São Luis – Lençois Maranhenses 🇧🇷

Après environ 27h de bus entre Santarém et la ville de Marabá où nous restons deux nuits (rien de bien joli dans cette ville en bord de fleuve du sud de l’état de Pará), nous prenons enfin le train dont Nat avait envie et qui relie Marabá et São Luis dans l’état du Maranhão. Cette ligne de chemin de fer est opérée par les compagnies minières de la région et servent principalement à transporter les ressources extraites. Nous passons donc 13h en classe économique dans un train relativement confortable mais qui ne traverse pas de paysages inoubliables.

After a 27-hour bus journey between Santarém and the town of Marabá, where we stayed two nights (nothing very pretty about this riverside town in the south of the state of Pará), we finally catch the train Nat had been looking forward to, which links Marabá and São Luis in the state of Maranhão. This railway line is operated by the region’s mining companies and is mainly used to transport the resources extracted. We spend 13 hours in economy class on a relatively comfortable train, but it didn’t take us through any unforgettable landscapes.

  1. São Luis
  2. Lençois Maranhenses
  3. Cartes – Maps 🗺

São Luis

La ville de São Luis est une la seule capitale de region Brésilienne fondé à l’origine par des colons français (nous apprenons que la ville de Cancale fête régulièrement la création de São Luis au son des tambours brésiliens) et est réputée pour ses « azulejos » (faïences sur les murs), ainsi que pour son quartier historique classé au patrimoine mondial de l’Unesco et ses musées pour la plupart gratuits qui célèbrent le mode de vie des habitants du Nordeste. Comme dans beaucoup de grandes villes, la réputation est mauvaise concernant la sécurité donc nous ne nous y attardons pas trop la nuit et nous promenons avec très peu d’affaires de valeur sur nous. Ce n’est qu’un passage éclair car notre objectif est plus lointain : la ville de Barreirinhas qui nous rapproche du parc national des Lençois Maranhenses.

The state capital of São Luis is the only one of its kind in Brazil originally founded by the French (we learn that the town of Cancale in Brittany regularly celebrates the creation of São Luis to the sound of Brazilian drums) and is famous for its ‘azulejos’ (painted tiles, often in blue or ‘azul’ in Portuguese), as well as its historic quarter which is a UNESCO World Heritage Site and its museums (often free) that celebrates the way of life of the inhabitants of the Nordeste and allow glimpses into the regions past. As in many big cities, it has a poor reputation for security, so we don’t linger outside at night and walk around with very few valuables on us. It’s only a brief stopover, as our objective is further away: the town of Barreirinhas, which brings us closer to the Lençois Maranhenses national park.

Catedral da Nossa Senhora Vitória

Notre auberge de jeunesse à São Luis, une ancienne maison au style colonial que nous avons apprécié. Malheureusement la piscine n’est pas suffisamment propre pour pouvoir en profiter. – Our hostel in São Luis is an old colonial-style house that we really enjoyed. Unfortunately, the swimming pool is not clean enough to enjoy it.

Différents « azulejos » que nous croisons dans le centre historique. – Different sorts of ‘azulejos’ that we encounter in the historical center.

Petites ruelles souvent garnies de restaurants et bars. – The small sidestreets feature numerous restaurants and bars.

Sur notre chemin de retour vers l’auberge de jeunesse, nous sommes arrêtés par un professeur d’histoire qui emmène ses élèves de 16 ans parcourir les rues du centre historique. Nous sommes une curiosité pour eux (en particulier connaissant l’histoire française de la ville), les élèves nous posent plein de questions et tiennent à avoir la photo souvenir avec nous. – On our way back to our hostel, we were stopped by a history teacher who was taking his 16-year-old students through the streets of the historic centre. We were a curiosity for them (especially knowing the French history of the city), the pupils asked us lots of questions and wanted to have a souvenir photo with us.

Lençois Maranhenses

Malgré les grandes distances parcourues, nous tenions à visiter ce parc national des Lençois Maranhenses avant la saison sèche car ce paysage lunaire de dunes de sables blanc entremêlées de lagunes aux couleurs bleu/vert n’aurait pas été le même. En pleine saison sèche, les lagunes se vident et ne restent que les dunes. La meilleure saison pour en profiter pleinement et s’y baigner est le mois de juin, donc nous sommes un petit peu tard dans la saison et l’eau est un peu basse. Depuis la ville de Barreirinhas, sans charme mais avec un bord de rivière vivant, nous faisons deux visites vers Lagoa Azul et Lagoa Bonita le premier jour, puis vers le village d’Atins et les lagunes proches le lendemain. Pour atteindre les dunes, le trajet d’une heure environ se fait en 4×4 les roues dans le sable, et les touristes à l’arrière comme dans un camion de marchandises. Cela secoue ! Mais le jeu en vaut la chandelle.

Despite the long distances covered, we were keen to visit the Lençois Maranhenses National Park before the dry season, as this lunar landscape of white sand dunes interspersed with blue-green lagoons would not have been the same. At the height of the dry season, the lagoons empty and only the dunes remain. The best time to enjoy it fully and swim there is June, so we’re a little late in the season and the water is a little low. From the town of Barreirinhas, which isn’t very charming but has a lively riverside, we set out for visits to Lagoa Azul and Lagoa Bonita on the first day, then to the village of Atins and the nearby lagoons on the second. To reach the dunes, the journey of around an hour is made in a 4×4 vehicle with, wheels in the sand, and packs the tourists in the back like merchandise. It’s a bumpy ride! But it’s well worth the effort.

L’activité de la ville de Barreirinhas se passe principalement sur les bords du fleuve. Une dune de sable sépare même la rive de l’artère principale de la ville. – Most of the activity in Barreirinhas takes place on the banks of the river. A sand dune even separates the riverbank from the town’s main street.

Difficile de sortir le téléphone pour capturer ce moment, mais nous avons tenté ! – It was hard to get the phone out to capture the moment, but we gave it a go!

Une fois le trajet en 4×4 passé, nous découvrons des dunes de sable blanc à perte de vue. Entre les dunes, les lagunes à eau relativement fraîche, agréables pour la baignade. – After the 4×4 journey, we discover white sand dunes as far as the eye can see. Between the dunes are lagoons with relatively fresh water, ideal for swimming.

L’occasion pour de multiples selfies ! – A good occasion to take many selfies!

Le vent crée des formes splendides sur le sable. – The wind creates wonderful shapes in the sand.

D’un côté les dunes et les lagunes… – On one side, the sand dunes and lagoons…

…de l’autre côté, la savane avec ses buissons et arbres s’étend à perte de vue. – …on the other side, the savannah with brushes and trees as far as the eye can see.

Le deuxième jour, notre 4×4 reste coincé dans le sable : les dunes étant souvent changeantes, les « routes » prises par les chauffeurs habituellement ne sont pas toujours praticables. Pas de panique, d’autres 4×4 sont venus en aide immédiatement et sans même leur aide le chauffeur a trouvé une voie de sortie. – On the second day, our 4×4 got stuck in the sand: as the dunes often change, the ‘roads’ usually taken by drivers are not always practicable. No need to panic, other 4X4 vehicles came to the rescue immediately and before anyone can step in to help the driver has already found a way out.

