Arequipa – Colca 🇵🇪

C’est un bus local qui nous fait passer la frontière entre le Chili et le Pérou pour arriver à Tacna, et ensuite un bus péruvien bien confortable nous emmène à Arequipa, deuxième ville du Pérou après Lima, entourée de volcans et sujette à de très nombreux tremblements de terre qui ont parfois détruit une partie de la ville. Nous y restons quelques jours afin de profiter de l’ambiance détendue de la ville, et partons ensuite à 200 km de là pour un trek de 3 jours dans le canyon del Colca, un des plus profonds au monde ! Pour se reposer de la marche intense, nous restons quelques jours à Chivay et ses eaux thermales.

A local bus takes us across the Chile-Peru border to Tacna, and then a comfortable Peruvian bus takes us to Arequipa, Peru’s second-largest city after Lima, surrounded by volcanoes and subject to a lot of earthquakes that destroyed part of the city. We stay a few days to enjoy the relaxed atmosphere of the city, and then set off 80 km away for a 3-day trek into the Colca Canyon, one of the deepest in the world! To rest from our intense hike, we stay a few days in Chivay and its hot springs.

Cathédrale d’Arequipa et le volcan Misti en arrière-plan. – Arequipa’s cathedral and the Misti volcano in the background.

Arequipa 🌋

La place d’armes d’Arequipa, coeur du centre de la ville, est très tranquille pendant la journée et s’anime beaucoup le soir. Il s’y passe toujours quelque chose : concerts, manifestations,… – Arequipa’s Plaza de Armas, the heart of the city center, is very peaceful during the day, and comes alive in the evening. There’s always something going on: concerts, demonstrations,…

Nous allons sur le marché au milieu des locaux goûter du quinoa au fromage et un gratin de pommes de terre, et nous trouvons plusieurs restaurants qui proposent des options vegan alors nous n’hésitons pas et testons tout ce qui est possible car les portions sont copieuses. Nous goûtons aussi la spécialité d’Arequipa, le « queso helado » qui comme son nom ne l’indique pas n’est pas du fromage mais un dessert glacé au lait saupoudré de cannelle. – We go to the market among the locals to taste quinoa with cheese and a potato gratin, and find several restaurants offering vegan options, so we don’t hesitate and try everything possible, as the portions are huge. We also try Arequipa’s specialty “queso helado” which, as the name does not suggest, is not cheese but a frozen milk dessert sprinkled with cinnamon.

Une des attractions majeures à Arequipa est le monastère de Santa Catalina qui date d’après la conquête espagnole. Les couleurs des murs sont splendides, et on y aperçoit à l’intérieur le mode de vie des nonnes qui y vivaient à l’époque. Aujourd’hui, il reste environ 15 nonnes dans le couvent et le reste est dédié au tourisme. La tour de la chapelle permet de belles vues sur le volcan Misti. – One of Arequipa’s major attractions is the Santa Catalina monastery, which dates from after the Spanish conquest. The walls are splendidly colored, and inside you can see the lifestyle of the nuns who lived there at the time. Today, some 15 nuns still live in the convent, the rest of which is devoted to tourism. The chapel tower affords excellent views of the Misti volcano.

Nous visitons le musée archélogique de la ville dédié à la momie inca Juanita, baptisée en l’honneur de l’explorateur américain Johan Reinhard qui l’a découverte au sommet du volcan Ampato dans la région. Il s’agit là aussi d’une offrande des Incas aux dieux que représentaient les volcans. Elle était agée de 15 ans environ. Le musée présente les offrandes qui l’accompagnaient, ses vêtements, ainsi que la momie elle-même. Les photos sont interdites, sauf pour l’image reconstruite du visage de Juanita. – We visit the city’s archaeological museum dedicated to the Inca mummy Juanita, named in honour of the American explorer Johan Reinhard who discovered her at the summit of the Ampato volcano in the region. In this case it was also an Inca offering to the gods represented by the volcanoes. She was around 15 years old. The museum displays the offerings that accompanied her, her clothes and the mummy itself. Photos are prohibited, except for the reconstructed image of Juanita’s face.

