Salvador de Bahia 🇧🇷

  1. Pelourinho 🥁
  2. Barra 🚲
  3. Cartes – Maps 🗺

En quittant São Luis du Maranhão, nous traversons deux nouveaux états : le Piauí en passant une nuit à Teresina à côté du terminal de bus après un trajet de 8h environ et enfin Bahia après 21h de bus à nouveau. Nous commençons à nous habituer à la nuit dans le bus, aux arrêts multiples en pleine nuit et aux snacks à moitié bons qui constituent nos repas. Nous sommes contents d’arriver à Salvador, ville qui fascine Matt en particulier pour sa connexion profonde à la musique et à la culture nordestine. Pour en profiter pleinement et avant de s’arrêter pour quelques semaines au sein d’un camping dans les terres de l’état de Bahia, nous passons deux jours dans le centre historique appelé Pelourinho et celui de Barra, plus au sud et en bord de mer.

Leaving São Luis in Maranhão, we cross two new states: first Piauí, spending a night in Teresina next to the bus terminal after a journey of around 8 hours, and then Bahia after another 21-hour bus ride. We’re getting used to the night in the bus, the multiple stops in the middle of the night and the half-baked snacks that make up our meals. We’re happy to arrive in Salvador, a city that fascinates Matt in particular for its deep connection to Nordeste’s music and culture. To make the most of it, and before stopping off for a few weeks at a campsite more inland within the state of Bahia, we spend two days each in the historic center (Pelourinho) and in Barra, further south by the seaside.

Pelourinho 🥁

La place du Pelourinho, dans le quartier du même nom, est tristement nommée ainsi pour avoir accueilli pendant la période coloniale le carcan (« pelo » en portugais) qui punissait publiquement les esclaves ayant commis des infractions. Aujourd’hui, c’est un haut lieu du tourisme avec la maison de Jorge Amado (écrivain bahianais, connu en France et promu commandeur de la Légion d’honneur en 1984) et la photo de Michael Jackson (voir plus bas). – The Pelourinho square, in the district of the same name, is sadly named after the pillory (« pelo » in Portuguese) that was used during the colonial period to publicly punish slaves for their offenses. Today, it’s a major tourist hub, with the house of Jorge Amado (a Bahian writer, renowned in France and named Commander of its Legion of Honor in 1984) and a photo of Michael Jackson on the balcony visible in his famed music video (see below).

Nous logeons à l’auberge de jeunesse Laranjeiras Hostel, très propre et accueillante, située en plein centre historique en face du bâtiment accueillant Olodum, groupe culturel participant au fameux carnaval de Salvador et école de tambour. Ce groupe, qui combat le racisme et soutient la communauté afro-brésilienne, est connu pour avoir participé à des chansons connues mondialement comme « They don’t care about us » de Michael Jackson et « The obvious child » de Paul Simon, tous deux venus dans le quartier pour rencontrer les batteurs et enregistrer leurs clips. La présence de la police militaire est continue dans le quartier, et en particulier au pied de l’auberge de jeunesse, afin d’assurer la sécurité. Comme à São Luis, nous emportons très peu d’affaires de valeur avec nous et ne traînons pas trop le soir. Nous ne nous sommes absolument pas sentis en insécurité.

We’re staying at the very clean and welcoming Laranjeiras Hostel, located in the heart of the historic center, opposite the building housing Olodum, a cultural group and drum school that participates in Salvador’s famous carnival. This group, which fights racism and supports the Afro-Brazilian community, is known for having taken part in world-famous songs such as « They don’t care about us » by Michael Jackson and « The obvious child » by Paul Simon, both of whom came to the district to meet the drummers and record their videos. There’s a constant presence of military police in the area, particularly at the foot of the hostel, to ensure security. As in São Luis, we take very few valuables with us and don’t hang around outside too much in the evenings as advised by the locals. Nonetheless, we didn’t really feel unsafe anywhere we went.

Olodum propose des sessions de tambours aux touristes de passage. – Olodum proposes drums sessions for tourists.

Le bas de la place du Pelourinho avec d’un côté le quartier adjacent, et de l’autre nous devant la place elle-même avec la maison de Jorge Amado en bleu. On y trouve également la fenêtre où Michael Jackson chante dans son clip, ainsi qu’un musée de la gastronomie bahianaise assez déçevant. Le groupe Olodum est juste en face de l’auberge de jeunesse. – The lower part of the Pelourinho square, with the adjacent neighborhood on one side, and the square itself on the other, with Jorge Amado’s house in blue. There’s also the window where Michael Jackson sings in his video, and a rather disappointing museum of Bahian gastronomy. The Olodum group is just opposite the youth hostel.

Les églises sont partout, celle de Nossa Senhora do Rosário dos Pretos à gauche et celle de São Francisco, réputée pour ses décorations dorées et très chargées (à droite et en bas). – Churches are everywhere, the one of Nossa Senhora do Rosário dos Pretos on the left and the interior of the one of São Francisco, renowned for its gilded, highly charged decorations (on the right and at the bottom).

Vue sur la baie de tous les saints (« Bahia de todos os santos ») et sur les toits de Salvador depuis le haut de la maison Jorge Amado. – View over the bay of all saints (‘Bahia de todos os santos’) and over Salvador’s rooftops from the top of Jorge Amado’s house.

Ruelles du Pelourinho et version végétarienne de la spécialité bahianaise, la Moqueca (ragoût de poisson avec tomates, poivrons, citron, ail et coriandre servi dans un plat en terre cuite). – The small streets of Pelourinho and the vegetarian version of the Bahian specialty, Moqueca (fish stew with tomatoes, peppers, lemon, garlic and coriander served in an earthenware dish).

Le quartier du Pelourinho est situé en hauteur, et est relié à la ville basse par deux téléphériques. Sur les hauteurs du quartier, un musée en hommage aux bahianaises exhibe une statue la représentant. Le personnage de la bahianaise, en costume traditionnel et vendant les plats typiques dans la rue, est très représenté dans Salvador. – The Pelourinho district is located high up, and is linked to the lower town by two cable cars. In the upper part of the district, a museum pays tribute to the Bahaiana, with a statue representing her. The figure of the Bahaiana, dressed in traditional costume and selling typical dishes on the street, is very present in Salvador in statues and women outside of shops and restaurants dressed up accordingly.

Palacío Rio Branco

Depuis le Pelourinho, on peut admirer la baie et le soleil qui s’y couche. – From Pelourinho, we can admire the bay and the sunset.

La musique résonne dans les rues toute la journée, mais la nuit aussi, entre joueurs de rue et roda de samba. D’un côté, les différents groupes (ou « blocos ») se succèdent et entrent en compétition. De l’autre, les danseuses s’activent entourées des bahianaises en costume. – Music resounds in the streets all day and night long, with street players and rodas de samba. On one side, the different groups (or « blocos ») do their best to compete with each other. On the other, the dancers move surrounded by women in Bahian traditional costume.

Le musée du carnaval célèbre l’autre aspect culturel très important de la ville. Chaque année, des dizaines de milliers de personnes se regroupent pour chanter et danser dans le carnaval de rue, et pour admirer les écoles de samba. A l’origine réservé pour l’élite, le carnaval est peu à peu devenu populaire grâce aux populations afro-brésiliennes qui se le sont approprié. Le musée retrace son histoire, et montre les costumes et instruments typiques de cette période de l’année où tout est permis. Les styles de musique et les chanteurs et chanteuses sont également expliqués en détails. – The Carnival Museum celebrates the other very important cultural aspect of the city. Every year, tens of thousands of people gather to sing and dance in Salvador’s street carnival, and to admire the samba schools. Originally reserved for the elite, carnival has gradually become popular, largely thanks to the Afro-Brazilian inhabitants who have woven in different cultural influences and made it their own. The museum retraces the history of the carneval, and shows the costumes and instruments typical of this time of year, when anything goes. Musical styles and singers are also explained in detail.

Barra 🚲

Dans le quartier de Barra, plus au sud et en bord de mer, l’ambiance change radicalement. Ici, on croise des surfeurs, des petits vendeurs de rue, des restaurants branchés et véganes, et les gens habitent dans de grands immeubles. Nous logeons chez l’habitant qui nous conseille de louer des vélos à la journée, ce qui s’avère une très bonne idée car ainsi nous avons pu longer la côte pendant 2 heures environ jusqu’au quartier de Itapua et profiter de l’océan. Pas de baignade cependant car il fait plus frais en fin de journée que dans les autres états que nous avons traversés et nous nous habituons sûrement à la chaleur depuis le début du voyage.

In the Barra district, further south and by the sea, the atmosphere changes radically. Here, we meet surfers, small street vendors, hyped and vegan restaurants and people live in large apartment buildings. We stayed with a local who advised us to rent bicycles for the day, which turned out to be a very good idea as we were able to ride along the coast for around 2 hours until the Itapua district and enjoy the ocean view. No swimming, however, as it’s cooler at the end of the day than in the other states we’ve crossed, and we’re surely getting used to the heat by now.

Première soirée à Barra avec son phare et son bord de mer bien venteux. Nous ressentons les premiers frissons de fraîcheur depuis le départ. – First evening in Barra, with its lighthouse and windy seafront. We feel the first chills since we set off from Europe.

Vues de notre parcours à vélo. – View from our bike ride.

Le soir nous prenons un taxi vers un autre quartier de Salvador pour aller voir Marivaldo Paiva (à droite), musicien et ami de 20 ans de la cheffe de choeur de Matt. Une vraie expérience locale, nous étions clairement les seuls touristes au milieu des amis de Marivaldo. Ce fut un plaisir de l’écouter. – In the evening, we took a cab to another neighborhood to see Marivaldo Paiva (on the right), musician and 20-year friend of Matt’s choir leader. A true local experience, we were clearly the only tourists among Marivaldo’s friends. It was a pleasure to listen to him.

Cartes – Maps 🗺

En haut : notre logement dans le Pelourinho, en bas celui dans le quartier de Barra. (Organic Maps) – On the top: our accomodation in Pelourinho, at the bottom the one in the Barra neighborhood. (Organic Maps)

Alter do Chão 🇧🇷

  1. Plages – Beaches 🏖
  2. Forêt – Forest 🐜
  3. Nourriture – Food 🍚
  4. Fêtes – Parties 👗
  5. Cartes – Maps 🗺

Notre point de chute pour plusieurs jours après notre passage éclair à Santarém est la petite ville d’Alter do Chão, réputée pour ses plages de sable fin sur les rives du fleuve Tapajós pour son ambiance décontractée, pour sa proximité avec la forêt amazonienne et pour les options végétariennes de ses restaurants ! Nous y sommes en pleine « fête du Sairé », fête de la mi-septembre pendant laquelle les habitants ressortent costumes et instruments traditionnels. Une vraie ambiance brésilienne. De plus, nous y retrouvons nos amis du bateau, et rencontrons de nouvelles personnes comme Juliane abordée sur une plage au coucher de soleil ou un groupe de touristes américains et brésiliens qui font les mêmes visites que nous et avec qui nous ferons la fête. En se baladant le soir, on rencontre également des personnes croisées la veille qui nous saluent, ou encore nos hôtes chez qui on a logé. Cela nous fait presque sentir que nous appartenons à cette petite communauté le temps de quelques jours et quelques soirées. Un sentiment bien agréable.