Nous sommes passés trop vite dans le très beau village d’Atins sans pouvoir prendre de photo, mais le parcours propose de s’arrêter sur deux plages de l’océan Atlantique, dont celle du village où se pratique le kitesurf. L’océan est curieusement très peu salé. – We passed too quickly through the beautiful village of Atins without being able to take any photos in the town, but the route includes stops at two beaches on the Atlantic Ocean, including the village beach, a prime spot for kitesurfing.

Le jeu sur les dunes est de rouler dans le sable depuis le haut de la dune jusqu’à la lagune en contre-bas. Nous nous sommes prêtés au jeu. One of the most popular games on the dunes is to roll in the sand from the top of the dune to the lagoon below. We played the game.

Cartes – Maps 🗺

De gauche à droite : la ville de São Luis, le parc national des Lençois Maranhenses, la ville de Barreirinhas et le village d’Atins. (Organic Maps) – From left to right: the city of São Luis, the national park of Lençois Maranhenses, the city of Barreirinhas, and the village of Atins. (Organic Maps)

Alter do Chão 🇧🇷

  1. Plages – Beaches 🏖
  2. Forêt – Forest 🐜
  3. Nourriture – Food 🍚
  4. Fêtes – Parties 👗
  5. Cartes – Maps 🗺

Notre point de chute pour plusieurs jours après notre passage éclair à Santarém est la petite ville d’Alter do Chão, réputée pour ses plages de sable fin sur les rives du fleuve Tapajós pour son ambiance décontractée, pour sa proximité avec la forêt amazonienne et pour les options végétariennes de ses restaurants ! Nous y sommes en pleine « fête du Sairé », fête de la mi-septembre pendant laquelle les habitants ressortent costumes et instruments traditionnels. Une vraie ambiance brésilienne. De plus, nous y retrouvons nos amis du bateau, et rencontrons de nouvelles personnes comme Juliane abordée sur une plage au coucher de soleil ou un groupe de touristes américains et brésiliens qui font les mêmes visites que nous et avec qui nous ferons la fête. En se baladant le soir, on rencontre également des personnes croisées la veille qui nous saluent, ou encore nos hôtes chez qui on a logé. Cela nous fait presque sentir que nous appartenons à cette petite communauté le temps de quelques jours et quelques soirées. Un sentiment bien agréable.

Our stop-off point for several days after our whirlwind visit to Santarém is the small town of Alter do Chão, renowned for its fine sandy beaches on the banks of the Tapajós river, its relaxed atmosphere, its proximity to the Amazon rainforest and the vegetarian options in its restaurants! We’re in the middle of the « Sairé Festival », a mid-September celebration when the locals bring out their traditional costumes and instruments. A real Brazilian atmosphere. What’s more, we were able to catch up with our friends from the boat, and meet new people like Juliane, whom we meet on a beach at sunset, and a group of American and Brazilian tourists who were doing the same sightseeing as us and with whom we partied. (One of them turns out to be a close friend of one of Nat’s former colleagues. The world is so small!) As we stroll around in the evening, we also meet people we’ve bumped into the day before who say hello to us, or our first hosts in Alter who teach us Carimbo dance moves. It almost makes you feel like you belong to this little community for a few days. A very pleasant feeling indeed.

Plages – Beaches 🏖

La plage principale d’Alter do Chão (Ilha do Amor) est juste en face du centre-ville. Pour y accéder, des bateaux nous attendent en contre-bas. C’est à la force des bras que l’on se fait transporter sur les quelques mètres qui séparent la ville de cette langue de sable. – The main beach of Alter do Chão (Ilha do Amor) is just opposite the town centre. To get there, people are waiting below to transport us paddling on a small boat.

Transportés en bateau à moteur sur le fleuve Tapajós (qui peut être très agité, nos fesses s’en souviennent !), nous découvrons les belles plages qui le bordent. L’eau est chaude et peu profonde. – Transported by motorboat on the Tapajós river (which can be very turbulent, as our backs and bottoms will remember for some time to be!), we discover the beautiful beaches bordering it. The water is warm and shallow.

Nous verrons chacun des couchers de soleil, immanquables, que ce soit dans l’eau ou sur le sable. – We’ll be watching every single incredible sunset, from the water or on the beach.

Les couleurs maginifiques du soir, même les chiens apprécient ! – Wonderful colors of sunset that even Matt’s new doggie friend enjoys!

Forêt – Forest 🐜

Pour nos 4 premières nuit nous dormons chez Graziela qui tient une résidence artistique en plein coeur de la forêt et à quelques minutes en voiture du centre d’Alter do Chão. Ce lieu magique nous marquera pour un moment, entre mygales au plafond, singes qui viennent nous réveiller et fraîcheur de la forêt la nuit. De plus, Graziela (ancienne dentiste du sud du Brésil qui a senti un besoin de connexion avec la nature après la pandémie de Covid) nous inclut parmi ses colocataires et amis. Le premier soir fut l’occasion d’une roda de samba endiablée avec notamment Helder (nom de scène Catraca), musicien épatant qui apprend à Matt l’utilisation du tambourin (pandeiro) et avec qui nous gardons contact pour de futurs échanges musicaux, qui sait ?

For our first 4 nights, we’re staying with Graziela, who runs an artistic residence right in the heart of the forest (Campo do Heliantos), a few minutes drive from the centre of Alter do Chão. We will remember this magical place for a long time, with the monkeys waking us up and the coolness of the forest at night as well as the magnificient but huge tarantulas on the ceiling. What’s more, Graziela (a former dentist turned writer from southern Brazil who felt the need to connect with nature after the Covid pandemic) made us feel very welcome among her flatmates and friends. Just after arriving on the first night, we enjoy a lively samba roda with Helder (stage name Catraca), an amazing musician who is teaching Matt how to play the tambourine (pandeiro) and with whom we are keeping in touch for future musical exchanges, who knows?

Notre chambre chez Graziela, ouverte sur la forêt. – Our room at Graziela’s, completely open towards the forest.

Roda de samba avec Catraca – Roda de samba with Catraca

Une des trois mygales avec lesquelles nous partageons la chambre… – One of the three tarantulas we share the room with…

Un matin, le bruit dans les feuilles autour de nous nous réveille, et nous découvrons trois espèces de singes différents en train de se balader entre les branches ! Un spectacle merveilleux. – One morning, we wake up to the sound of the rustling leaves around us, and discover three different species of monkeys jumping around between the branches! A wonderful sight.