Nous partons avec un guide pour un tour gratuit de la ville (ou plutôt à participation volontaire), et apprenons beaucoup de choses sur les spécialités culinaires locales mais aussi sur le temple de la compagnie de Jésus qui comporte nombre de références à la culture péruvienne. Par exemple cette peinture dans laquelle Jésus semble partager un repas à base de cochon d’inde (spécialité du Pérou), de maïs et de piment! D’après le guide, il s’agissait là d’une forme de résistance du peuple qui subissait l’évangélisation forcée. Nous allons également dans un élevage de lama où nous pouvons admirer les techniques de tissage et de coloration de la laine. – We set off with a guide for a free (or rather, voluntary participation) tour of the city, and learn a great deal about local culinary specialties, as well as about the Temple of the Society of Jesus which contains many references to Peruvian culture. For example, this painting in which Jesus appears to be sharing a meal of guinea pig (one of Peru’s specialties) with corn and chilli pepper! According to the guide, this was a way for people to resist the forced evangelization. We also visit a llama farm, where we can admire the techniques used to weave and dye the wool.

Cañon del Colca 🥾

Nat nous organise un trek de 3 jours dans le magnifique canyon del Colca où nous sommes accompagnés de Maylï et Lucia, deux françaises qui se sont rencontrées durant leur voyage et avec qui nous avons passé de très bons moments. Heureusement, elles étaient patientes avec notre rythme de marche plutôt lent.

Nat organizes a 3-day trek in the magnificent Colca Canyon where we are accompanied by Maylï and Lucia, two Frenchwomen who met during their trip and with whom we had a great time. Fortunately, they were patient with our rather slow walking pace.

Profil du trek. Premier jour – 11 km : de Cabanaconde à Llahuar avec uniquement de la descente si on excepte la petite montée pour atteindre le village (constitué uniquement de deux auberges et leurs accès aux eaux thermales). Deuxième jour – 9 km : de Llahuar à Sangalle (une oasis dans le fond du canyon) avec un profil en cloche, montée puis descente. Troisième jour – 6 km : retour à Cabanaconde avec uniquement de la montée et 1200 m de dénivelé. – Trek profile. Day 1 – 11 km: From Cabanaconde to Llahuar, all downhill except for the short climb to reach the village (consisting solely of two inns and its access to thermal waters). Day 2 – 9 km: from Llahuar to Sangalle (an oasis at the bottom of the canyon) with a bell-shaped profile, uphill then downhill. Day 3 – 6 km: return to Cabanaconde, uphill only and 1200 m ascent.

Nous laissons nos gros sacs à Cabanaconde et partons avec beaucoup d’eau, des snacks et des vêtements pour les deux nuits dans le canyon. Très vite, la profondeur du canyon se fait sentir et les vues sont imprenables. C’est la saison des fleurs et leur parfum embaume et agrémente notre marche. Par contre, ne faire que de la descente toute la journée fait mal aux genoux ! – We leave our big bags at Cabanaconde and set off with plenty of water, snacks and clothes for the two nights in the canyon. The depth of the canyon soon becomes apparent, and the views are breathtaking. It’s flower season, and the scent of the flowers perfumes our walk. On the other hand, only going downhill all day makes our knees ache!

A l’approche de Llahuar, nous voyons un pick-up et ne laissons pas passer notre chance : il nous emmènera sur 1 km environ, cela de moins à marcher sous un soleil de plomb. Le chien que nous appelons Milou nous a suivi à Cabanaconde et nous accompagnera pendant tout le trek ! Il suit en particulier Maylï, la plus rapide et donc toujours devant. – As we approach Llahuar, we see a pick-up passing by and don’t let our chance go by: it takes us for about 1 km, one less to walk under a blazing sun. The dog we call Milou follow us to Cabanaconde and will accompany us for the whole trek! to be precise, he actually follows Maylï, who is the fastest of our group and therefore always in front.

Le bâtiment au bout du chemin sera le logement des filles, nous serons logés juste au-dessus. – The building at the end of the road will be the girls’ accommodation, and we’ll be staying right above it.

Nous sommes bien contents de trouver une auberge fleurie, des hamacs avec une vue superbe, et nous profitons à fond de l’eau à 38°C pompée directement dans les poches d’eau chaude du canyon. – We’re delighted to find a flower-filled hostel, hammocks with a superb view, and we take full advantage of the 38°C water pumped directly from the canyon’s hot water pockets.