Our stop-off point for several days after our whirlwind visit to Santarém is the small town of Alter do Chão, renowned for its fine sandy beaches on the banks of the Tapajós river, its relaxed atmosphere, its proximity to the Amazon rainforest and the vegetarian options in its restaurants! We’re in the middle of the « Sairé Festival », a mid-September celebration when the locals bring out their traditional costumes and instruments. A real Brazilian atmosphere. What’s more, we were able to catch up with our friends from the boat, and meet new people like Juliane, whom we meet on a beach at sunset, and a group of American and Brazilian tourists who were doing the same sightseeing as us and with whom we partied. (One of them turns out to be a close friend of one of Nat’s former colleagues. The world is so small!) As we stroll around in the evening, we also meet people we’ve bumped into the day before who say hello to us, or our first hosts in Alter who teach us Carimbo dance moves. It almost makes you feel like you belong to this little community for a few days. A very pleasant feeling indeed.

Plages – Beaches 🏖

La plage principale d’Alter do Chão (Ilha do Amor) est juste en face du centre-ville. Pour y accéder, des bateaux nous attendent en contre-bas. C’est à la force des bras que l’on se fait transporter sur les quelques mètres qui séparent la ville de cette langue de sable. – The main beach of Alter do Chão (Ilha do Amor) is just opposite the town centre. To get there, people are waiting below to transport us paddling on a small boat.

Transportés en bateau à moteur sur le fleuve Tapajós (qui peut être très agité, nos fesses s’en souviennent !), nous découvrons les belles plages qui le bordent. L’eau est chaude et peu profonde. – Transported by motorboat on the Tapajós river (which can be very turbulent, as our backs and bottoms will remember for some time to be!), we discover the beautiful beaches bordering it. The water is warm and shallow.

Nous verrons chacun des couchers de soleil, immanquables, que ce soit dans l’eau ou sur le sable. – We’ll be watching every single incredible sunset, from the water or on the beach.

Les couleurs maginifiques du soir, même les chiens apprécient ! – Wonderful colors of sunset that even Matt’s new doggie friend enjoys!

Forêt – Forest 🐜

Pour nos 4 premières nuit nous dormons chez Graziela qui tient une résidence artistique en plein coeur de la forêt et à quelques minutes en voiture du centre d’Alter do Chão. Ce lieu magique nous marquera pour un moment, entre mygales au plafond, singes qui viennent nous réveiller et fraîcheur de la forêt la nuit. De plus, Graziela (ancienne dentiste du sud du Brésil qui a senti un besoin de connexion avec la nature après la pandémie de Covid) nous inclut parmi ses colocataires et amis. Le premier soir fut l’occasion d’une roda de samba endiablée avec notamment Helder (nom de scène Catraca), musicien épatant qui apprend à Matt l’utilisation du tambourin (pandeiro) et avec qui nous gardons contact pour de futurs échanges musicaux, qui sait ?

For our first 4 nights, we’re staying with Graziela, who runs an artistic residence right in the heart of the forest (Campo do Heliantos), a few minutes drive from the centre of Alter do Chão. We will remember this magical place for a long time, with the monkeys waking us up and the coolness of the forest at night as well as the magnificient but huge tarantulas on the ceiling. What’s more, Graziela (a former dentist turned writer from southern Brazil who felt the need to connect with nature after the Covid pandemic) made us feel very welcome among her flatmates and friends. Just after arriving on the first night, we enjoy a lively samba roda with Helder (stage name Catraca), an amazing musician who is teaching Matt how to play the tambourine (pandeiro) and with whom we are keeping in touch for future musical exchanges, who knows?

Notre chambre chez Graziela, ouverte sur la forêt. – Our room at Graziela’s, completely open towards the forest.

Roda de samba avec Catraca – Roda de samba with Catraca

Une des trois mygales avec lesquelles nous partageons la chambre… – One of the three tarantulas we share the room with…

Un matin, le bruit dans les feuilles autour de nous nous réveille, et nous découvrons trois espèces de singes différents en train de se balader entre les branches ! Un spectacle merveilleux. – One morning, we wake up to the sound of the rustling leaves around us, and discover three different species of monkeys jumping around between the branches! A wonderful sight.

Visite de la réserve naturelle forestière FLONA où tout nous apparaît encore plus grand qu’en Guyane. Les guides nous font voir comment la forêt est utilisée comme ressource par les habitants qui y ont un droit d’accès protégé et exclusif (récolte du latex, antimoustique à base de fourmi, plante anti-diarrhée et une multitude d’autres savoirs ancestraux). – A visit to the FLONA forest nature reserve, where everything seems even bigger than in French Guiana. The guides show us how the forest is used as a resource by the inhabitants, who have protected and exclusive rights of access to it (latex harvesting, ant-based mosquito repellent, anti-diarrhoea medication and a host of further ancestral knowledge).

Vue panoramique depuis la FLONA – Panoramic view of the FLONA reserve

Un autre lieu magique visité le lendemain, la forêt enchantée (Floresta encatada) immergée pendant la partie de l’année la plus humide, et à sec le reste du temps. Nous naviguons paisiblement entre les arbres, le silence est presque parfait (même si d’autres touristes bruyants nous agacent). Notre guide aperçoit des loutres que nous ne pouvons pas voir. – We visit another magical place the next day, the enchanted forest (Floresta encatada), which is completely under water during the rainy season and flooded or dry the rest of the time. We advance peacefully between the trees, the silence almost perfect (even if we were annoyed by other noisy tourists). Our guide spots some otters that we can’t see.

May, qui travaille chez Graziela, nous emmène découvrir les plages et la forêt enchantée. Il est adorable et nous raconte beaucoup d’histoires et de légendes. – May, who work with Graziela, takes us to discover the beaches and the enchanted forest. He is adorable and tells us lots of stories and legends.

Nous passons également voir une communauté vivant le long du fleuve et qui protège une espèce de tortue dans un sanctuaire impressionnant à voir. Ils cultivent également le miel de différentes abeilles. – We also visit a community living along the river that protects a species of turtle with an impressive sanctuary. They also harvest honey from a variety of bees.

Nourriture – Food 🍚

Le plat végétarien classique : riz, pâtes, salade, haricots, farofa. Nous le prenons dans un petit restaurant d’Alter do Chão où la serveuse parle français et a vécu 12 ans à Aubagne, pas très loin de la famille de Matt. Le monde est petit. – The classic vegetarian dish: rice, pasta, salad, beans, farofa. We have it in a small restaurant in Alter do Chão where the waitress speaks French and lived for 12 years in Aubagne, not far from Matt’s family. As we said, it’s a small world.

Notre petit-déjeuner favori chez Graziela : la tapioquinha. A base de farine de tapioca, se mange avec un peu de miel, de la pâte à tartiner, ou bien des oeufs et du fromage. – Our favourite breakfast at Graziela’s: May’s famous tapioquinha. Made from tapioca flour, it can be eaten with a little honey, chocolate spread or eggs and cheese.

La pizza brésilienne à pâte épaisse, est plutôt destinée à être partagée par toute la tablée. – The thick-crust Brazilian pizza is designed to be shared by the whole table.

Au restaurant vegan Siría, le repas est délicieux. – At Siría, a vegan restaurant, the food was delicious.

Fêtes – Parties 👗

Quelques caïprinhas avec Juliane et Heloisa… – A few caïpirinhas with Juliane and Heloisa

…et d’autres avec Jenny et Esmeralda, nos amis américaines pour la soirée. – …and others with Jenny and Esmeralda, our new American friends.

Lors de notre première soirée, nous assistons à un festival nommé « L’Amazonie debout » (selon notre compréhension), dédiée à la sauvegarde de ce territoire et de ses habitants. Nous y voyons des pancartes « Nous sommes la dernière génération à pouvoir sauver l’Amazonie ». Costumes et musique traditionnelle sont de la partie, nous nous faisons également asperger d’un mélange d’eau et d’une plante très odorante par les dames en costume. – On our first evening, we attended a festival called « Amazonia standing up » (as we understand it), dedicated to saving this territory and its inhabitants. We saw signs reading « We are the last generation to save the Amazon ». Costumes and traditional music are on show, and we were also sprayed with a mixture of water and a very fragrant plant by the ladies in traditional garments.

Le carimbó est la musique régionale composée de tambours, maracas, saxophone, guitares et banjos. Très enjouée, elle est dansée en solitaire ou en couple, chacun tournant autour de l’autre. Les femmes portent des jupes colorées qu’elles font tournoyer. Les paroles évoquent les animaux de la forêt et du fleuve. Au bout d’un moment, Graziela nous pousse dans l’arène et nous tentons également de danser. – Carimbó is the regional music featuring drums, maracas, saxophone, guitars and banjos. It’s a lively dance, performed solo or in pairs, with each partner circling the other. The women wear flowy colourful skirts that they twirl around. The lyrics evoke the animals of the forest and the river. After a while, Graziela pushes us into the arena and we try to dance too.

Autre soirée, autre style avec le Chorrinho qui se danse comme une samba. – Another evening, another style with the Chorrinho, which is danced like a samba.

Nous quittons Alter et laissons nos amis avec le sourire, de la musique dans les oreilles et plein de nouveaux contacts Whatsapp. C’est parti pour plus d’une vingtaine d’heures de bus afin de rejoindre un autre état, celui du Maranhão !

We leave Alter and our friends with smiles on our faces, music in our ears and a bunch of new Whatsapp contacts. Off we go for a more than twenty-hour bus journey to another state, Maranhão!

Cartes – Maps 🗺

Gauche : la ville d’Alter do Chão avec de gauche à droite le logement de Graziela, la plage Ilha do Amor, et notre dernier logement plus proche du centre et plus pratique pour les fêtes. Droite : la ville d’Alter do Chão sur la gauche, à une heure environ de Santarém. (Organic Maps) – On the left: the town of Alter do Chão with, from left to right, Graziela’s accommodation, Ilha do Amor beach, and our last accommodation closer to the centre and more convenient for nights out. On the right: the town of Alter do Chão on the left side, about an hour from Santarém. (Organic Maps)

Belém – Ilha de Marajó 🇧🇷

Après un court trajet dans un avion presque vide, nous voici donc au Brésil, pays aux dimensions hors norme et dont nous allons essayer de nous imprégner au maximum en y passant le temps que voudra bien nous accorder la police fédérale. Pour le moment, nous nous engageons pour les 90 jours autorisés aux touristes en commençant par le nord du pays dans l’état de Pará (aussi grand que la France), plus pauvre que le sud mais avec une relation plus proche à la nature et un sens de l’accueil a priori impeccable. Nous ne passons pas plus d’une nuit à Belém car nous nous laissons influencer par de précédents voyageurs qui ont préféré découvrir l’île de Marajó à 1h45 en bateau et son côté sauvage. De plus Belém a très mauvaise réputation en terme de sécurité donc nous ne nous y attardons pas. Nous logeons chez Alessandro, extrêmement gentil, qui nous aide à créer un abonnement téléphonique avec son CPF, document d’identité indispensable pour faire la moindre chose au Brésil. Il nous offre de la cachaça (boisson de canne à sucre, similaire au rhum donc) au Jambú, une plante qui rend la bouche légèrement insensible. Une belle découverte ! Puis il nous conseille d’aller juste en face de chez lui sur les docks (Estação das Docas) pour passer la soirée car l’ambiance est bonne et la sécurité assurée. Nous y goûtons donc des bières locales ainsi que les « meilleurs glaces du Brésil » chez Cairu, recommandées par Alessandro. Une bonne mise en bouche.

