Sentier Molokoï 🇬🇫

Ce sentier est le plus long de Guyane et relie la piste Coralie sur la route RN2 jusqu’à la ville de Cacao, habitée par la communauté Hmong venue du Laos dans les années 1970 pendant que la guerre du Vietnam faisait rage. Nous avons choisi de le faire en deux jours en profitant du site de bivouac en pleine forêt et qui donne accès à une crique (partie de rivière où l’on peut se baigner) et à des carbets pour installer nos hamacs. Nous dormons la veille pas loin de la piste Coralie au Blues Road Carbet et profitons là aussi d’une crique splendide et d’une nuit en hamac (la première !). La randonnée se déroule en pleine forêt amazonienne primaire, nous y découvrons des fourmilières géantes, des arbres dont on n’aperçoit pas la cime et d’autres avec des troncs immenses. L’avancée est difficile, entre les racines à enjamber et les roches glissantes à éviter. De plus nous portons sur nous hamacs, sacs de couchage, et plusieurs litres d’eau. Nos sacs doivent peser une bonne dizaine de kilos. A plusieurs reprises il faut traverser des rivières sans trop se mouiller. L’humidité est au maximum, et nos vêtements sont rapidements trempés comme s’ils sortaient de la machine à laver. Notre hôte au Blues Road Carbet nous dit qu’en 5h la première partie de 11 km est faisable. Nous mettrons environ 7h et se ferons dépasser par plein de gens plus rapides que nous. Le découragement est à son comble alors qu’on est très proches de la pause tant attendue. Alors que nous avons l’impression de ne plus avancer et que Nat n’en peut plus, c’est la délivrance. Nous nous installons, nous rafraîchissons et nous lavons dans la rivière. Beaucoup de gens arrivèrent encore après nous, même certains de nuit et eurent du mal à trouver de la place pour dormir. Nous sympathisons avec les autres randonneurs et partageons nos souffrances. Le sommeil fut lourd et reposant. Le lendemain, reprise à 8h et transpiration immédiate car le sentier monte en pente raide. Puis rapidement le terrain devient plus plat, le moral revient (nous croisons de loin un pecari, cousin du sanglier qui souffle fort pour montrer sa présence) et l’arrivée à Cacao fait un bien fou ! Nous avions calculé d’arriver le dimanche, jour de marché et nous avons pu déguster jus frais, beignets de banane et ananas. Pas encore repus, nous allons au restaurant Le Lotus d’Asie et mangeons une salade de papaye verte et buvons des litres d’eau. Nous restons le soir à Cacao au Parakwa, un carbet où l’accueil fut impeccable et nous permit de nous reposer. Nous nous en sortons avec quelques boutons de chaleur, l’impression de s’être vidés de notre eau mais bien contents d’avoir terminé le parcours. Par contre nous ne ferons plus de randonnée en Guyane, on a eu notre compte !

This trail is the longest in French Guiana and links the path to Coralie on the RN2 road to the town of Cacao, inhabited by the Hmong community who came from Laos in the 1970s while the Vietnam war was raging. We chose to do it in two days, taking advantage of the bivouac site in the middle of the forest, which gives access to a creek (part of the river where you can swim) and carbets to set up our hammocks. The night before, we sleep not far from the Coralie trail at the Blues Road Carbet, where we also enjoy a splendid creek (cool and with crystal clear water) and a night in a hammock (our first!). The hike takes us right through the primary forest, where we discover giant anthills, trees whose tops are invisible and others with immense trunks. Progress is difficult, at times the path goes up or down steeply, with roots to step over and slippery rocks to avoid. We’re carrying hammocks, sleeping bags and several liters of water which makes it even harder. Our packs must weigh a good ten kilos. Several times we have to cross rivers without getting too wet. The humidity is at its highest, and our clothes quickly become as soaked as if they’d just come out of the washing machine. Our host at Blues Road Carbet tells us that in 5 hours the first 11 km stretch is doable. It will take us around 7 hours and we’ll be overtaken by lots of people faster than us. Discouragement is at its peak as we get very close to the long-awaited break. As we feel we will never arrive and Nat can’t go any further, the arrival is finally there. We settle in, freshen up and wash in the river. Many people arrive after us, some at night, and have trouble finding a place to sleep. In theory the carbets can sleep 18, maybe 22 with people sleeping in the eating area above the tables and benches. This night, there are more than 25. We make fast friends with the other hikers and share our sufferings. We sleep deeply and restfully after the efforts of the day. The next day, we start again at 8am, sweating immediately as the trail climbs steeply. Then the terrain quickly becomes more flat, our spirits lift but we aren’t without scare (from a distance we come across a pecari, a cousin of European wild boars, making quite some noice to show its presence and annoyance with us) and finally the arrival in Cacao feels great! As planned, we arrive on Sunday, market day, and are able to enjoy fresh juice and Nam Van, banana and pineapple fritters. Not yet full, we go to the restaurant Le Lotus d’Asie and have a green papaya salad with a side of gallons of water. In the evening, we stay in Cacao at Le Parakwa, a carbet where the welcome is impeccable and we are able to get some rest. Over the next days, we develop some sort of ekzema due to the excessive sweating, feeling as though we’d drained ourselves of water, but we are happy to have finished the trip. On the other hand, we won’t be hiking in French Guiana again – we’ve had enough!