Visite de la réserve naturelle forestière FLONA où tout nous apparaît encore plus grand qu’en Guyane. Les guides nous font voir comment la forêt est utilisée comme ressource par les habitants qui y ont un droit d’accès protégé et exclusif (récolte du latex, antimoustique à base de fourmi, plante anti-diarrhée et une multitude d’autres savoirs ancestraux). – A visit to the FLONA forest nature reserve, where everything seems even bigger than in French Guiana. The guides show us how the forest is used as a resource by the inhabitants, who have protected and exclusive rights of access to it (latex harvesting, ant-based mosquito repellent, anti-diarrhoea medication and a host of further ancestral knowledge).

Vue panoramique depuis la FLONA – Panoramic view of the FLONA reserve

Un autre lieu magique visité le lendemain, la forêt enchantée (Floresta encatada) immergée pendant la partie de l’année la plus humide, et à sec le reste du temps. Nous naviguons paisiblement entre les arbres, le silence est presque parfait (même si d’autres touristes bruyants nous agacent). Notre guide aperçoit des loutres que nous ne pouvons pas voir. – We visit another magical place the next day, the enchanted forest (Floresta encatada), which is completely under water during the rainy season and flooded or dry the rest of the time. We advance peacefully between the trees, the silence almost perfect (even if we were annoyed by other noisy tourists). Our guide spots some otters that we can’t see.

May, qui travaille chez Graziela, nous emmène découvrir les plages et la forêt enchantée. Il est adorable et nous raconte beaucoup d’histoires et de légendes. – May, who work with Graziela, takes us to discover the beaches and the enchanted forest. He is adorable and tells us lots of stories and legends.

Nous passons également voir une communauté vivant le long du fleuve et qui protège une espèce de tortue dans un sanctuaire impressionnant à voir. Ils cultivent également le miel de différentes abeilles. – We also visit a community living along the river that protects a species of turtle with an impressive sanctuary. They also harvest honey from a variety of bees.

Nourriture – Food 🍚

Le plat végétarien classique : riz, pâtes, salade, haricots, farofa. Nous le prenons dans un petit restaurant d’Alter do Chão où la serveuse parle français et a vécu 12 ans à Aubagne, pas très loin de la famille de Matt. Le monde est petit. – The classic vegetarian dish: rice, pasta, salad, beans, farofa. We have it in a small restaurant in Alter do Chão where the waitress speaks French and lived for 12 years in Aubagne, not far from Matt’s family. As we said, it’s a small world.

Notre petit-déjeuner favori chez Graziela : la tapioquinha. A base de farine de tapioca, se mange avec un peu de miel, de la pâte à tartiner, ou bien des oeufs et du fromage. – Our favourite breakfast at Graziela’s: May’s famous tapioquinha. Made from tapioca flour, it can be eaten with a little honey, chocolate spread or eggs and cheese.

La pizza brésilienne à pâte épaisse, est plutôt destinée à être partagée par toute la tablée. – The thick-crust Brazilian pizza is designed to be shared by the whole table.

Au restaurant vegan Siría, le repas est délicieux. – At Siría, a vegan restaurant, the food was delicious.

Fêtes – Parties 👗

Quelques caïprinhas avec Juliane et Heloisa… – A few caïpirinhas with Juliane and Heloisa

…et d’autres avec Jenny et Esmeralda, nos amis américaines pour la soirée. – …and others with Jenny and Esmeralda, our new American friends.

Lors de notre première soirée, nous assistons à un festival nommé « L’Amazonie debout » (selon notre compréhension), dédiée à la sauvegarde de ce territoire et de ses habitants. Nous y voyons des pancartes « Nous sommes la dernière génération à pouvoir sauver l’Amazonie ». Costumes et musique traditionnelle sont de la partie, nous nous faisons également asperger d’un mélange d’eau et d’une plante très odorante par les dames en costume. – On our first evening, we attended a festival called « Amazonia standing up » (as we understand it), dedicated to saving this territory and its inhabitants. We saw signs reading « We are the last generation to save the Amazon ». Costumes and traditional music are on show, and we were also sprayed with a mixture of water and a very fragrant plant by the ladies in traditional garments.

Le carimbó est la musique régionale composée de tambours, maracas, saxophone, guitares et banjos. Très enjouée, elle est dansée en solitaire ou en couple, chacun tournant autour de l’autre. Les femmes portent des jupes colorées qu’elles font tournoyer. Les paroles évoquent les animaux de la forêt et du fleuve. Au bout d’un moment, Graziela nous pousse dans l’arène et nous tentons également de danser. – Carimbó is the regional music featuring drums, maracas, saxophone, guitars and banjos. It’s a lively dance, performed solo or in pairs, with each partner circling the other. The women wear flowy colourful skirts that they twirl around. The lyrics evoke the animals of the forest and the river. After a while, Graziela pushes us into the arena and we try to dance too.

Autre soirée, autre style avec le Chorrinho qui se danse comme une samba. – Another evening, another style with the Chorrinho, which is danced like a samba.

Nous quittons Alter et laissons nos amis avec le sourire, de la musique dans les oreilles et plein de nouveaux contacts Whatsapp. C’est parti pour plus d’une vingtaine d’heures de bus afin de rejoindre un autre état, celui du Maranhão !

We leave Alter and our friends with smiles on our faces, music in our ears and a bunch of new Whatsapp contacts. Off we go for a more than twenty-hour bus journey to another state, Maranhão!

Cartes – Maps 🗺

Gauche : la ville d’Alter do Chão avec de gauche à droite le logement de Graziela, la plage Ilha do Amor, et notre dernier logement plus proche du centre et plus pratique pour les fêtes. Droite : la ville d’Alter do Chão sur la gauche, à une heure environ de Santarém. (Organic Maps) – On the left: the town of Alter do Chão with, from left to right, Graziela’s accommodation, Ilha do Amor beach, and our last accommodation closer to the centre and more convenient for nights out. On the right: the town of Alter do Chão on the left side, about an hour from Santarém. (Organic Maps)

Marais de Kaw 🇬🇫

Pour finir notre séjour d’un mois en Guyane, nous terminons en beauté avec les marais de Kaw, zone marécageuse au sud-est de Cayenne à environ 2h30 de route dont 50 km de piste pleine de nids de poule. Avec notre expérience précédente sur la piste menant à la ferme C+A, nous angoissons mais ce sont de plus petits trous et nous prenons largement de l’avance pour ne pas être inquiétés. C’est quand même scandaleux qu’un des sites les plus touristiques de Guyane soit accessible par une seule « route » en si piteux état mais cela reste dans le thème du séjour qui nous a montré que le tourisme n’est clairement pas la priorité principale des guyanais. De plus une guerre de chapelle entre deux villes adjacentes fait que les maires se renvoient la responsabilité de l’entretien de la piste. Nous trouvons la prestation un peu chère pour ce que c’est car l’écolodge flottant qui nous accueille pour la nuit tombe un peu en ruine et n’est pas du plus grand confort. En revanche, nous avons pu observer énormément d’oiseaux dont on a oublié les noms (désolés) mais que notre guide Ricky savait repérer de loin et nous faire apprécier. Après une pause déjeuner envahis par la fumée (apparemment notre guide faisait un feu pas loin mais n’a pas contrôlé le trajet de la fumée), nous partons nous baigner dans les marais qui sont connus pour la présence de caïmans (rassurant) et plus tard dans l’après-midi pour une balade au coucher du soleil et en pirogue. Enfin, après le dîner nous partons à la recherche des caïmans trop craintifs pour apparaître de jour. Nous en verrons beaucoup (de petits), ainsi que le plus grand rongeur de Guyane, le cabiaï.