After a short journey on an empty plane, we’re in Brazil, a country of extraordinary dimensions, and we’re going to try to immerse ourselves as fully as possible by spending as much time there as the federal police will allow. For the moment, we’re committing ourselves to the 90 days authorised for tourists, starting in the north of the country in the state of Pará (as big as France), which is poorer than the south but has a closer relationship with nature and an apparently impeccable sense of welcome. We don’t spend more than one night in Belém informed by the stories of other travellers who chose the island of Marajó for its nature and tranquility over the bustling city of Belém, 1h45 away by boat. What’s more, Belém has a very bad reputation in terms of security, so we didn’t linger long. We stay with Alessandro, who is extremely kind and helps us set up a telephone subscription with his CPF, the identity document you need to do almost anything in Brazil (phone subscriptions, plane or bus tickets, etc.). He shares cachaça (a sugar cane spirit, similar to rum and very popular in Brazil) with Jambú, a plant that makes the mouth go slightly numb. A wonderful discovery! He then advises us to go across the street on the docks (Estação das Docas) to spend the evening, where the atmosphere is good and security is assured. There, we sample some local beers and the « best ice creams in Brazil » at Cairu, recommended by Alessandro. A good way to start the trip.

Belém et notre adorable hôte d’un soir Alessandro, avec sa cachaça au Jambú. – Belém and our adorable host for the night, Alessandro and his Jambú cachaça.

Nous, aux docks de Belém. – Us in the Belém docks.

Nous arrivons en bateau au port de Camará, où Sarah chez qui nous logeons pour 4 nuits vient nous chercher car il n’y avait plus de minibus disponible pour desservir les villes de la région. Les deux principales se nomment Soure et Salvaterra, mais nous dormons à Joanes, un plus petit village au sud. Nous sommes emérveillés par l’aspect sauvage de l’île : des buffles s’y promènent en liberté, la légende raconte qu’un bateau de buffles a fait naufrage au large de Marajó et a donné naissance à ce phénomène. Les plages sont belles, les maisons en terre de plain pied sont décorées joliment et Sarah qui ne parle pas anglais nous offre un accueil magnifique. Elle nous cuisine de la nourriture locale et végétarienne avec plaisir et naturel, nous fait goûter la façon traditionnelle de boire l’açai (baies violettes poussant sur les palmiers) avec farine de manioc ou de tapioca. Elle nous emmène chez Tio (oncle) Mario et Tia (tante) Maria, ses amis avec lesquels elle fait des sorties de pêche et de découverte pour les touristes comme nous. Nous nous sentons intégrés dans une petite communauté, loin des soubresauts de la ville et qui s’entraide en se partageant ressources et savoir-faire. Que demander de mieux ?

We arrive by boat at the port of Camará, where Sarah, with whom we are staying for 4 nights, picks us up as there are no minibuses available today to serve the towns in the region. The two main towns of Marajó are Soure and Salvaterra, but we sleep in Joanes, a smaller village to the south. We are amazed by the wildness of the island: buffalos roam freely here, and legend has it that a boat loded with buffalos heading towards India was shipwrecked off Marajó, giving rise to this phenomenon. The beaches are beautiful, the single-story clay houses are attractively decorated and Sarah, who speaks no English, offers us a wonderful welcome. She makes delicious local and vegetarian food for us, and lets us taste the traditional way of drinking/eating açai (purple berries growing on palm trees) with manioc flour (farinha). She takes us to her friends Tio (uncle) Mario and Tia (aunt) Maria, with whom she organises fishing trips and discovery tours for tourists like us. We feel part of a small community, far from the hustle and bustle of the city, helping each other by sharing resources and trading know-how and little services. What more could you ask for?

Pizzeria et bar à Joanes – Pizzeria and bar in Joanes

La maison de Sarah, artiste et tatoueuse – Sarah’s house. She’s a tattoo artist

De gauche à droite : bol d’açai, farine de manioc parsemée de noix de coco râpée et de lait (petit-déjeuner) et riz, farine de manioc et remplacement de viande avec le fruit du cajou (trop bon !). – From left to right: bowl of açai, couscouz (cassava flour sprinkled with grated coconut and milk, breakfast) and rice, cassava flour and meat replacement with cashew fruit (so good!)

Sarah nous emmène nous baigner dans un bras du fleuve et nous découvrons les alentours. – Sarah takes us for a bath in a branch of the river and we explore around.

Lors d’une autre balade, Sarah nous emmène voir les ruines d’une église construite par les jésuites au XVIIIème siècle, et nous fait escalader les rochers pour accéder aux plages. – On another walk, Sarah takes us to see the ruins of a church built by the Jesuits in the 18th century, and leads us up the rocks to the beaches.

Plage de Joanes, balayée par les vagues. – Joanes beach, swept by the waves.

Nous partons explorer Soure et Salvaterra et Matt conduit la voiture la plus ancienne et en plus piteux état jamais vue, pendant que Nat et Sarah s’occupent de l’essence. – We set off to explore Soure and Salvaterra, with Matt driving the oldest and shabbiest car he’s ever seen, while Nat and Sarah look after the petrol.

« J’aime Salvaterra » en tête de buffle et une crique non loin de la plage. Les criques se nomment Igarapé en portugais. – « I love Salvaterra » with a buffalo head, and a little creek (Igarapé in portuguese) not far from the beach.

Depuis le point de passage par bateau entre Salvaterra et Soure, nous mangeons une feijão (soupe de haricots) et observons martin-pêcheur et ibis rouge. – From the boat crossing point between Salvaterra and Soure, we eat feijão (bean soup) and observe kingfisher and scarlet ibis.

Du côté de Soure, nous nous baladons à la Praia do Pesqueiro (plage du pêcheur) et rencontrons un buffle qui profite du peu d’ombre disponible. – In Soure, we explore Praia do Pesqueiro (fisherman beach) and meet a buffalo enjoying a bit of shade.

En attendant le bateau de retour vers Salvaterra, nous profitons encore une fois de ce paysage unique. – Waiting for the return boat to Salvaterra, we enjoy a last view of this unique panorama.

Sarah nous emmène avec Tio Mario, Tia Maria et « Puri » (un surnom) dans le bateau de pêcheur de Tio Mario pour un trajet paisible et silencieux sur un bras du fleuve pour observer fleurs et animaux. Nous y trouvons du capuaçu sauvage (un fruit typique d’Amazonie), des fleurs aux belles couleurs, un paresseux bien installé dans un arbre que Tio Mario secoue afin de nous le faire voir (le pauvre !). Au retour, nous avons le courant avec nous et nous nous laissons porter tranquillement dans l’eau à côté du bateau. Pas besoin de parler la langue pour bien rigoler ensemble !

Sarah takes us, Tio Mario, Tia Maria and « Puri » (a nickname) in Tio Mario’s fishing boat for a quiet, peaceful trip down a branch of the river to observe flowers and animals. We find wild capuaçu (a typical fruit from the Amazon region), brightly coloured flowers and a sloth sitting comfortably in a tree, which Tio Mario shakes to show it to us (poor thing!). On the way back, the current is with us and we let ourselves be carried steadily beside the boat. No need to speak portuguese to have a good laugh all together!

Nous partons naviguer ! We are ready to sail!

Le paysage paisible qui nous accompagne pendant la balade. – The quiet landscape that accompany us throughout the stroll.

Souvenir du Costa Rica où nous avions vu de tels oiseaux étendre leurs ailes au soleil, et fleurs ornant la verdure. – We remember Costa Rica, where we saw such birds spreading their wings in the sun, and flowers adorning the greenery.

Capuaçu sauvage et Tio Mario nous coupant une noix de coco fraîchement tombée de l’arbre. – Wild capuaçu, and Tio Mario cutting us a coconut fresh from the tree.

Sarah, Tia Maria et Tio Mario se laissant transporter par le courant. – Sarah, Tia Maria and Tio Mario swimming with the current.

Il manque des panneaux « Attention aux buffles » ! – There is no « Beware of the buffalos » sign here!

Cartes – Maps 🗺

Gauche : notre logement chez Alessandro à Belém. Milieu : chez Sarah à Joanes sur l’île de Marajó. Droite : vue lointaine du pays. – Left: our accomodation at Alessandro’s in Belém. Middle: at Sarah’s in Joanes on the Marajó island. Right: distant view of the country.

Fleuve Maroni – Maroni river 🇬🇫

  1. Camp de la transportation – Prison camp 👮🏻‍♂️
  2. Journée sur le fleuve – A day on the river 🇸🇷
  3. Chez Arnaud – At Arnaud’s 🥚
  4. Awala-Yalimapo 🌊
  5. Crique Morpio – Morpio creek 👙
  6. Carte – Maps 🗺

Nous partons à 3 heures de route environ (les routes toute droites, comme aux Etats-Unis) pour aller explorer pendant 4 jours la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, conçue comme capitale du bagne français au moment de sa construction, et passer une journée avec un guide en pirogue sur le fleuve Maroni. Nous aurons une expérience toute particulière en logeant chez Arnaud en plein milieu de la forêt.

We’re off for a 3-hour drive (straight roads, just like in the USA) to explore the town of Saint-Laurent-du-Maroni, designed as the capital of the French penal colony when it was built, and spend a day with a guide in a pirogue on the Maroni River. We’ll have a very special experience when we stay with Arnaud in the middle of the forest.

Camp de la transportation – Prison camp 👮🏻‍♂️

En arrivant à Saint-Laurent-du-Maroni, on se rend compte de son statut de capitale du bagne de l’époque car le camp de la transportation est en plein centre de la ville, au bord du fleuve et à côté de l’office du tourisme. Ici, contrairement à Cayenne ou d’autres villes en Guyane, le tourisme est particulièrement bien développé et les agents de l’office du tourisme nous donnent plein d’informations utiles pour manger un bout, dormir en carbet ou faire des visites guidées. Les prisonniers arrivant au bagne avaient trois statuts principaux : les transportés (d’où le nom du camp) qui comme leur nom l’indique venaient tout droit de la métropole pour y purger leur peine de travaux forcés, les relégués qui n’avaient pas commis de gros délits mais qui récidivaient et pesaient sur l’administration qui voulait les voir de plus loin, et les déportés, prisonniers politiques non astreints au travail la plupart du temps. Au camp de Saint-Laurent, les deux premières catégories se retrouvaient temporairement car s’y trouvait un « tribunal maritime » qui jugeait s’il fallait envoyer les prisonniers sur les îles du Salut, rester au camp ou se diriger vers des camps qui mènent plus directement vers la mort. Notre guide a tenté de nous montrer qu’au camp de Saint-Laurent, la vie n’était pas si difficile car elle était organisée comme une petite ville et beaucoup de bagnards pratiquaient le même métier qu’avant leur condamnation. C’était loin de la colonie de vacances tout de même.