Notre espace au Blues Road Carbet, et les deux chiennes adorables qui nous suivent partout et réclament des caresses constamment. – Our space in Blues Road Carbet and the two adorable dogs who follow us everywhere and beg to be petted.

La crique très agréable, sur le lieu du carbet, une bonne préparation avant l’effort. – The very nice creek next to the carbet, a good preparation before hiking.

L’avancée est semée d’embûches. – Moving forward is slow and difficult.

Fourmilière géante et ébène rose au tronc gigantesque. – Big anthill and pink ebony tree with a huge trunk.

A mi-chemin du parcours, le carbet cuisine sera rempli de randonneurs. Les deux autres carbets seront pleins aussi. La crique est en contrebas. – Halfway there, we find a kitchen carbet that will soon be full of hikers. The two other carbets will also be quite full. The creek is just below.

Nous pouvons enfin souffler ! – At last, we can take a break!

Arrivée au marché de Cacao, après la solitude de la forêt, l’agitation du marché est bienvenue. – Arrival at Cacao market. After being alone in the forest, a little crowd is welcome.

Etals au marché de Cacao. – Stalls at the Cacao market.

Etals au marché de Cacao. – Stalls at the Cacao market.

Epuisés et assoiffés au restaurant Lotus d’Asie – Tired and thirsty at the restaurant Lotus d’Asie.

Petit déjeuner au carbet Parakwa à Cacao, la voisine qui tenait l’accueil était adorable et nous a concocté du tofu au gingembre et ail juste pour nous. Les gâteaux faits maison étaient un délice. – Breakfast at the Parakwa carbet in Cacao. The lady at the reception desk was adorable and concocted tofu with ginger and garlic just for us. The homemade cakes were a delight.

Au petit matin, les singes tamarins que nous rencontrons pour la première fois font le spectacle et viennent chercher à manger dans les mains des touristes. In the morning, tamarind monkeys that we see for the first time come looking for the banana our hosts put out.

Cartes – Maps 🗺

De droite à gauche : Blues Road Carbet (rouge), départ du sentier, carbets à mi-parcours, arrivée du sentier, le carbet Parakwa (rouge). Organic Maps. – From right to left: Blues Road Carbet (red), start of the hike, carbets at halfway, arrival of the hike, Parakwa carbet.

Fort-de-France 🇲🇶

Pour nos derniers jours en Martinique (déjà !!) et avant de s’envoler pour la Guyane, nous passons quelques jours à Fort-de-France afin de s’imprégner un peu de l’atmosphère de la ville et y tester ses plats végétariens, grâce aux très bonnes recommandations de notre hôte. Une onde tropicale passe le premier jour ce qui nous fait voir tout en gris, mais nous nous abritons dans les musées et en apprenons plus sur l’histoire pré-colombienne de l’île et l’importance toujours actuelle de la culture des peuples amérindiens. Les jours suivants, le soleil revient ainsi que la chaleur et nous flânons avec plaisir dans la ville. Beaucoup nous ont dit ne pas y trouver d’intérêt et c’est vrai que les 4 nuits nous ont suffi, mais la ville vaut le coup d’oeil. Pour finir, on ne pouvait pas faire autrement que de visiter La Favorite, distillerie de rhum traditionnelle qui fonctionne encore sous nos yeux.