Deuxième jour, départ à 6h du matin pour éviter le soleil et nous faisons bien car la pente est raide. Une fois en haut, on peut mesurer le chemin parcouru en aperçevant notre logement de la nuit dernière, et en voyant la descente effectuée le jour d’avant. – Day two, we set off at 6 a.m. to avoid the sun, and we do well because the slope is steep. Once at the top, we can measure how far we’ve come by seeing our accomodation from last night, and the descent we made the day before.

Au fond du canyon on commence à entrevoir Sangalle, l’oasis qui nous accueillera pour la nuit. Mais on voit aussi la montée à faire le lendemain (les zigzags dans la montagne en face) et cela nous donne des sueurs froides. – At the end of the canyon, we start to catch a glimpse of Sangalle, the oasis that will welcome us for the night. But we can also see the climb we’ll have to make the next day (the zigzags in the mountain ahead), and that makes us break out into a cold sweat.

La descente vers l’oasis et ses piscines est bien raide, puis nous arrivons sur un plateau où nous rencontrons un épicier et un paysan, ce dernier essaye de convaincre Milou de rester avec lui. L’arrivée est proche. – The descent to the oasis and its pools is steep, then we reach a plateau where we meet a grocer and a farmer, who tries to entice Milou to stay with him. We’re almost there.

Les cascades de Sangalle sont là et nous prenons le premier logement que nous rencontrons sur le chemin, sa piscine étant assez convaincante après plusieurs heures de randonnée. Nous avons la piscine pour nous avant que d’autres groupes arrivent, et passons la fin de journée à papoter et jouer à Love Letters. – The Sangalle waterfalls are there, and we take the first accommodation we come across on the way, its pool enticing us to stay right here after several hours’ hiking. We have the pool to ourselves before other groups arrive, and spend the rest of the day chatting and playing Love Letters.

Troisième jour, départ à 4h30 à la lampe frontale car nous craignons vraiment vraiment le soleil. Cela nous permet d’admirer le lever de soleil dans le canyon, mais en étant déjà à la moitié du chemin. Nous nous faisons dépasser par tous les groupes et les mules qui ramènent les gens qui n’en peuvent plus. Les filles mettent moins de 3h30, nous environ 5h. Nous arrivons au sommet du canyon super contents ! – Third day, we set off at 4.30 am with a headlamp, as we’re really eager to avoid the sun. This allows us to admire the sunrise in the canyon, but we’re already halfway up the trail. We’re overtaken by all the groups and the mules carrying up those people who don’t want to or cannot walk anymore. The girls take less than 3h30, we about 5h. We arrive at the top of the canyon super happy!

Nous faisons nos adieux à nos partenaires de trek Maylï et Lucia, Milou repart immédiatement vers sa vie normale, alors que la fête de la Virgen de Chapi a lieu dans les rues de Cabanaconde. – We bid farewell to our trekking partners Maylï and Lucia, and Milou immediately returns to his normal life, while the Virgen de Chapi festival takes place in the streets of Cabanaconde.

Chivay 🏊🏻‍♀️

Pour nous remettre de nos émotions, nous restons deux nuits dans la ville de Chivay à deux heures de Cabanaconde et trouvons par hasard un hôtel très confortable avec un accueil impeccable de la part de Maria qui tient la réception. Cela nous permet de tranquillement explorer les ruines inca autour de la ville et de profiter des eaux thermales dont elle dispose afin de détendre nos muscles.

To recover from our efforts, we stay two nights in the town of Chivay, two hours from Cabanaconde, and by chance find a very comfortable hotel with an impeccable welcome from Maria, the proprietor. This allows us to explore the Inca ruins around the town and take advantage of the thermal waters to relax our muscles.

Sur le marché de Chivay, nous trouvons une dame qui nous concocte un plat végétarien délicieux à base de pommes de terre, de maïs, d’autres racines, de pâtes et de riz. Nous avons aussi dégusté les meilleures pizzas du voyage chez Orishas. – In the Chivay market, we find a lady who concocted a delicious vegetarian dish based on potatoes, corn, other roots, pasta and rice. We also enjoyed the best pizzas of the trip yet at Orishas restaurant on the main square.

Juste en-dehors de la ville, de beaux paysages s’étendent entre d’un côté la vue sur Chivay et de l’autre des ruines à perte de vue y compris celles d’un amphithéâtre. – Just outside the city, a beautiful scenery stretches from a view of Chivay on one side to endless ruins on the other, including those of an amphitheatre.