When you arrive in Saint-Laurent-du-Maroni, you realise that it was the capital of the penal colony at the time, because the transportation camp is right in the centre of town, on the banks of the river and next to the tourist office. Here, unlike in Cayenne or other towns in French Guiana, tourism is particularly well-developed and the tourist office staff give us lots of useful information on where to eat, sleep in a carbet or take guided tours. Prisoners arriving at the penal colony had three main statuses: transported prisoners (hence the name of the camp) who, as their name suggests, came straight from metropolitan France to serve their forced labour sentence. Relegated prisoners who had not committed major offences but who reoffended and weighed on the administration, which wanted to see them from further away. Finally deportees, political prisoners who were not required to work most of the time. At the Saint-Laurent camp, the two first categories came together temporarily, as there was a « maritime tribunal » that judged whether prisoners should be sent to the Salvation Islands, remain in the camp or be sent to camps that led more directly to death. Our guide tried to show us that life in the Saint-Laurent camp was not so difficult because it was organised like a small town and many convicts were doing the same job as before their sentence. Still, it seems a bit far from a holiday camp.

Entrée du camp – Entrance of the camp

Gauche : bâtiments qui servaient de dortoirs quand les bagnards n’étaient pas à l’isolement. Droite : « quartier spécial », une belle expression pour désigner les cellules isolées des condamnés à mort (la guillotine était juste derrière). – Left: buildings used as dormitories when convicts were not in solitary confinement. Right: « special quarter », a fine expression to describe the isolated cells for those condemned to death (the guillotine was just behind).

Les différentes parties du camp selon le statut du bagnard, avec notre guide et les portes d’origine des cellules d’un autre bâtiment d’isolement et fers aux pieds à l’intérieur. – The different parts of the camp according to the status of the convict, with our guide and the original cell doors of another isolation building with leg irons inside.

Journée sur le fleuve – A day on the river 🇸🇷

Notre guide Chuity Liba pour cette journée sur le Maroni est un personnage haut en couleur, originaire d’un petit village amérindien de la côte. Il nous fait vivre intensément les histoires du fleuve, les modes de vie historiques qui pour la plupart ont disparu. Fleuve frontière officiel entre le Suriname (ex Guyane hollandaise) et la Guyane française, pour les peuples qui vivent sur les bords du Maroni aucune notion de frontière. On passe d’un côté à l’autre sans se préoccuper des visas sur les passeport pour échanger biens de toute sorte. Tous les biens, hors bois ou ressources cultivées localement, passent fatalement à un moment ou un autre sur le fleuve transportés par des pirogues en bois ou métal. Nous croisons certaines surchargées qui dépassent à peine la ligne de flottaison ! Avec le guide, nous allons dans un village de descendants de noirs marrons (esclaves qui se sont rebellés et ont fui leurs oppresseurs) côté Suriname. Nous y assistons à la fabrication de la cassave, galette de manioc cuite. Puis nous passons côté français dans un village amérindien avec un stand d’artisanat qui attendait tranquillement la venue de notre groupe de touristes. Pause déjeuner à Apatou, autre village amérindien, puis démonstration de fabrication de pirogue en bois, et retour sous une pluie torrentielle qui ne laissera à peu près rien de sec dans nos affaires.

Our guide for this day on the Maroni is Chuity Liba, a colourful character from a small Amerindian village on the coast. He brings to life for us the stories of the river and the historic ways of life, most of which have now disappeared. The river is the official border between Suriname (formerly Dutch Guiana) and French Guiana, but for the people who live on the banks of the Maroni there is no such thing as a border. People pass from one side to the other without worrying about visas on their passports to exchange goods of all kinds. All goods, apart from timber or locally-grown resources, inevitably cross the river at some point, transported in wooden or metal pirogues. Some of these are overloaded and barely rise above the waterline! With the guide, we go to a village of descendants of black maroons (slaves who rebelled and fled their oppressors) on the Suriname side. Here, we watch cassave, a cooked cassava galette, being made. Then, on the French side, we pass through an Amerindian village with a craft stall quietly awaiting the arrival of our group of tourists. Lunch break in Apatou, another Amerindian village, then fabrication of wooden pirogue and we experience a torrential downpour that left almost nothing dry in our luggage for the way back.

Coucher de soleil incoryable sur le Maroni, petites lumières du Suriname en face. Vu depuis la terrasse du restaurant La Goélette qui nous a également comblé avec ses plats. – Incredible sunset over the Maroni, with the little lights of Suriname opposite. Seen from the terrace of the restaurant La Goélette, which also delighted us with its dishes.

Notre guide qui nous en raconte une bonne et la fabrication de cassave, en village noir marron. – Our guide who tells another funny one and the cassava galette fabrication, in a black maroon village.

Balade en pirogue et aperçu d’un Moutouchi, arbre qui sert à la fabrication de pagaies (milieu). A droite, arbre dans le village amérindien. – Pirogue tour where we see the Moutouchi tree used to build paddles (in the middle). On the right, a big tree in an amerindian village.

Quelques bêtises de notre guide, notamment avec un coati apprivoisé, et les vendeuses de bracelet du village amérindien. – Our guide doing funny things with a coati, and bracelet saleswomen in the amerindian village.

Un autre coucher de soleil sur le Maroni – Another sunset on the Maroni

Chez Arnaud – At Arnaud’s 🥚

Au retour de notre journée sur le Maroni, nous logeons chez l’habitant dans l’espace hamac qui jouxte la maison d’Arnaud (Ferme C+A), la première personne en autonomie complète que nous rencontrons depuis le début de ce voyage. Nous apprenons énormément de choses, il nous fait visiter son jardin d’un hectare rempli d’arbres fruitiers tropicaux de toutes sortes : des jacquiers aux fruits gigantesques, bananiers, du poivre planté ici et là le long des arbres, du fruit à pain, des ananas, de la citronnelle, de la dachine, des manguiers, des citronniers aux fruits aux dimensions impressionnantes, des baies multiples, de la cerise et bien d’autres. Le tout en suivant les principes de la permaculture afin que tous les éléments vivent ensemble en harmonie. L’eau vient de l’eau de pluie filtrée, l’énergie de quelques panneaux solaires sur le toit qui permettent d’alimenter en permanence frigo et congélateur, et il récupère ses propres déjections pour faire du gaz de cuisine. Arnaud cuisine pour nous une omelette de fruit à pain (très ressemblant à la pomme de terre qui ne pousse pas ici), et nous fait goûter ses glaces maisons aux baies et à la cerise. Tout cela aurait été une expérience magnifique s’il ne vivait pas de manière aussi isolée au bord d’une route qui fut quasiment impraticable pour nous. La piste en terre rouge de 5 km qui amène chez lui est constellée de failles et nids de poule, ce qui nous angoissa beaucoup. De plus, aucun réseau chez lui ce qui fait que le jardin et la forêt qui l’entoure nous oppresse légèrement. Malgré une première vision de ce que donne l’autosuffisance, nous sommes content de quitter ce lieu.

On the way back from our day on the Maroni, we stay in a hammock next to the house of Arnaud (Ferme C+A), the first completely self-sufficient person we’ve met since the start of this trip. He showed us around his one-hectare garden full of tropical fruit trees of all kinds: jackfruit trees with gigantic fruits, banana trees, pepper planted here and there along the trees, breadfruit, pineapples, lemongrass, dachine, mango trees, lemon trees with impressively large fruits, multiple berries, cherries and many others. All of this is done in accordance with the principles of permaculture, so that all the elements live together in harmony. The water comes from filtered rainwater, the energy from a few solar panels on the roof to keep the fridge and freezer running at all time, and he recovers his own faeces to make cooking gas. Arnaud cooks us a breadfruit omelette (very similar to the potato, which doesn’t grow here), and gives us a taste of his homemade berry and cherry ice creams. It would have been a wonderful experience if he didn’t live so isolated on the side of a road that was almost impassable for us. The 5 km red dirt track that leads to his house is strewn with potholes and breaches, which gave us a great deal of anxiety. What’s more, there’s no network at his place, which helps create an oppressive feeling along with the very close garden and forest that surround it. Despite our first glimpse of self-sufficiency, we’re happy to leave this place.

Omelette au fruit à pain avec poivre local et glaces maison. Breadfruit omelette with local pepper and homemade ice cream.

Fruit du jacquier et citron énormes du jardin d’Arnaud. – Huge jackfruit and lemon from Arnaud’s garden.

Aperçu de la piste qui mène à la ferme C+A – View of the track leading to the C+A farm.

Awala-Yalimapo 🌊

Pour finir notre tour de la région et avant de retourner vers Cayenne, nous passons à Amala-Yalimapo, où habitent encore les amérindient Kali’nas. La plage est très belle et connue pour ses pontes et eclosions de tortues luth.

To finish our tour of the region and before heading back to Cayenne, we pass through Amala-Yalimapo, where the Kali’nas Amerindians still live. The beach is very beautiful and famous for its leatherback turtle hatchlings.

Plage de Awala-Yalimapo – Awala-Yalimapo beach

Crique Morpio – Morpio creek 👙

Une jolie crique pour nous rafraîchir sur la route vers Cayenne !

A nice creek we found to cool us off on the way back to Cayenne!

Carte – Maps 🗺

De haut en bas : Awala-Yalimapo, le camp de la transportation, le carbet Palambala (non mentionné dans la publication), localisation approximative de la ferme d’Arnaud (le GPS ne passe pas), et le village d’Apatou jusqu’où nous sommes allés en pirogue. Organic Maps. From top to bottom: Awala-Yalimapo, the prison camp, the Palambala carbet (not mentioned in the post), approximative geolocation of Arnaud’s farm (no GPS there), and the Apatou village which is as far as we got on our pirogue tour. Organic Maps.

Autour de Kourou – Kourou and its surroundings 🇬🇫

  1. Centre Spatial – The Space Centre 🚀
  2. Iles du Salut – The Salvation Islands 🐒
  3. Sentier de la Montagne des singes – The Monkey Mountain hike 🕷
  4. Cartes – Maps 🗺

Nous nous échappons des environs de Cayenne pour visiter deux grands classiques du tourisme guyanais : le Centre Spatial Guyanais (CSG) et les îles du Salut.

We take a little break from Cayenne to visit two of the great classics of Guyanese tourism: the Guiana Space Center and the Salvation Islands.

Centre Spatial – The Space Centre 🚀

Pris en charge par les équipes de la communication du centre spatial, nous embarquons (gratuitement !) dans un bus pour une visite d’un peu plus de 3h. Il fallait bien mettre ces moyens à disposition car le centre fait la superficie des 2/3 de la Martinique, et s’étale sur une bonne partie de la côte guyanaise. Nous visitons la zone de lancement d’Ariane 5 (dont le dernier lancement a eu lieu début juillet 2023), celle du lanceur russe Soyouz (un lancement prévu en avril 2022 a été suspendu pour les raisons que l’on sait), et celle d’Ariane 6 (pas de lancement cette année a priori). Nous faisons également un tour dans les bâtiments qui permettent de voir les salles de contrôle des lancements, toujours impressionnantes. On aimerait y être le jour J. Enfin la visite se termine par un long discours sur la sauvegarde de la biodiversité du site qui compte nombre d’espèces animales, et la façon dont l’impact des lancements sur l’environnement est étudié. « Nous ne sommes pas là pour vous dire que nous ne polluons pas », répète la guide maintes fois au cours de la visite. En effet.