To round off our month-long stay in French Guiana, we end on a high note with the Kaw marshes, a marshy area south-east of Cayenne about 2.5 hours away by road, including 50 km of track full of potholes. With our previous experience on the track leading to the C+A farm, we were nervous, but the holes were smaller and we took plenty of time to avoid being worried. It’s scandalous that one of the most popular tourist sites in French Guiana should be accessible by a single road in such a sorry state, but it’s in keeping with the theme of the trip, which showed us that tourism is clearly not the main priority for the Guyanese. What’s more, a turf war between two adjacent towns means that the mayors pass the buck on responsibility for maintaining the runway. We found the service a little expensive for what it was, as the floating ecolodge that welcomed us for the night was falling into disrepair and was not very comfortable. On the other hand, we were able to see a huge number of birds whose names we’ve forgotten (sorry) but which our guide Ricky knew how to spot from a distance and make us appreciate. After a smoke-filled lunch break (apparently our guide was building a fire nearby but couldn’t control the path of the smoke), we head off for a swim in the marshes, which is known for its caiman population (reassuring), and later in the afternoon for a sunset stroll in a pirogue. Finally, after dinner we set off in search of caimans too shy to appear in daylight. We will see many of them, as well as Guyana’s largest rodent, the cabiaï.

Bourg de Kaw, accessible depuis deux points d’entrée sur le marais et qui accueille 40 habitants dont 15 enfants. – City of Kaw, accessible from two entry points in the marshes. It is home for 40 inhabitants including 15 children.

Série d’observation du matin – Morning observation series

Pause déjeuner – Lunch break

Série observation de fin d’après-midi – End of afternoon observation series

Coucher de soleil sur l’écolodge – Sunset on the ecolodge

Observation des caïmans la nuit tombée – Caiman observation at night

…et on tombe sur des Cabiaïs ! and we come across Cabiais!

Lever de soleil sur les marais – Sunrise on the marshes

Ce fut un mois intense, plein de nature et d’animaux à observer (rien que devant le balcon de notre appartement) et nous partons heureux mais avec un petit manque de contact avec les locaux. Etant dans une résidence avec piscine, nous avons eu tendance à vouloir profiter de cet environnement et moins de partir à l’inconnu chez l’habitant. Il y a tellement de choses en Guyane que nous n’avons pas eu le temps de faire (camp canopée, Saül, Maripasoula, l’Oyapoque,…). Nous reviendrons peut-être, qui sait. En tout cas, il ne faut pas hésiter à aller visiter ce territoire français qui comporte tellement de richesses et ne pas s’arrêter simplement à ses eaux marrons ! Mais maintenant, le son de la samba résonne de plus en plus fort dans nos oreilles alors…

It was an intense month, full of nature and animals to observe (just outside the balcony of our flat) and we left happy but with a slight lack of contact with the locals. As we were staying in a residence with a swimming pool, we tended to want to take advantage of this environment and less of the unknown in the homes of local people. There are so many things in French Guiana that we didn’t have time to do (canopy camp, Saül, Maripasoula, l’Oyapoque, etc.). Perhaps we’ll be back in the future, who knows. In any case, don’t hesitate to visit this French territory, which has so much to offer, and don’t just stop at its brown waters! But for now the sound of the samba is ringing in our ears louder and louder, so…

Sentier Molokoï 🇬🇫

Ce sentier est le plus long de Guyane et relie la piste Coralie sur la route RN2 jusqu’à la ville de Cacao, habitée par la communauté Hmong venue du Laos dans les années 1970 pendant que la guerre du Vietnam faisait rage. Nous avons choisi de le faire en deux jours en profitant du site de bivouac en pleine forêt et qui donne accès à une crique (partie de rivière où l’on peut se baigner) et à des carbets pour installer nos hamacs. Nous dormons la veille pas loin de la piste Coralie au Blues Road Carbet et profitons là aussi d’une crique splendide et d’une nuit en hamac (la première !). La randonnée se déroule en pleine forêt amazonienne primaire, nous y découvrons des fourmilières géantes, des arbres dont on n’aperçoit pas la cime et d’autres avec des troncs immenses. L’avancée est difficile, entre les racines à enjamber et les roches glissantes à éviter. De plus nous portons sur nous hamacs, sacs de couchage, et plusieurs litres d’eau. Nos sacs doivent peser une bonne dizaine de kilos. A plusieurs reprises il faut traverser des rivières sans trop se mouiller. L’humidité est au maximum, et nos vêtements sont rapidements trempés comme s’ils sortaient de la machine à laver. Notre hôte au Blues Road Carbet nous dit qu’en 5h la première partie de 11 km est faisable. Nous mettrons environ 7h et se ferons dépasser par plein de gens plus rapides que nous. Le découragement est à son comble alors qu’on est très proches de la pause tant attendue. Alors que nous avons l’impression de ne plus avancer et que Nat n’en peut plus, c’est la délivrance. Nous nous installons, nous rafraîchissons et nous lavons dans la rivière. Beaucoup de gens arrivèrent encore après nous, même certains de nuit et eurent du mal à trouver de la place pour dormir. Nous sympathisons avec les autres randonneurs et partageons nos souffrances. Le sommeil fut lourd et reposant. Le lendemain, reprise à 8h et transpiration immédiate car le sentier monte en pente raide. Puis rapidement le terrain devient plus plat, le moral revient (nous croisons de loin un pecari, cousin du sanglier qui souffle fort pour montrer sa présence) et l’arrivée à Cacao fait un bien fou ! Nous avions calculé d’arriver le dimanche, jour de marché et nous avons pu déguster jus frais, beignets de banane et ananas. Pas encore repus, nous allons au restaurant Le Lotus d’Asie et mangeons une salade de papaye verte et buvons des litres d’eau. Nous restons le soir à Cacao au Parakwa, un carbet où l’accueil fut impeccable et nous permit de nous reposer. Nous nous en sortons avec quelques boutons de chaleur, l’impression de s’être vidés de notre eau mais bien contents d’avoir terminé le parcours. Par contre nous ne ferons plus de randonnée en Guyane, on a eu notre compte !