Les eaux sulfurées de La Calera, à quelques minutes de Chivay, permettent de détendre les muscles endoloris et de profiter des bienfaits des eaux de la région. – The sulphurous waters of La Calera, just a few minutes from Chivay, help to relax aching muscles and enjoy the benefits of the region’s thermal waters.

Cartes – Maps 📍

Dans le sud du Pérou, de bas en haut : Arequipa, le canyon del Colca (groupe de trois points : Cabanaconde, Sangalle, Llahuar) et Chivay. Organic Maps. – In southern Peru, from bottom to top: Arequipa, Colca Canyon (group of three points: Cabanaconde, Sangalle, Llahuar) and Chivay. Organic Maps.

Chili – Chile 🇨🇱

Depuis l’Argentine, nous traversons la frontière à quelques 4000 m d’altitude pour passer dans le désert chilien. Nous ne passerons qu’une dizaine de jours dans le pays, qui constitue une transition pour nous en direction du Pérou qui sera probablement le dernier pays que nous visiterons avant le retour en Europe. Au Chili, nous passons quelques jours à San Pedro de Atacama pour admirer le ciel étoilé et les montagnes andines, puis à Arica, ville de bord de mer proche de la frontière péruvienne.

From Argentina, we cross the border at an altitude of some 4,000 m into the Chilean desert. We only spend ten days in the country, which is only a transition for us on our way to Peru. This will probably be the last country we visit before our return in Europe. In Chile, we spend a few days in San Pedro de Atacama, admiring the starry skies and the Andean mountains, then in Arica, a seaside town close to the Peruvian border.

Vue sur les montagnes entourant San Pedro de Atacama. – View of the mountains surrounding San Pedro de Atacama

San Pedro de Atacama 🔭

San Pedro est une petite ville, oasis dans le désert d’Atacama, avec ses maisons en terre et ses températures extrêmes entre le jour et la nuit. Nous logeons dans une auberge de jeunesse très propre proche du terminal de bus et allons explorer les deux aspects touristiques principaux de la ville : les sorties astronomiques et la visite du désert autour.

San Pedro is a small town, an oasis in the Atacama desert, with mud houses and extreme temperature changes between day and night. We stay in a very clean hostel close to the bus terminal and explore the town’s two main tourist attractions: astronomical outings and visits to the surrounding desert.

La terrasse de notre auberge de jeunesse permet d’apprécier le ciel nocturne, et les espaces communs agréables nous donnent l’opportunité d’avancer dans la planification et le blog. – Our hostel’s terrace lets us enjoy the night sky, and the pleasant communal spaces give us the opportunity to get on with planning and blogging.

Sur internet nous trouvons Alain de SpaceObs, un lorrain reconverti dans l’astronomie amateur à San Pedro et qui propose des observations plus chères que les agences touristiques de la ville. Tant mieux, car la qualité est au rendez-vous. Nous commençons par des notions de base, puis l’observation de la lune (la photo au portable de donne pas grand chose), et plein d’objets célestes tels que des amas d’étoiles, des nébuleuses… Toujours avec beaucoup d’humour. La soirée se termine par un chocolat chaud mérité car les nuits sont fraîches. Malheureusement, avec la lune aussi brillante nous n’avons pas pu voir d’objets peu lumineux. Une prochaine fois ? – On the Internet, we find Alain from SpaceObs, a French guy from Lorraine who has reconverted himself into an amateur astronomer in San Pedro more than 20 years ago, and who offers more expensive observations than the town’s other tourist agencies. Luckily, the quality is spot on (compared to very mixed reviews for other outlets in town). We start with the basics, then move on to observing the moon (see the blurry cell phone photos through the telescope Alain insists on taking for us), and a whole host of celestial objects such as star clusters, nebulae… His explanations are tinted with a peculiar sense of humor. The beautiful evening ends with a well-deserved hot chocolate, as the nights are rather cold. Unfortunately, with the moon so bright we weren’t able to see any faint objects. Maybe another time?

Le lendemain, lever à 4h pour voir le lever de soleil… finalement l’agence nous récupère à 5h20 et nous verrons les premières lumières depuis la voiture. – The next day, we have to get up at 4 a.m. to see the sunrise… Finally, the agency picks us up at 5:20 and we see the first lights from the car.