Welcomed by the space center’s communications teams, we board a bus for a 3-hour visit (free of charge!). They have to make these resources available, as the center is 2/3 the size of Martinique, and stretches over a good part of French Guiana’s coast. We visit the now decommissioned Ariane 5 launch zone (whose last launch in July 2023 we missed by a few weeks), that of the halted Russian launcher Soyuz (a launch scheduled for April 2022 has been suspended for obvious reasons), and that of Ariane 6 (no launch before next year apparently). We also take a tour of the buildings and their launch control rooms, which are even more impressive in real life than on screen. We’d love to be there for one of those! Our guide repeatedly mentions « We’re not here to tell you that we don’t pollute. » over the course of our visit. To contrast this our return ride to the visitor’s centre is accompanied by a video on the « extensive efforts » made to safeguard the site’s biodiversity, it is home to a variety of species, and how the environmental impact of the launches are studied. We are not convinced.

Maquette taille réelle d’Ariane 5 à l’entrée du site – Full-scale model of Ariane 5 at the site entrance

Zone de lancement Ariane 5 (on y voit les 4 paratonnerres, les zones de déflections des jets, les rails sur lequels le lanceur arrive au rythme fou de 3 km/h) et les bureaux depuis lesquels se font les lancements. – Ariane 5 launch zone (you can see the 4 lightning rods, the exhaust deflection zones, the rails on which the launcher is brought to the launchpad at the unbelievable speed of 3 km/h) and the Ariane office buildings.

Zone de lancement Ariane 6, bâtiment de construction de la fusée à l’horizontale (technique de construction différente d’Ariane 5, inspirée de Soyouz) et zone de lancement Soyouz. – Ariane 6 launch zone, horizontal construction building (different from the vertical construction for Ariane 5, a technique imitating the assembly of the Soyuz launchers), and the Soyuz launch zone.

Salle de contrôle du centre entier – Control room of the entire space centre.

Iles du Salut – The Salvation Islands 🐒

Les îles du Salut ont un statut ambigü : historiquement le poids est lourd car c’est sur ces trois îles que furent envoyés les condamnés de droit commun les plus dangereux entre la fin du XIXème siècle et la fermeture du bagne en 1946. Pourtant, aujourd’hui elles sont la destination favorite des guyanais le week-end et sont présentées à juste titre comme un paradis avec eau bleue, cocotiers et singes. Ayant lu « Papillon » d’Henri Charrière et les enquêtes d’Albert Londres, nous sommes déjà briefés sur le bagne. La plus grande île, Royale, servait de centre administratif et de logement pour commandants et gardiens. Un bagne s’y trouvait aussi ainsi que les cellules pour les condamnés à mort. L’île de Saint-Joseph en face contenait la Réclusion (appelée la « mangeuse d’hommes » par les bagnards) où le silence était la règle absolue. Enfin, sur la petite île du Diable étaient enfermés les prisonniers politiques comme Alfred Dreyfus en son temps. Les courants très forts qui jettent l’eau contre les rochers entre les trois îles donnent vie aux descriptions de Charrière et rend admirable les efforts de ceux qui ont réussi à s’y échapper. On y passera du temps à observer des singes, des tortues marines visibles depuis le sentier côtier, des agoutis, des paons et de nombreux vestiges du bagne.

The Salvation Islands have occupied very ambigous positions: Historically, they carry a heavy air of their rather grim past, as it was to these three islands that the most dangerous convicts were sent between the end of the 19th century and the closure of the penal colony in 1946. Today, however, they are a preferred weekend destination for the Guyanese and are rightly presented as a paradise of blue water (despite actually being able to swim being highly dependent on temperamental tides), coconut trees and monkeys. Having read Henri Charrière’s book « Papillon » and Albert Londres’s journalistic investigations into the ill-reputed « bagne », we’re already briefed on the penal colony. The largest island, Île Royale, served as an administrative center and accommodation for commanders and guards. It also housed a small penal colony and cells for those sentenced to death. The island of Saint-Joseph contained the Reclusion (called the « man-eater » by the convicts), where the prisoners were under strict surveillance and surrounded by an absolute silence. Finally, on the small Devil’s Island, political prisoners such as Alfred Dreyfus were interned. The very strong currents that throw the water against the rocks between the three islands bring Charrière’s descriptions to life, and make the efforts of those who managed to escape admirable. We spend quite some time observing the islands many monkeys, sea turtles visible from the path, agoutis, peacocks and exploring the many remnants of the penal colony.

Singes capucin et agouti – Capucine monkeys and agouti

Gauche : piscine des bagnards, où les prisonniers pouvaient de temps en temps prendre un bain sans risquer les requins ou les courants. Droite : île saint Joseph. Bas : coucher de soleil en face de l’île au Diable – Left: the bagnards’ pool on Île Royale, where prisoners could occasionally bathe without risking sharks or currents. Right: the seaview from Saint-Joseph island. Bottom: sunset in front of Devil’s Island.

Vue panoramique depuis l’île Saint Joseph – Panoramic view from Saint-Joseph island

Phare et ancien hôpital militaire, cellules des condamnés à mort, asile des aliénés (île Royale) – Lighthouse and former military hospital, death row cells, asylum (Île Royale)

Cimetière des enfants de surveillants (Royale), celui des familles de surveillants (Saint-Joseph), la Réclusion (Saint-Joseph) – Cemetery for the children of the guards and administrators (Île Royale), guards’ families cemetery (Saint-Joseph), the Réclusion (Saint-Joseph)

Chapelle et maison de surveillant sur l’île Royale. C’est ici que nous dormirons, au lieu d’un dortoir hamac situé dans les anciennes cuisines comme prévu au départ, une option qui nous a été proposée car l’auberge n’a pas réussi à nettoyer le dortoir entre notre arrivée le matin et le retour après nos balades le soir. – Chapel and guard’s house on Île Royale. This is where we’ll be sleeping, instead of in a hammock dormitory in the old kitchens as originally planned, an option offered to us because they were unable to clean the dormitory between our arrival in the morning and when we returned from our explorations in the early evening.

Sentier de la Montagne des singes – The Monkey Mountain hike 🕷

Ce sentier d’environ 4 km n’a pas apporté les promesses que son nom suggère (pas de singe en vue), mais offre une belle montée en forêt jusqu’à un carbet depuis lequel on observe le fleuve Kourou et le centre spatial. Sous une chaleur et une humidité accablante, nous avons bien transpiré.

This 4 km trail didn’t come through on the promise its name suggests (no monkeys anywhere in sight), but it did offer a nice hike (uphill!) through the forest to a carbet from which you can see the Kourou river and the space center. In the sweltering heat and humidity, we really worked up a sweat.

Les criques à traverser donnent lieu à des jeux d’équilibristes mais pas de chaussure mouillée à signaler cette fois. – The creeks to be crossed give rise to a balancing act, but no wet shoes to report this time.

Le carbet au sommet est le lieu de vie d’une multitude d’araignées ! On voit également au loin la maquette Ariane 5 – The carbet on top is home to thousands of spiders! You can see the Ariane 5 model from afar.

Vue de la zone de lancement (Ariane 5 ou 6 ??) depuis le sentier. View of the launch zone (of Ariane 5 or 6??) from the hike.

Cartes – Maps 🗺

De haut en bas : les îles du Salut, notre logement à Kourou, le Centre Spatial, le sentier de la Montagne des singes. (Organic Maps) – From top to bottom: Salvation Islands, our accomodation in Kourou, the Space Centre and the Monkey Mountain hike. (Organic Maps)

Premiers pas en Guyane – Our first steps in French Guiana 🇬🇫

  1. Cayenne 🌶
  2. Sentier de Rorota 🦥
  3. Sentier de Montabo 🐟
  4. Plage de Montjoly – Montjoly beach 🐢
  5. Cartes – Maps 🗺

En arrivant en Guyane, le contraste avec la Martinique nous apparaît immédiatement : il y a de l’espace. Les rues sont larges, les maisons et immeubles aussi, on est bien en Amérique du Sud et plus sur une petite île des Caraïbes ! Nous logeons dans une résidence à l’américaine à Cayenne chez Méline, l’amie d’une amie qui est en vacances en métropole et nous laisse appartement, voiture, hamacs etc. Quelle gentillesse ! Par contre pas de wifi ce qui ralentit considérablement notre rythme de publication. La résidence a même une piscine et un chemin qui descend vers la plage de Montabo. La mer est assez vaseuse comme attendu, car elle charrie les alluvions du fleuve Amazone. L’appartement est spacieux, a un balcon qui donne sur la verdure (perroquets, geckos et iguanes passent tranquillement devant chez nous) et on peut faire la sieste sur le hamac tendu entre les barreaux du balcon. Un luxe auquel il est facile de s’habituer… Mais pour les premiers jours, le temps de planifier les activités de la suite, nous allons explorer Cayenne et les sentiers accessibles autour de la ville. En peu de jours, nous observons tellement de faune et de flore !

Arriving in French Guiana, the contrast with Martinique is immediately apparent: there’s plenty of space here. The streets are wide, and so are the houses and buildings – this is South America, not some small Caribbean island! We’re staying in an American-style residence in Cayenne at Méline’s, a friend of a friend who’s on vacation in mainland France, leaving us her apartment, car, hammocks and all. Such kindness! Only no wifi, so this slows down our posting rythm. The residence even has a swimming pool and a path leading down to Montabo beach. The sea is quite muddy, as expected as it carries alluvial deposits from the Amazon River. The apartment is spacious, has a balcony overlooking the vegetation (parrots, geckos and iguanas pass quietly by) and you can nap on the hammock stretched between the bars of the balcony. A luxury that’s easy to get used to… So for the first few days, while we plan what to do next, we explore Cayenne and the accessible trails around the city. In just a few days, we can see so much flora and fauna!

Coucher de soleil sur la plage de Montabo – Sunset on the Montabo beach.

Cayenne 🌶

Le samedi matin, c’est le marché aux fruits et légumes à Cayenne. Nous y constatons le côté cosmopolite de la ville : on y parle espagnol, portugais, chinois, créole et bien sûr français. Côté nourriture, on y propose entre autres manioc doux, piment végétarien (qui ne pique pas), papaye, aubergines, cassave (galette de manioc cuite), mandarines, bananes, pitaya (fruit du dragon)… – On Saturday morning is the fruit and vegetable market in Cayenne. It’s a cosmopolitan place, where Spanish, Portuguese, Chinese, Creole and, of course, French are spoken. The food on offer includes sweet manioc, vegetarian chillis (which is not spicy), papayas, eggplants, cassav (cooked manioc pancake), mandarins, bananas, pitayas (dragon fruit)…

Mairie de Cayenne – Cayenne’s townhall

Place des Palmistes, au coeur de la ville – Palmistes’ square, at the heart of the city.

Sentier de Rorota 🦥

Il est temps de se lancer sur la terre ocre guyanaise et à travers la forêt dense avec ce sentier qui passe autour d’une petite colline aux abords de Cayenne. On y trouve des lacs artificiels qui alimentent la ville en eau potable depuis le XVIIIe siècle, mais aussi des arbres à grosses racines appelés fromagers et déjà vus en Martinique. A certains moments lorsqu’on est en hauteur, on distingue par certaines trouées les plages qui se situent en contrebas et quelques îlets. C’est également un site où les paresseux à trois griffes viennent goûter les feuilles du bois canon, alors nous espérons en aperçevoir.