For our last days in Martinique (already!!) and before heading off to French Guiana, we spend a few days in Fort-de-France to soak up a bit of the city’s atmosphere and try out its vegetarian dishes, thanks to our host’s very good recommendations. A tropical wave passed through on the first day, making us see everything in grey, but we took shelter in the museums and learned more about the island’s pre-Columbian history and the continuing importance of Amerindian culture. Over the next few days, the sun and the heat return, and we enjoy strolling around the city. Many people told us they didn’t find it interesting, and it’s true that the 4 nights were enough for us. But the city is well worth a visit. Finally, we had no choice but to visit La Favorite, a traditional rum distillery still operating before our very eyes.

La ville – The city ⛪️

Petite ruelle sympathique qui nous attira plusieurs fois : bars, restaurants, glaces maisons y figurent. – Nice little street that we passed by a lot: bars, restaurants, homemade icecreams are there to please us.

Gauche : bibliothèque Schoelcher, un des seuls bâtiments ayant survécu à l’incendie qui ravagea la ville en 1890. Droite : la cathédrale, dont la flèche n’a qu’une armature destinée à laisser passer les vents forts qui soufflent ici. – Left: Schoelcher library, one of the few buildings to survive the fire that destroyed the town in 1890. Right: the cathedral, whose spire has an open frame designed to let through the strong winds that blow here.

Vues depuis le fort Saint-Louis que nous avons visité, et qui est une base navale toujours active. – Views from fort Saint-Louis that we visited. It still is an active naval base.

La ville possède quelques décorations murales intéressantes. – The city offers some interesting wall paintings.

Distillerie La Favorite – La Favorite distillery 🥃

Après un petit périple en bus, nous accédons à pied à la distillerie. Ici, pas de visite guidée mais on peut naviguer dans le périmètre, voir les ouvriers travailler et les machines broyer la canne à sucre. Cette distillerie nous avait été recommandée par Sylvestre, notre guide à Trois-Rivières, merci à lui car nous ne l’avons pas regretté. La dégustation nous a beaucoup plu car nous avons pu tester un rhum blanc qui venait de sortir, très bon tout seul (sans le boire en ti punch), des expérimentations (distinguer les différences entre deux rhums strictement similaires si ce n’est que l’un a vieilli en fût de chêne français et l’autre américain), goûter des rhums vieux de 4 et 8 ans, et un « brut de colonne » sorti directement de la distillation avec 70% de taux d’alcool. Nous étions là au moment où une photographe a pris des clichés publicitaires pour un site de tourisme martiniquais, notre attrait pour le rhum sera donc vraiment connu de tous !

After a short bus journey, we reach the distillery on foot. There’s no guided tour here, but you can explore the perimeter, watch the workers at work and the machines crushing the sugar cane. This distillery had been recommended to us by Sylvestre, our guide in Trois-Rivières. Thanks to him, we didn’t regret it. We really enjoyed the tasting, as we were able to try out a newly-released white rum that was very good on its own (without drinking it as a ti punch). We experimented (distinguishing the differences between two rums that are strictly similar except that one has aged in French oak barrels and the other in American ones). We also tasted 4 and 8-year-old rums, and the direct product of the distillation process at 70% alcohol rate. We were there when a photographer took some shots for a Martinique tourism website, so our love affair with rum will truly be common knowledge!

La distillerie et le travail de récupération des restes végétaux de la canne afin d’alimenter les machines par combustion. Ainsi, pas d’autre dépendance énergétique. – The distillery and the work of recovering the remains from the cane to fuel the machines by combustion. Doing like this, there is no dependency on another energy source.

Machinerie et cuves de fermentation – Machinery and fermentation vats.

Colonne de distillation en cuivre – Distillation column in copper

Vieillissement en fût de chêne – Oak barrel ageing

Notre dégustation « favorite » – Our « favorite » rum tasting

C’en est fini de la Martinique et ses plages magnifiques, ses rhumeries et sa nature dense et belle (nous y reviendrons peut-être dans de futures publications). That’s the end of Martinique and its magnificent beaches, its rum factories and its dense, beautiful nature (we may come back to it in future publications though).

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