This trail is the longest in French Guiana and links the path to Coralie on the RN2 road to the town of Cacao, inhabited by the Hmong community who came from Laos in the 1970s while the Vietnam war was raging. We chose to do it in two days, taking advantage of the bivouac site in the middle of the forest, which gives access to a creek (part of the river where you can swim) and carbets to set up our hammocks. The night before, we sleep not far from the Coralie trail at the Blues Road Carbet, where we also enjoy a splendid creek (cool and with crystal clear water) and a night in a hammock (our first!). The hike takes us right through the primary forest, where we discover giant anthills, trees whose tops are invisible and others with immense trunks. Progress is difficult, at times the path goes up or down steeply, with roots to step over and slippery rocks to avoid. We’re carrying hammocks, sleeping bags and several liters of water which makes it even harder. Our packs must weigh a good ten kilos. Several times we have to cross rivers without getting too wet. The humidity is at its highest, and our clothes quickly become as soaked as if they’d just come out of the washing machine. Our host at Blues Road Carbet tells us that in 5 hours the first 11 km stretch is doable. It will take us around 7 hours and we’ll be overtaken by lots of people faster than us. Discouragement is at its peak as we get very close to the long-awaited break. As we feel we will never arrive and Nat can’t go any further, the arrival is finally there. We settle in, freshen up and wash in the river. Many people arrive after us, some at night, and have trouble finding a place to sleep. In theory the carbets can sleep 18, maybe 22 with people sleeping in the eating area above the tables and benches. This night, there are more than 25. We make fast friends with the other hikers and share our sufferings. We sleep deeply and restfully after the efforts of the day. The next day, we start again at 8am, sweating immediately as the trail climbs steeply. Then the terrain quickly becomes more flat, our spirits lift but we aren’t without scare (from a distance we come across a pecari, a cousin of European wild boars, making quite some noice to show its presence and annoyance with us) and finally the arrival in Cacao feels great! As planned, we arrive on Sunday, market day, and are able to enjoy fresh juice and Nam Van, banana and pineapple fritters. Not yet full, we go to the restaurant Le Lotus d’Asie and have a green papaya salad with a side of gallons of water. In the evening, we stay in Cacao at Le Parakwa, a carbet where the welcome is impeccable and we are able to get some rest. Over the next days, we develop some sort of ekzema due to the excessive sweating, feeling as though we’d drained ourselves of water, but we are happy to have finished the trip. On the other hand, we won’t be hiking in French Guiana again – we’ve had enough!

Notre espace au Blues Road Carbet, et les deux chiennes adorables qui nous suivent partout et réclament des caresses constamment. – Our space in Blues Road Carbet and the two adorable dogs who follow us everywhere and beg to be petted.

La crique très agréable, sur le lieu du carbet, une bonne préparation avant l’effort. – The very nice creek next to the carbet, a good preparation before hiking.

L’avancée est semée d’embûches. – Moving forward is slow and difficult.

Fourmilière géante et ébène rose au tronc gigantesque. – Big anthill and pink ebony tree with a huge trunk.

A mi-chemin du parcours, le carbet cuisine sera rempli de randonneurs. Les deux autres carbets seront pleins aussi. La crique est en contrebas. – Halfway there, we find a kitchen carbet that will soon be full of hikers. The two other carbets will also be quite full. The creek is just below.

Nous pouvons enfin souffler ! – At last, we can take a break!

Arrivée au marché de Cacao, après la solitude de la forêt, l’agitation du marché est bienvenue. – Arrival at Cacao market. After being alone in the forest, a little crowd is welcome.

Etals au marché de Cacao. – Stalls at the Cacao market.

Etals au marché de Cacao. – Stalls at the Cacao market.

Epuisés et assoiffés au restaurant Lotus d’Asie – Tired and thirsty at the restaurant Lotus d’Asie.

Petit déjeuner au carbet Parakwa à Cacao, la voisine qui tenait l’accueil était adorable et nous a concocté du tofu au gingembre et ail juste pour nous. Les gâteaux faits maison étaient un délice. – Breakfast at the Parakwa carbet in Cacao. The lady at the reception desk was adorable and concocted tofu with ginger and garlic just for us. The homemade cakes were a delight.

Au petit matin, les singes tamarins que nous rencontrons pour la première fois font le spectacle et viennent chercher à manger dans les mains des touristes. In the morning, tamarind monkeys that we see for the first time come looking for the banana our hosts put out.

Cartes – Maps 🗺

De droite à gauche : Blues Road Carbet (rouge), départ du sentier, carbets à mi-parcours, arrivée du sentier, le carbet Parakwa (rouge). Organic Maps. – From right to left: Blues Road Carbet (red), start of the hike, carbets at halfway, arrival of the hike, Parakwa carbet.

Premiers pas en Guyane – Our first steps in French Guiana 🇬🇫

  1. Cayenne 🌶
  2. Sentier de Rorota 🦥
  3. Sentier de Montabo 🐟
  4. Plage de Montjoly – Montjoly beach 🐢
  5. Cartes – Maps 🗺

En arrivant en Guyane, le contraste avec la Martinique nous apparaît immédiatement : il y a de l’espace. Les rues sont larges, les maisons et immeubles aussi, on est bien en Amérique du Sud et plus sur une petite île des Caraïbes ! Nous logeons dans une résidence à l’américaine à Cayenne chez Méline, l’amie d’une amie qui est en vacances en métropole et nous laisse appartement, voiture, hamacs etc. Quelle gentillesse ! Par contre pas de wifi ce qui ralentit considérablement notre rythme de publication. La résidence a même une piscine et un chemin qui descend vers la plage de Montabo. La mer est assez vaseuse comme attendu, car elle charrie les alluvions du fleuve Amazone. L’appartement est spacieux, a un balcon qui donne sur la verdure (perroquets, geckos et iguanes passent tranquillement devant chez nous) et on peut faire la sieste sur le hamac tendu entre les barreaux du balcon. Un luxe auquel il est facile de s’habituer… Mais pour les premiers jours, le temps de planifier les activités de la suite, nous allons explorer Cayenne et les sentiers accessibles autour de la ville. En peu de jours, nous observons tellement de faune et de flore !

Arriving in French Guiana, the contrast with Martinique is immediately apparent: there’s plenty of space here. The streets are wide, and so are the houses and buildings – this is South America, not some small Caribbean island! We’re staying in an American-style residence in Cayenne at Méline’s, a friend of a friend who’s on vacation in mainland France, leaving us her apartment, car, hammocks and all. Such kindness! Only no wifi, so this slows down our posting rythm. The residence even has a swimming pool and a path leading down to Montabo beach. The sea is quite muddy, as expected as it carries alluvial deposits from the Amazon River. The apartment is spacious, has a balcony overlooking the vegetation (parrots, geckos and iguanas pass quietly by) and you can nap on the hammock stretched between the bars of the balcony. A luxury that’s easy to get used to… So for the first few days, while we plan what to do next, we explore Cayenne and the accessible trails around the city. In just a few days, we can see so much flora and fauna!

Coucher de soleil sur la plage de Montabo – Sunset on the Montabo beach.