It’s time to set off onto the red soil of French Guiana and into the dense (secondary) forest on this trail that winds around a small hill on the outskirts of Cayenne. Here you’ll find artificial lakes that have supplied the city with drinking water since the 18th century, as well as trees with immense roots known as fromagers and that we already have seen in Martinique. At times, when the path is higher up, you can see the beaches below and a few islets through gaps in the greenery. This is also a site where three-clawed sloths live and feed on the leaves of the bois canon, so we hope to catch a glimpse of one.

C’est parti pour une boucle de 6 km environ, et 2h30 de parcours. – Let’s go for a 6 km loop and about 2h30 walk.

Petite cascade sur une portion du trajet qui longe une rivière, et vue sur la mer. – Little cascade on a section of the path that goes along a river and seaview from a more elevated stretch of the path.

Sur la fin du parcours, alors que nous n’avions jusque là vu uniquement des lézards, papillons et oiseaux, quelque chose secoue fortement les feuilles autour de nous. Des petits singes sont partout dans la canopée, et sautent de branche en branche afin de passer au-delà du sentier sur lequel nous nous trouvons. Ils sont silencieux, mais leur chute dans les feuilles les rend moins discrets. Nous les suivons puis ils disparaissent peu à peu. Presqu’arrivés au parking, encore des singes qui jouent dans les arbres au même niveau que nous, et viennent boire dans les héliconiacées. En regardant une dernière fois dans les arbres, nous voyons un paresseux bouger ! Sûrement dérangé dans sa sieste par les singes, il évalue un peu la situation autour de lui, change de position et semble se rendormir. Nous attendrons un peu de voir s’il bouge encore mais plus aucun mouvement de sa part.

Towards the end of the trail, when we’d previously only seen lizards, butterflies and birds, something shakes the leaves around us. Small monkeys are everywhere in the canopy, leaping from branch to branch to get past the path we’re on. They are silent, but their fall into the leaves makes them less discreet. We follow them, then they gradually disappear. Almost back at the parking lot, more monkeys play in the trees at the same level as us, and come to drink from the heliconias. Looking into the trees one last time, we see a sloth moving! Probably disturbed in his nap by the monkeys, he assesses the situation around him, changes position and seems to go back to sleep. We wait a while to see if he moves again, but there’s no more movement.

Sentier de Montabo 🐟

Rien de bien particulier sur ce sentier de 4 km environ et très fréquenté (c’est ici semble-t’il que les guyanais font leur jogging !), à part qu’il traverse une forêt dense et offre quelques accès à la mer. Il paraît qu’on peut observer des dauphins à l’horizon, mais pas de chance cette fois pour nous. Nous observons en revanche un poisson d’eau douce très amusant, le poisson gros yeux (ou quatre yeux) qui a la capacité de voir dans l’eau et dans l’air simultanément. Il évolue donc toujours en surface, afin de surveiller ses prédateurs à plumes (les aigrettes par exemple) et chasser sous l’eau. Se déplaçant en bande, il semble s’amuser des vagues autour de lui.

There’s nothing very special about this 4 km trail, which is very popular with the locals (this seems to be where the Guyanese go running!), apart from the fact that it passes through dense forest and offers some access to the sea. Supposedly dolphins can be seen on the horizon, but no luck for us this time. We did, however, spot a very amusing freshwater fish, the big-eyed (or four-eyed) fish, which has the ability to see both under-water and in the air simultaneously. This means it’s always on the surface, watching out for feathered predators (such as egrets) and hunting underwater. Moving in packs, it seems to enjoy the waves around it.

Plage de Montjoly – Montjoly beach 🐢

Cette plage, non loin de Cayenne, est connue pour accueillir nombre de tortues luths, tortues vertes et olivâtres pendant la période de ponte qui se termine tout juste. Nous nous y baladons en fin de journée et assistons au spectacle d’un coucher de soleil absolument fantastique couplé à un lever de lune rouge, pendant que quelques bébés tortues qui venaient tout juste d’éclore tentaient de rejoindre la mer. Cela nous a rappelé fortement notre voyage au Costa Rica où nous avions assisté à la même scène pendant la nuit noire. Sous la surveillance d’un bon groupe d’humains, toutes les tortues ont trouvé le chemin de l’eau. Pas de tortue venue pondre en revanche, mais nous avons eu un tout autre privilège !

This beach, not far from Cayenne, is known for hosting a large number of leatherback, green and olive turtles during the egg-laying season, which is just coming to an end. We take a stroll there at the end of the day and witness an absolutely fantastic sunset coupled with a the rising of a red moon (or blood moon), as a few baby turtles that have just hatched try to make their way to the sea. It reminds us strongly of our 2016 trip to Costa Rica, where we had witnessed the same scene in the dark of night. Under the watchful eyes of a pretty big (but unexpectedly considerate, careful and discreet) group of humans, all the turtles find their way to the water. We don’t see any turtles laying eggs as we’d hoped but somehow this seems like an even better treat altogether!

Entrée de la plage de Montjoly et selfie devant le coucher de soleil. – Entrance to the Montjoly beach and selfie in front of the sunset.

Lever de lune devant un bébé tortue presque au bout du chemin. – Moonrise in front of a baby turtle almost at sea.

Juste pour le plaisir de la vue… – Just for the pleasure of the view…

Cartes – Maps 🗺

De droite à gauche : marché de Cayenne, notre résidence et le sentier Montabo juste derrière, plage de Montjoly, sentier de Rorota (Organic Maps). – From left to right: Cayenne’s market, our accomodation and Montabo hike just behind, Montjoly beach, Rorota hike (Organic Maps).

Trois-îlets 🇲🇶

  1. Chez Jean-Marc – At Jean-Marc’s 🐟
  2. Grande Anse 🐢
  3. Dauphins – Dolphins 🐬
  4. Cartes – Maps 🗺

Nous avons lâché la voiture de location, et pour une semaine nous logeons aux Trois îlets (plus précisément à l’Anse à l’Âne) dans le sud-ouest de la Martinique. Sans voiture, plus aucune pression pour aller à gauche et à droite, plus de visites tous les jours. Nous profitons simplement d’être au bord de l’eau et de vivre comme les gens sur place le temps d’une semaine. Un vrai régal et un repos bien mérité avant la suite des aventures, car le départ pour la Guyane se profile à l’horizon !

We’ve ditched our rental car, and for a good week we’re staying at Les Trois îlets (more precisely at Anse à l’Âne) in south-west Martinique. Without a car, there’s no pressure to go left and right, no more sightseeing every day. We simply enjoy being by the water and living like the locals (or the turists) for a week. A real treat, and a well-deserved rest before the next adventure, as departure for French Guiana is coming very soon!

Ponton de l’Anse à l’Âne, d’où vont et viennent les navettes pour Fort-de-France. Pier of Anse à l’Âne, where the shuttles leave to and from Fort-de-France.

Chez Jean-Marc – At Jean-Marc’s 🐟

Nous avons eu le bonheur de loger dans une chambre chez Jean-Marc et de participer pendant une semaine à la vie de son appartement, littéralement au bord de la plage. Les personnalités de Jean-Marc, toulousain retiré depuis quelques années en Martinique, et de Véziane sa colocataire nous ont touché car pour eux l’accueil signifie vraiment quelque chose. Nous avons pu tester la plupart des restaurants et bars qui donnent directement sur la plage, apprécier les couchers de soleils et l’illumination de Fort-de-France juste en face, participer à la nuit nocture (concerts) et connaître les voisins très agréables de Jean-Marc lors d’une soirée en bord de mer qui restera dans nos souvenirs. Merci à eux pour tout et vivement qu’on revienne !

We have the pleasure of staying in a room in Jean-Marc’s apartment and participating in the life of the house, literally on the beach, for a week. Jean-Marc, who’s originally from Toulouse who has been living in Martinique for several years now, and his flatmate Véziane really strike a chord with us. To them, hospitality is once again very much all encompassing and we soon feel integrated into their home and social circles. We are able to try out most of the restaurants and bars that are directly onto the beach, enjoy the sunsets and the illumination of Fort-de-France just across the bay, take part in the night life (concerts), go dolphin watching with the company of a friend of Veziane’s and get to know Jean-Marc’s very pleasant neighbors during an evening by the sea that will remain in our memories. Thanks to them for everything, and we can’t wait to come back!

Anse Mitan à gauche, juste avant l’Anse à l’Âne en navette depuis Fort-de-France. Arrivée à l’Anse à l’Âne à droite. – Anse Mitan on the left, just before Anse à l’Âne coming from Fort-de-France with the shuttle. Arrival at Anse à l’Âne on the right.

Vue de la plage depuis chez Jean-Marc et baignade au coucher de soleil. – View of the beach from Jean-Marc’s and the mandatory sunset dip.

Vue depuis la « Case à glaces », restaurant où nous dégusterons glaces maisons au manioc, à la cacahuète, à la goyave ainsi que de nombreux cocktails… – View from the « Case à glaces », a restaurant where we enjoy homemade manioc, peanut, passion fruit and guava ice cream, as well as a range of cocktails and local drinks (Desperados Mojito, Schweppes Coco, Vita Malt, etc.)…

Grande Anse 🐢

Sans voiture on teste donc les transports publics martiniquais le temps d’un trajet d’une dizaine de minutes à la Grande Anse d’Arlet que nous avions seulement vue sous la pluie quelques semaines plus tôt. Ce jour-là, grand soleil et grande chaleur. Avec l’application Sud’Lib, nous obtenons les horaires d’arrivée des bus de manière très fiable, même si ceux-ci sont espacés de deux heures donc il faut bien viser. Une fois à l’intérieur du bus, on se rend compte que les arrêts ne comptent pas pour grand chose car chaque personne demande au chauffeur de la déposer à l’endroit qui l’arrange. Nous découvrons Grande Anse sous un jour nouveau, avec plein de petits restos de bords de plage et très peu d’ombre. Une fois les affaires déposées, c’est parti pour 2h30 environ de snorkeling. Nous longeons la côte jusqu’au cap Salomon : les poissons sont magnifiques, de toutes les couleurs. On observe aussi des coraux rouges, jaunes, de formes variées ainsi que des murènes et des poissons trompettes, qui se tiennent à la verticale. Sur le chemin du retour, nous traçons tout droit vers la plage et tombons sur de nombreuses tortues qui broutent au fond, et qui remontent de temps en temps prendre de l’air à la surface…magique ! Un jus de fruit frais sera nécessaire pour nous remettre de nos émotions.

Without a car, we tested Martinique’s public transport system on a ten-minute trip to Grande Anse d’Arlet, which we had only briefly visited under the beginning rains of an onde tropicale a few weeks earlier. This time, it is sunny and warm. With the Sud’Lib app, we get the arrival times of the buses very reliably, even if they are two hours apart, so we have to aim carefully. Once inside the bus, we realize that the stops don’t count for much, as each person asks the driver to drop them off wherever it suits them. We discover Grande Anse in a whole new light, with lots of little beachside restaurants and very little shade. Once we’ve dropped off our stuff, it’s off for about 2h30 of snorkeling. We follow the coastline all the way to Cape Solomon: the fish are magnificent, in all colors. We also see red and yellow corals in a variety of shapes, as well as moray eels and trumpet fish standing upright. On the way back, we head straight for the beach and come across numerous turtles grazing on the seabed, coming up for air from time to time…magic! We’ll need a fresh fruit juice to recover from our emotions.

