Après un court trajet dans un avion presque vide, nous voici donc au Brésil, pays aux dimensions hors norme et dont nous allons essayer de nous imprégner au maximum en y passant le temps que voudra bien nous accorder la police fédérale. Pour le moment, nous nous engageons pour les 90 jours autorisés aux touristes en commençant par le nord du pays dans l’état de Pará (aussi grand que la France), plus pauvre que le sud mais avec une relation plus proche à la nature et un sens de l’accueil a priori impeccable. Nous ne passons pas plus d’une nuit à Belém car nous nous laissons influencer par de précédents voyageurs qui ont préféré découvrir l’île de Marajó à 1h45 en bateau et son côté sauvage. De plus Belém a très mauvaise réputation en terme de sécurité donc nous ne nous y attardons pas. Nous logeons chez Alessandro, extrêmement gentil, qui nous aide à créer un abonnement téléphonique avec son CPF, document d’identité indispensable pour faire la moindre chose au Brésil. Il nous offre de la cachaça (boisson de canne à sucre, similaire au rhum donc) au Jambú, une plante qui rend la bouche légèrement insensible. Une belle découverte ! Puis il nous conseille d’aller juste en face de chez lui sur les docks (Estação das Docas) pour passer la soirée car l’ambiance est bonne et la sécurité assurée. Nous y goûtons donc des bières locales ainsi que les « meilleurs glaces du Brésil » chez Cairu, recommandées par Alessandro. Une bonne mise en bouche.
After a short journey on an empty plane, we’re in Brazil, a country of extraordinary dimensions, and we’re going to try to immerse ourselves as fully as possible by spending as much time there as the federal police will allow. For the moment, we’re committing ourselves to the 90 days authorised for tourists, starting in the north of the country in the state of Pará (as big as France), which is poorer than the south but has a closer relationship with nature and an apparently impeccable sense of welcome. We don’t spend more than one night in Belém informed by the stories of other travellers who chose the island of Marajó for its nature and tranquility over the bustling city of Belém, 1h45 away by boat. What’s more, Belém has a very bad reputation in terms of security, so we didn’t linger long. We stay with Alessandro, who is extremely kind and helps us set up a telephone subscription with his CPF, the identity document you need to do almost anything in Brazil (phone subscriptions, plane or bus tickets, etc.). He shares cachaça (a sugar cane spirit, similar to rum and very popular in Brazil) with Jambú, a plant that makes the mouth go slightly numb. A wonderful discovery! He then advises us to go across the street on the docks (Estação das Docas) to spend the evening, where the atmosphere is good and security is assured. There, we sample some local beers and the « best ice creams in Brazil » at Cairu, recommended by Alessandro. A good way to start the trip.
Belém et notre adorable hôte d’un soir Alessandro, avec sa cachaça au Jambú. – Belém and our adorable host for the night, Alessandro and his Jambú cachaça.
Nous, aux docks de Belém. – Us in the Belém docks.
Nous arrivons en bateau au port de Camará, où Sarah chez qui nous logeons pour 4 nuits vient nous chercher car il n’y avait plus de minibus disponible pour desservir les villes de la région. Les deux principales se nomment Soure et Salvaterra, mais nous dormons à Joanes, un plus petit village au sud. Nous sommes emérveillés par l’aspect sauvage de l’île : des buffles s’y promènent en liberté, la légende raconte qu’un bateau de buffles a fait naufrage au large de Marajó et a donné naissance à ce phénomène. Les plages sont belles, les maisons en terre de plain pied sont décorées joliment et Sarah qui ne parle pas anglais nous offre un accueil magnifique. Elle nous cuisine de la nourriture locale et végétarienne avec plaisir et naturel, nous fait goûter la façon traditionnelle de boire l’açai (baies violettes poussant sur les palmiers) avec farine de manioc ou de tapioca. Elle nous emmène chez Tio (oncle) Mario et Tia (tante) Maria, ses amis avec lesquels elle fait des sorties de pêche et de découverte pour les touristes comme nous. Nous nous sentons intégrés dans une petite communauté, loin des soubresauts de la ville et qui s’entraide en se partageant ressources et savoir-faire. Que demander de mieux ?
We arrive by boat at the port of Camará, where Sarah, with whom we are staying for 4 nights, picks us up as there are no minibuses available today to serve the towns in the region. The two main towns of Marajó are Soure and Salvaterra, but we sleep in Joanes, a smaller village to the south. We are amazed by the wildness of the island: buffalos roam freely here, and legend has it that a boat loded with buffalos heading towards India was shipwrecked off Marajó, giving rise to this phenomenon. The beaches are beautiful, the single-story clay houses are attractively decorated and Sarah, who speaks no English, offers us a wonderful welcome. She makes delicious local and vegetarian food for us, and lets us taste the traditional way of drinking/eating açai (purple berries growing on palm trees) with manioc flour (farinha). She takes us to her friends Tio (uncle) Mario and Tia (aunt) Maria, with whom she organises fishing trips and discovery tours for tourists like us. We feel part of a small community, far from the hustle and bustle of the city, helping each other by sharing resources and trading know-how and little services. What more could you ask for?