Cayenne 🌶

Le samedi matin, c’est le marché aux fruits et légumes à Cayenne. Nous y constatons le côté cosmopolite de la ville : on y parle espagnol, portugais, chinois, créole et bien sûr français. Côté nourriture, on y propose entre autres manioc doux, piment végétarien (qui ne pique pas), papaye, aubergines, cassave (galette de manioc cuite), mandarines, bananes, pitaya (fruit du dragon)… – On Saturday morning is the fruit and vegetable market in Cayenne. It’s a cosmopolitan place, where Spanish, Portuguese, Chinese, Creole and, of course, French are spoken. The food on offer includes sweet manioc, vegetarian chillis (which is not spicy), papayas, eggplants, cassav (cooked manioc pancake), mandarins, bananas, pitayas (dragon fruit)…

Mairie de Cayenne – Cayenne’s townhall

Place des Palmistes, au coeur de la ville – Palmistes’ square, at the heart of the city.

Sentier de Rorota 🦥

Il est temps de se lancer sur la terre ocre guyanaise et à travers la forêt dense avec ce sentier qui passe autour d’une petite colline aux abords de Cayenne. On y trouve des lacs artificiels qui alimentent la ville en eau potable depuis le XVIIIe siècle, mais aussi des arbres à grosses racines appelés fromagers et déjà vus en Martinique. A certains moments lorsqu’on est en hauteur, on distingue par certaines trouées les plages qui se situent en contrebas et quelques îlets. C’est également un site où les paresseux à trois griffes viennent goûter les feuilles du bois canon, alors nous espérons en aperçevoir.

It’s time to set off onto the red soil of French Guiana and into the dense (secondary) forest on this trail that winds around a small hill on the outskirts of Cayenne. Here you’ll find artificial lakes that have supplied the city with drinking water since the 18th century, as well as trees with immense roots known as fromagers and that we already have seen in Martinique. At times, when the path is higher up, you can see the beaches below and a few islets through gaps in the greenery. This is also a site where three-clawed sloths live and feed on the leaves of the bois canon, so we hope to catch a glimpse of one.

C’est parti pour une boucle de 6 km environ, et 2h30 de parcours. – Let’s go for a 6 km loop and about 2h30 walk.

Petite cascade sur une portion du trajet qui longe une rivière, et vue sur la mer. – Little cascade on a section of the path that goes along a river and seaview from a more elevated stretch of the path.

Sur la fin du parcours, alors que nous n’avions jusque là vu uniquement des lézards, papillons et oiseaux, quelque chose secoue fortement les feuilles autour de nous. Des petits singes sont partout dans la canopée, et sautent de branche en branche afin de passer au-delà du sentier sur lequel nous nous trouvons. Ils sont silencieux, mais leur chute dans les feuilles les rend moins discrets. Nous les suivons puis ils disparaissent peu à peu. Presqu’arrivés au parking, encore des singes qui jouent dans les arbres au même niveau que nous, et viennent boire dans les héliconiacées. En regardant une dernière fois dans les arbres, nous voyons un paresseux bouger ! Sûrement dérangé dans sa sieste par les singes, il évalue un peu la situation autour de lui, change de position et semble se rendormir. Nous attendrons un peu de voir s’il bouge encore mais plus aucun mouvement de sa part.

Towards the end of the trail, when we’d previously only seen lizards, butterflies and birds, something shakes the leaves around us. Small monkeys are everywhere in the canopy, leaping from branch to branch to get past the path we’re on. They are silent, but their fall into the leaves makes them less discreet. We follow them, then they gradually disappear. Almost back at the parking lot, more monkeys play in the trees at the same level as us, and come to drink from the heliconias. Looking into the trees one last time, we see a sloth moving! Probably disturbed in his nap by the monkeys, he assesses the situation around him, changes position and seems to go back to sleep. We wait a while to see if he moves again, but there’s no more movement.

Sentier de Montabo 🐟

Rien de bien particulier sur ce sentier de 4 km environ et très fréquenté (c’est ici semble-t’il que les guyanais font leur jogging !), à part qu’il traverse une forêt dense et offre quelques accès à la mer. Il paraît qu’on peut observer des dauphins à l’horizon, mais pas de chance cette fois pour nous. Nous observons en revanche un poisson d’eau douce très amusant, le poisson gros yeux (ou quatre yeux) qui a la capacité de voir dans l’eau et dans l’air simultanément. Il évolue donc toujours en surface, afin de surveiller ses prédateurs à plumes (les aigrettes par exemple) et chasser sous l’eau. Se déplaçant en bande, il semble s’amuser des vagues autour de lui.

There’s nothing very special about this 4 km trail, which is very popular with the locals (this seems to be where the Guyanese go running!), apart from the fact that it passes through dense forest and offers some access to the sea. Supposedly dolphins can be seen on the horizon, but no luck for us this time. We did, however, spot a very amusing freshwater fish, the big-eyed (or four-eyed) fish, which has the ability to see both under-water and in the air simultaneously. This means it’s always on the surface, watching out for feathered predators (such as egrets) and hunting underwater. Moving in packs, it seems to enjoy the waves around it.

Plage de Montjoly – Montjoly beach 🐢

Cette plage, non loin de Cayenne, est connue pour accueillir nombre de tortues luths, tortues vertes et olivâtres pendant la période de ponte qui se termine tout juste. Nous nous y baladons en fin de journée et assistons au spectacle d’un coucher de soleil absolument fantastique couplé à un lever de lune rouge, pendant que quelques bébés tortues qui venaient tout juste d’éclore tentaient de rejoindre la mer. Cela nous a rappelé fortement notre voyage au Costa Rica où nous avions assisté à la même scène pendant la nuit noire. Sous la surveillance d’un bon groupe d’humains, toutes les tortues ont trouvé le chemin de l’eau. Pas de tortue venue pondre en revanche, mais nous avons eu un tout autre privilège !

This beach, not far from Cayenne, is known for hosting a large number of leatherback, green and olive turtles during the egg-laying season, which is just coming to an end. We take a stroll there at the end of the day and witness an absolutely fantastic sunset coupled with a the rising of a red moon (or blood moon), as a few baby turtles that have just hatched try to make their way to the sea. It reminds us strongly of our 2016 trip to Costa Rica, where we had witnessed the same scene in the dark of night. Under the watchful eyes of a pretty big (but unexpectedly considerate, careful and discreet) group of humans, all the turtles find their way to the water. We don’t see any turtles laying eggs as we’d hoped but somehow this seems like an even better treat altogether!

Entrée de la plage de Montjoly et selfie devant le coucher de soleil. – Entrance to the Montjoly beach and selfie in front of the sunset.

Lever de lune devant un bébé tortue presque au bout du chemin. – Moonrise in front of a baby turtle almost at sea.

Juste pour le plaisir de la vue… – Just for the pleasure of the view…

Cartes – Maps 🗺

De droite à gauche : marché de Cayenne, notre résidence et le sentier Montabo juste derrière, plage de Montjoly, sentier de Rorota (Organic Maps). – From left to right: Cayenne’s market, our accomodation and Montabo hike just behind, Montjoly beach, Rorota hike (Organic Maps).