Tubas dans le dos, on attend le bus ! – Our masks and tubas on our backs, we wait for the bus!

Plage de Grande Anse – Grande Anse beach

Dauphins – Dolphins 🐬

Avec Thomas de Dauphins Martinique, nous partons de bonne heure pour une observation des dauphins au large de l’île depuis la Pointe du Bout pas très loin de l’Anse à l’Âne (merci Véziane pour le transport en voiture !). La technique est bien rodée : plusieurs compagnies qui proposent ces services partent environ à la même heure et se donnent les bons tuyaus et les endroits où ils ont pu observer les cétacés. Ainsi, tout le monde peut rappliquer au même endroit et faire profiter ses clients du spectacle. Seulement la zone est protégée, ce qui signifie que les capitaines des bateaux sont formés à l’approche des animaux, et rien ne doit être fait pour les déranger (donc pas de baignade avec eux). Thomas semble passionné par les dauphins et la vie marine en général et nous raconte plein d’anecdotes. Nous sommes semble-t’il chanceux car à peine sortis de la baie des Trois îlets et après avoir admiré les belles vues de l’île depuis la mer, Thomas nous amène vers un lieu où la présence des autres bateaux d’observations trahit celle des dauphins. En plus, nous en voyons deux espèces ! Les dauphins tachetés, la plus commune et les dauphins Fraser qui sont plutôt rares car Thomas ne les observe qu’une trentaine de fois par an. Les Fraser sont dynamiques, ont le ventre rose, pas de rostre, l’aileron similaire au requin, apparaissent en groupe et disparaissent sous l’eau pendant un long moment…avant de réapparaître. C’est difficile de devoir les quitter ! La suite du parcours em bateau nous emmène à Fond Boucher, où les fonds marins sont magnifiques. Nous nous arrêtons pour faire du snorkeling, et pour déguster le traditionnel planteur associé à chaque activité ici. Nous rentrons ébahis de la rencontre avec les dauphins, profitons un peu de la Pointe du Bout et repartons à pied pour l’Anse à l’Âne.

With Thomas from Dauphins Martinique, we set off early for a dolphin-watching trip off the island from Pointe du Bout, not far from Anse à l’Âne (thanks Véziane for the ride!). The technique is well tried and tested: several companies offering these services leave at roughly the same time, sharing the information on any locations where they find dolphins with each other. This way, everyone can arrive at the same spot and let their customers enjoy the show. The area is protected, which means that boat captains are trained to approach the animals, and nothing must be done to disturb them (so no swimming with them). Thomas is passionate about dolphins and marine life in general, and tells us lots of anecdotes. We’re lucky, it seems, because as soon as we leave the Baie des Trois îlets and admire the view, Thomas takes us to a spot where the presence of other observation boats betrays the presence of dolphins. What’s more, we see two species! Spotted dolphins, the most common and endemic to Martinique, and Fraser dolphins, which are more rare, as Thomas only observes them around thirty times a year. Fraser dolphins are dynamic, have a pink belly, no rostrum, a fin more similar to that of a shark, appear in groups and disappear underwater for a long time… before appearing them again. We enjoy the magic and everyone on the boat, from the little kids to their grandparents is equally mesmerized… it’s really hard when we have to leave them! The rest of the boat trip takes us to Fond Boucher, where the seabed is magnificent. We stop to snorkel, and to have the traditional planteur associated with each activity here. We return amazed by the encounter with the dolphins, enjoy the Pointe du Bout and adjacent Anse Mitan for a while and set off again on foot for Anse à l’Âne.

Dauphins Fraser – Fraser dolphins

Dauphins tachetés – Spotted dolphins

Dauphin tacheté qui joue avec notre bateau – Spotted dolphin playing with our boat

Entre la plongée et le planteur… – Between snorkeling and drinking planteur (rum cocktail)

Cartes – Maps 🗺

De haut en bas : Pointe du Bout, notre logement, Grande Anse. (Organic Maps) – From top to bottom: Pointe du Bout, our accomodation, Grande Anse. (Organic Maps)

Presqu’île de la Caravelle – Caravelle peninsula 🇲🇶

  1. Randonnée – Hike 🥾
  2. Tartane 🎣
  3. Cartes – Maps 🗺

Randonnée – Hike 🥾

11.1 km – 134 m dénivelé (up/down)

Depuis notre nouveau logement à La Trinité, nous prenons plaisir à faire une des randonnées les plus connues de la Martinique, sur la presqu’île de la Caravelle, qui combine forêts, paysages côtiers déchiquetés, et termine (quand on la fait dans le bon sens) par la baie du Trésor, une mangrove où il est très agréable de se baigner. Cette presqu’île constitue la première formation rocheuse qui donna d’abord le centre et le nord de la Martinique suite à des mouvements de plaques ocániques. Le sud de l’île apparut par la suite. Cette randonnée permet donc d’aperçevoir dans les rochers des restes de forme corallienne, témoins de l’époque ou ces coraux étaient au fond de l’océan. Avec peu d’ombre sur le parcours et le soleil qui tape, nous emportons 5 litres d’eau qui seront entièrement bus. Nous garons la voiture un peu avant les ruines de Château Dubuc (une ancienne sucrerie), ce qui rajoute environ 1.5 km à la marche. Pour la première fois du séjour, nous rencontrons pas mal de monde sur ce chemin.

From our new accommodation in La Trinité, we’re enjoying one of Martinique’s best-known hikes, on the Caravelle peninsula, which combines forests and jagged coastal landscapes. It ends (if you do it the right way round) in the Baie du Trésor, a mangrove where it’s very pleasant to swim (the water is clear and there are a multitude of fish enjoying the protection the bay and the mangrove bring from predators). This peninsula was the first rock formation to create the center and north of the island of Martinique, as a result of the movement of tectonic plates 18-24 million years ago. The south of the island then appeared later on. On this hike, you’ll see remnants of coral forms in the rocks, evidence of the time when these corals were on the ocean floor. With little shade along the way and the sun beating down, we take along 5 liters of water, which we drink in full. We park the car just before the ruins of Château Dubuc (a former sugar refinery), which adds about 1.5 km to the walk. For the first time of our trip, we meet quite a lot of other people since the hike is quite popular.

Le début de la randonnée se fait assez haut, ce qui donne déjà de belles perspectives. – The start of the hike is at a fairly high level, which already allows for an excellent view.

Première étape : le phare de la Caravelle que l’on aperçoit même depuis le balcon de notre logement et qui sera un point de repère pour la suite de la randonnée. – First stop: the Caravelle lighthouse. We can even see it from our balcony in La Trinité at night. It will be a reference point for the rest of the hike.

Panorama depuis le phare de la Caravelle – Panoramic view from the top of the Caravelle lighthouse.

On se rend particulièrement compte dans ce passage de la randonnée de l’histoire tectonique de l’île. – You can clearly see in this section of the hike the tectonic origins of the island.

La belle Baie du Trésor, un peu cachée au fond de la mangrove. Même si beaucoup de monde s’y arrête, on peu quand même facilement profiter d’un coin à soi. – The beautiful Baie du Trésor, tucked away in the mangrove swamps. Even if many people stop here, it’s still easy to find a quiet spot to enjoy on your own.

Tartane 🎣

Sur le chemin vers le bout de la presqu’île et les ruines de Château Dubuc se trouve le petit village de Tartane, dont nous avons apprécié les vues depuis la route mais aussi la vie nocturne active et l’animation. Bars et restos en bord de mer, stands de jus et glaces maison, chichis, musique un peu partout…ce village tranche avec pas mal de villes de la Martinique qui sont plutôt sans vie.

Point de vue sur la route vers Tartane. – Viewpoint on the way to Tartane.

Juste avant d’aborder le village de Tartane, la route nous offre un aperçu du village et son bord de mer. – Just before reaching the village of Tartane, the road offers us a glimpse of the village and its seafront.

Monument aux disparus en mer et église de Tartane. – Monument to those lost at sea and Tartane church.

Cartes – Maps 🗺

Carte de la randonnée de la presqu’île de la Caravelle, en rouge notre logement. Entre les deux, le village de Tartane (OsmAnd). Map of the Caravelle hike, the red marker is our accomodation. In between, the lovely village of Tartane.

Martinique Nord – Northern Martinique 🇲🇶

  1. Saint-Pierre 🌋
  2. Grand’Rivière 🌪
  3. Nord Plage ⛪️
  4. Distillerie JM – JM distillery 🥃
  5. Cartes – Maps 🗺

Un petit résumé plus géographique que chronologique de nos escapades dans le nord de la Martinique, qui offre des paysages différents du sud : plages de sable noir, vues sur la montagne Pelée et sur les pitons du Carbet, raisiniers et bien entendu mancenillers, ces arbres dangereux car leurs feuilles et fruits sont toxiques. Il vaut mieux ne pas rester en-dessous lorsqu’il pleut ! Dans beaucoup de lieux touristiques ces arbres sont cerclés de rouge pour avertir les Zoreil.

A geographical rather than chronological summary of our adventures in the north of Martinique, which offers a different landscape to the south: black sandy beaches, views of Mount Pelée and the Pitons du Carbet, grape trees and, of course, mancenillers. Those dangerous trees grow leaves and fruits that are very toxic and can create severe skin irritations and blistering. It’s best not to stand under them when it’s raining! In many tourist areas, these trees are marked with red circles to warn the « Zoreil » who might not know of their risks.

Saint-Pierre 🌋

Vue depuis le ponton de la ville de Saint-Pierre avec un point de vue dégagé sur la montagne Pelée (oui on était tout là-haut !!) – View from the pier of Saint-Pierre with a clear view of Mount Pelée (yes we were up there!)

La ville de Saint-Pierre est intéressante à différents points de vue. Elle fut la ville où débarqua le colon Pierre Belain d’Esnambuc en 1635, et depuis la place forte établie à l’époque à cet emplacement, le reste de l’île fut colonisé à son tour. Elle deviendra au fil des siècles la capitale économique et culturelle de la Martinique avec son artère centrale, la rue Victor Hugo, qui déborde de commerces et d’activités. Sa position privilégiée en faisait un passage obligé pour la marchandisation des esclaves. En mai 1902, elle fut ravagée par l’éruption de la montagne Pelée, les personnalités politiques ayant ignoré les signes avant-coureurs qui étaient apparu plusieurs semaines avant. Comme nous l’a appris le musée de la catastrophe de 1902, l’éruption fit environ 28000 victimes et marqua le lancement de l’étude précise et la surveillance scientifique des volcans. Plusieurs navires mouillant dans la baie de Saint-Pierre finirent au fond de l’eau la même année, dont l’Amélie, épave que l’on est allés voir avec nos masques et tubas. La ville fut entièrement reconstruite et perdit son influence au profit de sa rivale, Fort-de-France.