Pizzeria et bar à Joanes – Pizzeria and bar in Joanes
La maison de Sarah, artiste et tatoueuse – Sarah’s house. She’s a tattoo artist
De gauche à droite : bol d’açai, farine de manioc parsemée de noix de coco râpée et de lait (petit-déjeuner) et riz, farine de manioc et remplacement de viande avec le fruit du cajou (trop bon !). – From left to right: bowl of açai, couscouz (cassava flour sprinkled with grated coconut and milk, breakfast) and rice, cassava flour and meat replacement with cashew fruit (so good!)
Sarah nous emmène nous baigner dans un bras du fleuve et nous découvrons les alentours. – Sarah takes us for a bath in a branch of the river and we explore around.
Lors d’une autre balade, Sarah nous emmène voir les ruines d’une église construite par les jésuites au XVIIIème siècle, et nous fait escalader les rochers pour accéder aux plages. – On another walk, Sarah takes us to see the ruins of a church built by the Jesuits in the 18th century, and leads us up the rocks to the beaches.
Plage de Joanes, balayée par les vagues. – Joanes beach, swept by the waves.
Nous partons explorer Soure et Salvaterra et Matt conduit la voiture la plus ancienne et en plus piteux état jamais vue, pendant que Nat et Sarah s’occupent de l’essence. – We set off to explore Soure and Salvaterra, with Matt driving the oldest and shabbiest car he’s ever seen, while Nat and Sarah look after the petrol.
« J’aime Salvaterra » en tête de buffle et une crique non loin de la plage. Les criques se nomment Igarapé en portugais. – « I love Salvaterra » with a buffalo head, and a little creek (Igarapé in portuguese) not far from the beach.
Depuis le point de passage par bateau entre Salvaterra et Soure, nous mangeons une feijão (soupe de haricots) et observons martin-pêcheur et ibis rouge. – From the boat crossing point between Salvaterra and Soure, we eat feijão (bean soup) and observe kingfisher and scarlet ibis.
Du côté de Soure, nous nous baladons à la Praia do Pesqueiro (plage du pêcheur) et rencontrons un buffle qui profite du peu d’ombre disponible. – In Soure, we explore Praia do Pesqueiro (fisherman beach) and meet a buffalo enjoying a bit of shade.
En attendant le bateau de retour vers Salvaterra, nous profitons encore une fois de ce paysage unique. – Waiting for the return boat to Salvaterra, we enjoy a last view of this unique panorama.
Sarah nous emmène avec Tio Mario, Tia Maria et « Puri » (un surnom) dans le bateau de pêcheur de Tio Mario pour un trajet paisible et silencieux sur un bras du fleuve pour observer fleurs et animaux. Nous y trouvons du capuaçu sauvage (un fruit typique d’Amazonie), des fleurs aux belles couleurs, un paresseux bien installé dans un arbre que Tio Mario secoue afin de nous le faire voir (le pauvre !). Au retour, nous avons le courant avec nous et nous nous laissons porter tranquillement dans l’eau à côté du bateau. Pas besoin de parler la langue pour bien rigoler ensemble !
Sarah takes us, Tio Mario, Tia Maria and « Puri » (a nickname) in Tio Mario’s fishing boat for a quiet, peaceful trip down a branch of the river to observe flowers and animals. We find wild capuaçu (a typical fruit from the Amazon region), brightly coloured flowers and a sloth sitting comfortably in a tree, which Tio Mario shakes to show it to us (poor thing!). On the way back, the current is with us and we let ourselves be carried steadily beside the boat. No need to speak portuguese to have a good laugh all together!
Nous partons naviguer ! We are ready to sail!
Le paysage paisible qui nous accompagne pendant la balade. – The quiet landscape that accompany us throughout the stroll.
Souvenir du Costa Rica où nous avions vu de tels oiseaux étendre leurs ailes au soleil, et fleurs ornant la verdure. – We remember Costa Rica, where we saw such birds spreading their wings in the sun, and flowers adorning the greenery.
Capuaçu sauvage et Tio Mario nous coupant une noix de coco fraîchement tombée de l’arbre. – Wild capuaçu, and Tio Mario cutting us a coconut fresh from the tree.
Sarah, Tia Maria et Tio Mario se laissant transporter par le courant. – Sarah, Tia Maria and Tio Mario swimming with the current.
Il manque des panneaux « Attention aux buffles » ! – There is no « Beware of the buffalos » sign here!
Cartes – Maps 🗺
Gauche : notre logement chez Alessandro à Belém. Milieu : chez Sarah à Joanes sur l’île de Marajó. Droite : vue lointaine du pays. – Left: our accomodation at Alessandro’s in Belém. Middle: at Sarah’s in Joanes on the Marajó island. Right: distant view of the country.