Entre savane et forêt – Between savannah and forest 🇲🇶

  1. Ville de Sainte-Anne – City of Sainte-Anne 🥥
  2. Savane des Pétrifications 💧
  3. Forêt Montravail 🌲
  4. Cartes – Maps 🗺

Petit résumé en textes et en photos de nos deux jours suivants sur l’île, où la pluie reste bien présente mais le beau temps se profile à l’horizon 😎

A brief summary in photos and text of the next two days we spent on the island. The rain is still very much with us but fine weather is on the horizon 😎

Végétation luxuriante et vue sur le rocher du Diamant – Lush vegetation and view of the Rocher du Diamant in the distance

Ville de Sainte-Anne – City of Sainte-Anne 🥥

Pour visiter la pointe sud de la Martinique et ses paysages étonnants, la ville de Sainte-Anne est une bonne introduction. Centre ville mignon face à la mer, et petites maisons colorées sont au rendez-vous. On y trouve une exposition en plein air marquante qui retrace l’histoire de l’esclavagisme et de la colonisation. Nous y mangeons également de délicieux accras de légumes (car oui, on peut manger végétarien sur l’île…mais avoir autre chose que des accompagnements ou des salades est souvent compliqué) et des gâteaux à la noix de coco et à la goyave tellement copieux qu’ils nous dureront plusieurs goûters/petits-dej.

To visit the southern tip of Martinique and its stunning landscapes, the town of Sainte-Anne is a great place to start. The town center faces the sea, and the small, colorful houses are all there to greet you. There’s a memorable open-air exhibition recounting Martinique’s history of slavery and colonization. We also had our first delicious vegetable accras (yes, you can eat vegetarian on the island…but getting anything other than sides or salads is often difficult) as well as a coconut and guava cakes so big that they lasted us several snacks/breakfasts.

Ville de Sainte-Anne (gauche), expo en plein air (milieu) et accras végés (droite) – City of Sainte-Anne (left), open-air exhibition (middle) and veggie accras (right)

Nous nous garons sur le parking de l’Anse des Salines, grande plage typique d’une carte postale et dont la présence de nombreux restaurants et stands de glaces fait penser qu’elle est plutôt touristique. A pied et sous la grisaille, nous continuons le sentier qui longe le littoral jusqu’à l’étang des Salines, grand étang artificiel alimenté en eau de mer par des canaux et qui laisse voir un nombre impressionnant de crabes divers et variés (et difficiles à prendre en photo car ils décampent rapidement).

We park at the Anse des Salines parking lot, a picture-perfect beach (it could easily be a postcard) where many restaurants and ice-cream stands make it seem rather touristy. On foot and under a dark gray sky, we continue along the coastal path to the Etang des Salines (Salines pond), a large artificial pond fed by sea water through a number of natural canals, where we can see an impressive number of crabs of all kinds (difficult to photograph, as they move off quickly).

Etang des Salines et plage des Salines – Etang and plage des Salines

Savane des Pétrifications 💧

En prolongeant après l’étang des Salines, le sentier aborde un camping qui semble vide au premier coup d’oeil mais plus on s’enfonce dans les sous-bois et plus on trouve de familles qui y habitent (est-ce de manière permanente ?). Arrive ensuite un passage formé d’un pont qui relie le chemin à la Savane des Pétrifications, immense étendue très attirante pour son aspect géologique, et pour son paysage inattendu qui pourrait venir d’une autre planète. Un seul problème : le passage qui mène au pont est sous l’eau à cause de la mer qui monte. Matt essaie de tester la profondeur, cela semble faisable mais nous décidons finalement d’attendre une heure afin de laisser le temps à la mer de redescendre. Une heure après, c’est pire ! Ne voulant pas repartir bredouille, nous tentons la traversée, Matt l’eau jusqu’aux cuisses et Nat sur les rochers en équilibre…instable car elle tombe (sans gravité) et mouille pantalons et chaussures. Trempés pour trempés, nous continuons la traversée et nous trouvons enfin de l’autre côté ! Cela valait le coup, car les paysages lunaires étaient bien de la partie. Une fois la boucle effectuée, nous revenons sur nos pas et regagnons la voiture, humides mais heureux.

Continuing past the Etang des Salines, the trail passes a campsite which seems empty at first glance, but the deeper you go into the undergrowth, the more families you find living there (do they live here permanently?). Next comes a bridge that links our path to the Savane des Pétrifications, an immense expanse of land that is very attractive for its geological aspects, and for its unexpected landscape that could be on an entirely different planet. There’s just one problem: the passage leading to the bridge is underwater due to the rising sea. Matt tries to test the depth, which seems feasible, but in the end we decide to wait an hour to give the sea time to recede. An hour later, it’s worse! Not wanting to go back empty-handed, we attempt the crossing, Matt thigh-deep in water and Nat on the rocks, balancing… unstably as she falls in (luckily no injuries) but she soaks her pants and shoes. Soaking wet, we continue the crossing and finally find ourselves on the other side! It is well worth the effort, as the almost lunar landscapes are truly beautiful. Having completed the loop, we retrace our steps and head back to the car, damp but happy.

Passage vers la Savane des Pétrifications sous l’eau et randonneurs mouillés – Overflown crossing to Savane des Pétrifications and wet hikers

Savane des Pétrifications

Forêt Montravail 🌲

Notre petit guide touristique offert par le loueur de voiture mentionne des roches gravées en lisière de la forêt de Montravail, traces uniques de la présence des amérindiens sur l’île et du temps pré-colonial. Le soleil revenu et les affaires ayant plus ou moins séché, nous partons dans cette direction du centre sud de la Martinique et nous découvrons les routes intérieures de l’île. Bien qu’en assez bon état, plus on approche de la forêt et plus les routes deviennent étroites en vallonnées au point que la personne au volant attrape des suées au moindre croisement. En plus, la vitesse est limitée à 70 km/h sur ces routes donc un touriste de métropole qui n’est pas en confiance roule beaucoup trop lentement pour les locaux, qui poussent derrière ! Nous parvenons tout de même sains et saufs aux abords de la forêt et entamons une marche courte de moins de 2 km pour atteindre les fameuses roches. En arrivant, une barricade nous empêche d’accéder à l’espace aménagé pour se promener autour d’elles. Qu’à cela ne tienne, nous la contournons mais les herbes sont hautes sur le sentier et la plupart des roches sont noires et sans inscription. La seule avec des gravures est très peu accessible et il est difficile de l’observer de près. Un peu déçus, donc nous allons nous consoler sur une plage voisine, la plage de Gros Raisin qui nous permet notre premier bain au soleil dans des eaux cristallines, ainsi que plus tard en soirée au Marin avec le désormais traditionnel rhum.