The town of Saint-Pierre is interesting for many reasons. It was the town where colonist Pierre Belain d’Esnambuc landed in 1635, and created the first stronghold from which was established there at the time, the rest of the island was colonized. Over the centuries, it became the economic and cultural capital of Martinique, with its central avenue, Rue Victor Hugo, brimming with shops and activity. Its privileged geographic position and regional importance made it an essential passageway for the slave trade. In May 1902, it was practically erased over night by the eruption of Mount Pelée, political figures having ignored the warning signs that had appeared several weeks earlier. As we learned from the 1902 disaster museum, the eruption in the morning of 8 May 1902, claimed some 28,000 victims and marked the launch of the precise study and scientific monitoring of volcanoes. Coincidentally, the same year several ships anchored in the bay Saint-Pierre had already sunk for a variety of reasons. Amongst this literal ship cemetary in the bay of Saint-Pierre is the Amélie (unclear when it sunk), a relatively shallow wreck we went to see snorkeling. Since the catastrophy the town of Saint Pierre has been completely rebuilt. However, it has lost its influence to its rival, Fort-de-France.

Musée de la catastrophe de 1902 et cloche déformée par la chaleur de l’éruption. – Museum of the 1902 disaster and bell deformed by the heat of the eruption.

Epave Amélie, la seule que l’on peut voir avec masques et tubas grâce à sa faible profondeur (8m) et sa proximité à la plage. – Amélie shipwreck, the only one you can see snorkeling thanks to its shallow depth (8m) and its proximity to the beach.

Grand’Rivière 🌪

Joli petit village de pêcheurs, où nous nous sommes arrêtés manger des accras aux légumes. Pendant le repas, le passage d’une onde tropicale dans la région déclencha une pluie intense mais nous étions bien protégés par la bâche du restaurant. A son extrémité, une belle plage de sable noir et le début d’un sentier de randonnée. Nos courbatures encore bien présentes, nous avons renoncé.

A pretty little fishing village, where we stopped for vegetable accras. During the meal, the passage of a tropical wave through the region triggered a heavy downpour, but we were well protected by the restaurant’s tarpaulin. At its far end, a beautiful black sand beach and the start of a hiking trail. With our muscles still sore, we gave up.

Nord Plage ⛪️

Etonnant endroit que Nord Plage… poussé par la curiosité de visiter quelques plages avant que la pluie ne tombe à nouveau, nous trouvons Nord Plage sur nos GPS et tentons la descente à pied car la ville de Macouba juste au-dessus est au bord des falaises. Le chemin est ponctué de croix blanches avec des numéros qui décroissent, signe qu’un édifice religieux quelconque doit se trouver en contrebas. Une fois en bas, nous trouvons en effet un autel avec une vierge Marie mais aussi des restes d’habitations : carrelages anciens, traces d’emplacements de murs. Une partie de la ville était située là, mais a été contrainte de déménager suite aux effets de l’érosion. Nous avons lu que quelques habitants récalcitrants ont tenté en vain de rester. Deux cabanes que nous trouvons là-bas cachées près d’une grotte sont peut-être les habitations des derniers villageois.

Nord Plage is an strange place… driven by the curiosity of visiting a few beaches before the rain comes down again, we find Nord Plage on our GPS and attempt the descent on foot. The town of Macouba just above is on the edge of the cliffs. The path is punctuated by white crosses with decreasing numbers, a sign that a religious building of some kind must be found below. At the bottom, we find an altar with a Virgin Mary in a little cave, as well as all that the remains of the former neighbourhood of Nord Plage: some tiles and traces of walls. Part of the town was located here, but was forced to move by the effects of erosion (and apparently the abandoned houses were torn down by the authorities later to prevent people from remaining in this area qualified as dangerous). We read that a few recalcitrant inhabitants tried in vain to stay. Two huts we found over there hidden next to a cave may have been the homes of the last villagers.

Distillerie JM – JM distillery 🥃

Que faire quand il pleut toute la journée en Martinique ? Visiter une distillerie bien sûr ! Cette fois-ci il s’agit de la distillerie JM dite de Fonds Préville, détenue aujourd’hui par le béké Bernard Hayot déjà rencontré à l’habitation Clément. A notre arrivée, les cheminées fument ! Pour la première fois nous pouvons visiter le lieu où le rhum est produit directement, et non pas une ancienne machinerie. Avant la dégustation, le parcours de visite propose de sentir les différents arômes qui composent le rhum (vanille, banane, épices,…) mais aussi les rhums eux-mêmes afin de pré-sélectionner ceux qui nous plaisent le plus à l’odeur. Le rhum JM bénéficie également de son emplacement dans le nord avec l’accès à une source d’eau venant directement de la montagne Pelée.

What do you do when it rains all day in Martinique? Visit another distillery, of course! This time it’s the JM distillery, known as Fonds Préville, now owned by the béké Bernard Hayot, whom we already talked about at Habitation Clément. When we arrive, the chimneys are smoking! For the first time, we can visit the actual place where rum is produced, rather than an old piece of machinery. Before the tasting, the tour includes a chance to smell the different aromas that make up the rum (vanilla, banana, spices, etc.), as well as the rums themselves, so that we can pre-select the ones we like best by smell. JM rum also benefits from its northern location, with access to a spring water from its own source directly from Mount Pelée.

Bel espace extérieur et rhums en cours de vieillissement. – Nice outdoor space and rum getting older and older.

Les cuves sont remplies de jus de canne à sucre en pleine fermentation (voir vidéo plus bas) ! – Wats are full with sugar cane juice actually fermenting (see video below)!

Cartes – Maps 🗺

En haut de gauche à droite : Grand’Rivière, Nord Plage, Distillerie JM. Puis Saint-Pierre au milieu (OsmAnd). – Top, left to right: Grand’Rivière, Nord Plage, JM Distillery. Middle: Saint-Pierre.

Anses d’Arlet et Diamant 🇲🇶

  1. Village des Anses d’Arlet – Village of Anses d’Arlet ⛪️
  2. Dernières vues du Diamant – Last views of Diamant ⛈
  3. Masque et tuba – Snorkeling 🤿
  4. Cartes – Maps 🗺

Derniers moments dans le sud de la Martinique qui nous permettent d’explorer des fonds sous-marins riches de vie, avant de se diriger vers le nord et la Montagne Pelée.

Our last moments in the south of Martinique, where we can explore an underwater world rich in life, before heading north to Montagne Pelée.

Village des Anses d’Arlet – Village of Anses d’Arlet ⛪️

Un de nos coups de coeur du sud de l’île, le village des Anses d’Arlet est connu pour son ponton qui avance dans l’océan et qui offre une jolie vue en ligne droite sur sa petite église. Sans aucun équipement pour observer les poissons, nous achetons en catastrophe à un marché qui fermait (il était déjà 14h) deux masques et deux tubas. Nous ne regretterons pas la dépense, qui nous servira aussi à l’anse Dufour où nous avons nagé la tête vers le bas jusqu’à Anse Noire, une des rares plages de sable noir du sud de la Martinique. Cette virée en mer causa des coups de soleil dont on se souviendra, malgré l’indice 50 de la crème solaire et un t-shirt 3/4 anti-UV pour Nat. Comme il s’agit d’un blog public, nous ne partagerons pas les photos légèrement gênantes de Nat se faisant traiter le derrière à l’Aloe Vera par notre hôte. Les prochaines foisl on n’oubliera pas d’avoir avec nous nos t-shirts et pantalons anti-UV qui couvrent tout le corps.

One of our favorite spots in the south of the island, the village of Anses d’Arlet, is famous for its long pier jutting straight out into the ocean, offering a pretty, centred view of its small church. Lacking any fish-watching equipment (or any open rental place for that matter), we hurriedly bought two sets of masks and tubas at a market that was technically already closing (it was already 2pm). We won’t regret the expense, which will also come in handy at Anse Dufour, where we snorkeled over to Anse Noire, one of the few black-sand beaches in southern Martinique. The sunburns we will take away from this trip (despite factor 50 sunscreen and a 3/4-sleeve anti-UV shirt for Nat) will accompany us for a while. As this is a public blog, we won’t share the mildly embarassing shots of Nat getting her backside covered in Aloé by our host but suffice it to say, we were red as lobsters… Next time we’ll be sure to bring both of our longsleeve anti-UV t-shirts and pants.

Vue des habitations des Anses d’Arlet depuis le ponton – View of the houses in Anses d’Arlet, from the pier.

Fameuse vue de l’église depuis le ponton, et arrêt au restaurant les pieds dans le sable où nous dégustons une assiette végétarienne : manioc, patates douces, lentilles/frites et crudités. – Famous view of the church from the pier, and a stop at a restaurant with our feet in the sand, where we enjoy a vegetarian plate of cassava, sweet potatoes, rice, lentils/fries and raw vegetables.

Nageons depuis Anse Dufour… – Let’s swim from Anse Dufour…

jusqu’à Anse Noire ! – …to Anse Noire!

Dernières vues du Diamant – Last views of Diamant

Avant de rejoindre le nord de l’île, nous nous arrêtons devant quelques endroits à ne pas rater quand on passe près de la ville du Diamant et sa plage réputée comme l’une des plus belles (mais que nous ne verrons pas sous son plus bel angle car le temps n’est pas avec nous). Un monument aux morts commémorant le naufrage en 1830 sur la côte déchaînée d’un bateau de traite clandestine rempli de prisonniers africains, supposé être le dernier naufrage de bateau négrier de l’histoire esclavagiste de la Martinique. Puis la Maison du Bagnard, érigée par Médard Aribot en 1960 à son retour après 20 ans de bagne en Guyane et qui ressemble à une maison de poupée tellement il est difficile d’imaginer une personne tenir debout à l’intérieur.

Before reaching the north of the island, we stop off at a few places around the town of Le Diament and its well-known beach – but which we won’t be seeing at its best, as the weather isn’t with us that are not to be missed: One of them is a memorial commemorating the ship that sunk in 1830 on the stormy coast, a slave ship filled with African prisoners, supposedly the last slave ship to go down in Martinique’s history. Then there’s the Maison du Bagnard, built by Médard Aribot in 1960 on his return from 20 years of imprisonment in French Guiana, and which looks so much like a dollhouse that it’s hard to imagine a person standing upright inside.

Mémorial du cap 110 (tournée vers la Guinée d’où venaient les prisoniers), très émouvant. – Cape 110 Memorial (facing Guinea, where the prisoners came from), very moving.

Maison du Bagnard en rénovation et dernier regard vers le rocher du Diamant. – Maison du Bagnard under renovation and a final glance at the rocher du Diamant.

Masque et tuba – Snorkeling 🤿

Quelques vidéos afin de vous faire voir les fonds sous-marins (pas très profonds avec masques et tuba) du sud de l’île. – A few videos to show some impressions from the more shallow underwater world of the south of the island we were able to glean.

Cartes – Maps 🗺

De haut en bas : Anse Noire, Anse Dufour, ville des Anses d’Arlet, mémorial cap 110 et Maison du Bagnard (Organic Maps). – From top to bottom: Anse Noire, Anse Dufour, ville des Anses d’Arlet, mémorial cap 110 et Maison du Bagnard (Organic Maps).

Cap au Nord ! Let’s head North!

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