a fait donation à la ville de Salto. Tout le bois et les décorations murales ont été importées de France et d’Italie pour en faire une riche demeure. Aujourd’hui elle est transformée en musée. – Almost opposite our accomomdation, a beautiful building catches our eye, and a visit to it, albeit without any explanation – at least until we ask the museum’s guardian, who proves to be a treasure trove of information, is well worth the effort. It’s the Museo de Bellas Artes María Irene Olarreaga Gallino, named after the person who donated it to the city of Salto. All the woodwork and wall decorations were imported from France and Italy to make this a wealthy residence. Today, it has been converted into a museum.
Cartes – Maps 📍
En rouge, à gauche Salto (Concordia est le nom de la ville argentine qui lui fait face), et à droite Tacuarembó. On aperçoit Montevideo et Buenos Aires en bas. Organic Maps. – In red, on the left is Salto (Concordia is the name of the Argentinian town opposite), and on the right is Tacuarembó. Montevideo and Buenos Aires can be seen below. Organic Maps.