Our little tourist guide offered by the car rental company mentions engraved rocks on the edge of the Montravail forest, unique traces of the Amerindian presence on the island and of pre-colonial times. With the sun back and our belongings more or less dry, we set off in this direction for the south-central part of Martinique, discovering the island’s inland roads. Although in fairly good condition, the closer we get to the forest, the narrower and more winding the roads become, to the point where the driver gets sweaty at even the most benign-seeming intersections. What’s more, the speed limit on these roads is 70 km/h, so a tourist from mainland Europe who isn’t confident is driving far too slowly for the locals, who are pushing behind! Nevertheless, we make it safely to the edge of the forest and set off on a short walk of less than 2 km to reach the famous rocks. As we arrive close to the area where the rocks are, a barricade prevent us from accessing it. No problem, we go around it, but the walkway is overgrown and most of the rocks are black and unmarked. The only rock with drawings is barely accessible and we do not manage to get a good look. Somewhat disappointed, we console ourselves on a nearby beach, Gros Raisin, which allows us our first sunbath in crystal-clear waters, as well as later in the evening at Le Marin with the now traditional rum.

Forêt de Montravail et roches (celle gravée est à tout à droite) – Montravail forest and overgrown rocks (the engraved one is on the right side)

Plage de Gros Raisin et cocktails face à la marina du Marin – Gros Raisin beach and cocktails in front of the Marin marina

Cartes – Maps 🗺

Carte de notre parcours dans la Savane des Pétrifications (Organic Maps) – Map of our hike in Savane des Pétrifications (Organic Maps)

Carte de notre parcours dans la Forêt de Montravail (Organic Maps) – Map of our hike in Montravail forest (Organic Maps)

Piton Crève-Coeur 🇲🇶

  1. Arrivée – Arrival
  2. Marche – Walk
  3. Rhum – Rum
  4. Cartes – Maps
  5. Impressions sonores – Sound environment

Arrivée – Arrival

Malgré des complications à Orly (nous avons dû déposer nos sacs à dos un peu n’importe où à cause d’un problème au niveau des tapis roulants pour bagages hors format), nous avons débarqués sains et saufs avec nos bagages en Martinique. Comme nous arrivons en pleine saison des pluies, nous sommes accueillis comme il se doit par une courte mais intense averse en sortant de l’aéroport. Nous partons pour le Marin, petite ville tranquille du sud de l’île dans le quartier Montgerald où nous logeons les premières nuit. Les voisins adorables y papotent avec nous et nous font découvrir des fruits inconnus (la quenette). Bien sûr nous devions tester immédiatement le rhum local dès notre arrivée (voir photos plus bas). Une prochaine publication décrira plus en détails nos découvertes gastronomiques et humaines. En attendant, il est temps de nous activer pour la première journée sur l’île.

Despite some shuffle at Orly (we had to give our backpacks over to the oversized bag check-in that was experiencing some confusion due to a broken luggage conveyor belt) we land safely in Martinique with our luggage. As we arrive during the rainy season, we are, unsurprisingly, greeted by a short but heavy rain shower as we leave the airport. We’re heading to Le Marin, where we’re staying for the first few days, a quiet little town in the south of the island in the Montgerald district, where the neighbors chat with us and introduce us to some unfamiliar fruit (la quenette). Of course we had to sample some rhum-based drinks upon our arrival in one of the beachfront bars. You can see the first shots below. We plan to describe our gastronomic and human discoveries on the island in greater detail in a future post. In the meantime, it’s time to get going for our first « active » day on the island.

Vue sur le Rocher du Diamant depuis la montée vers le Piton Crève-Coeur – View of the Rocher du Diamant, seen from the way to the top of Piton Crève-Coeur.

Marche – Walk

La marche vers le sommet du Piton Crève-Coeur (207m d’altitude) est une des 25 randonnées recommandées par un vieux guide prêté par une choriste des Musiterriens (merci Clothilde !). A un quart d’heure environ du Marin, il faut atteindre un parking bien peu indiqué, nous nous trompons donc la première fois et le remarquons en arrivant sur une route pleine de rochers sur laquelle nous ne voulons pas risquer la voiture de location. Heureusement, des habitants nous aident à trouver la bonne route. Une fois sur le bon parking, on tombe sur les ruines d’une sucrière, un des nombreux vestiges sur l’île de l’exploitation de la canne à sucre et de ses travailleurs esclaves. La marche est courte, environ 3 km aller-retour, mais la pente est raide et les conditions climatiques nous font suer à grosses gouttes : humidité et pluie sont de la partie.

The hike to the summit of Piton Crève-Coeur (207m above sea level) is one of 25 recommended by an old guide lent to us by a member of Matt’s former choir, the Musiterriens (thanks Clothilde!). About a 15 minutes from Le Marin, we have to find a parking area that’s very poorly signposted, so we take a wrong turn the first time and notice it when we come to a rather rocky road. We don’t want to risk the rental car here but luckily some locals help us out finding the right way. Once we’ve found the right parking area, we come across the ruins of an abandoned sugar mill, one of the island’s many remnants of slavery in sugar cane farming. It’s a short walk, about 3 km round trip, but the slope is steep and the weather makes us sweat profusely; high temperatures, humidity and rain are now our constant companions.

Ruines de Crève-Coeur (gauche). Chemin boueux (droite) – Sugar mill ruins (left). Muddy path (right)

Une fois en haut, deux belvédères offrent un point de vue panoramique sur le sud de la Martinique – Once at the top, two viewpoints offer panoramic views of southern Martinique

Ruines de la maison du Maître de la sucrerie (gauche), vue sur l’étang des Salines (milieu), rose des vents et marcheur en nage au sommet (droite) – Ruins of the Master’s house of the sugar mill (left), view of Etang des Salines (middle), compass rose and sweaty hiker at the summit (right)

Panorama au sommet – Panoramic view at the top

Une fois redescendus (plus rapidement que la montée 😅), nous nous rafraîchissons à Anse Figuier, pour notre première plage avec cocotiers. En comparaison avec la Bretagne que nous venons de quitter, l’océan de ce coté-ci est comme une piscine…très agréable mais l’atmosphère reste humide et orageuse.

Once we get back down (much faster than the way up 😅), we cool off at Anse Figuier, for our first tropical beach with coconut trees. Compared to Brittany, which we’ve just left behind, the ocean here feels like a swimming pool… very pleasant but the atmosphere is still humid and stormy.

Anse Figuier

La soirée au Marin nous offre depuis la fenêtre de notre chambre un coucher de soleil époustouflant, on aurait cru qu’un incendie s’était déclaré dans le ciel. 🌅 – The evening in Marin offers us a breathtaking sunset, visible from our bedroom window, as if a fire had broken out in the sky. 🌅

Rhum – Rum

Un petit coucou de l’aéroport et la photo obligatoire du premier (et deuxième) rhum 🍸 – Hello from the airport, and from our first (and second) rhum cocktail upon our arrival 🍸

Cartes – Maps

Quelques cartes pour situer nos marches et notre entourage. 🗺 – Some maps to help you locate our hike and surroundings. 🗺

Marche du Piton Crève-Coeur (bleu). Le point rouge est notre logement. Carte Organic Maps. – Piton Crève-Coeur walk (blue). The red marker is our hotel. Map from Organic Maps.

Impressions sonores – Sound environment

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