Premier arrêt, les impressionnants geysers de Tatio du nom du volcan encore actif qui crée ces poches d’eau et de sulfure bouillonnantes. Il faut apparemment les voir au lever du soleil car c’est là que les fumerolles sont les plus grandes, par contraste avec la température ambiante très fraîche (-6 °C). Une belle expérience même si nous avons l’impression d’avoir raté le lever de soleil à cause du manque d’organisation de l’agence. – First stop, the impressive Tatio geysers, named after the still-active nearby volcano that creates these bubbling pockets of water and sulphur. Apparently, you have to see them at sunrise, because that’s when the fumaroles are the largest, in contrast to the very cool ambient temperature (-6°C). A great experience, even if we missed the sunrise due to the agency’s lack of organization.

Les autres arrêts de la visite comprennent de belles vues sur la faune et la flore de la région (avec une bonne vue on voit des vigognes, les lamas sauvages, sur la première photo) ainsi que la visite d’un village et sa minuscule église. – Other stops on the tour include beautiful views of the region’s flora and fauna (with a good view you can see vicuñas, the wild llamas, in the first photo) as well as a visit to a village and its tiny church.

Le lendemain, nous partons avec un autre groupe visiter la Valle de la Luna à quelques minutes seulement de San Pedro. Nous y rencontrons entre autres les hollandais Jasper et Nienke, ainsi qu’un couple de britanniques bien sympa. Nous sommes parfois un peu à court de respiration à cause de l’altitude, mais les paysages sont splendides et pourraient en effet venir de la lune. – The next day, we set off with another group to visit the Valle de la Luna, just a few minutes from San Pedro. Here we meet, among others, the Dutch Jasper and Nienke, as well as a nice British couple. We’re a little short of breath at times because of the altitude, but the scenery is splendid and could indeed have come from the moon.

C’est l’heure du pisco sour, offert par notre guide pour l’apéro, et ensuite d’admirer le coucher de soleil sur les dunes de la Valle de la Luna. – It’s time for a pisco sour, offered by our guide for the aperitif, and then to admire the sunset over the dunes of the Valle de la Luna.

Arica 🏄🏻‍♂️

C’est par un bus de nuit que nous arrivons à 5h du matin sur la côte Pacifique au nord du Chili, dans la ville d’Arica décrite par notre guide comme une belle ville de bord de mer à l’atmosphère détendue idéale pour le surf. Habitués maintenant aux plages brésiliennes, nous trouvons le bord de mer absolument pas charmant, plein de déchets et bordé par une voie rapide. Heureusement, la ville d’Arica permet des activités culturelles liées à son histoire et les restes de la civilisation Chinchorro, vieille de plus de 9000 ans. Nous logeons dans la maison de César, qui nous fait l’immense plaisir de nous laisser accéder à notre chambre dès notre arrivée le matin, ce qui nous permet de dormir quelques heures et de compenser la nuit agitée dans le bus.

We arrive by night bus at 5am on the Pacific coast in northern Chile, in the town of Arica, described by our guide book as a beautiful seaside town with a relaxed atmosphere ideal for surfing. Accustomed by now to Brazilian beaches, we found the seaside absolutely unappealing, full of garbage and bordered by an expressway. Fortunately, the town of Arica offers cultural activities linked to its history and the remains of the 9,000-year-old Chinchorro civilization. We stay in César’s homestay, where we are delighted that he let us access our room as soon as we arrive in the morning, giving us a few hours’ sleep to make up for the restless night on the bus.

L’escalier coloré à proximité de la maison de César qui descend sur le front de mer, amène vers des courts de padel et la plage jonchée de déchets plastique. Pour ne rien arranger, une grande foire a lieu avec la possibilité de se restaurer et pourtant pas mal d’options végétariennes… mais la nourriture n’est pas bonne. Dans ce cas là il vaut mieux aller dormir. – The colorful staircase near Caesar’s house, which leads down to the seafront, leads to padel courts and a beach littered with plastic garbage. To make matters worse, there’s a big food court with plenty of vegetarian options, but the food isn’t very good. In that case, it’s best to go to sleep.

Pour se mettre dans de meilleures dispositions le lendemain, nous prenons un goûter avec vue sur la mer de loin. – To put ourselves in a better mood the next day, we have a snack with a view of the sea in the distance.

Le centre-ville est plutôt plaisant avec ses bâtiments colorés, d’autres militaires, et son église construite dans les ateliers de Gustave Eiffel en France. – The town center is quite pleasant with its colorful facades, its military buildings and its church built in the workshops of Gustave Eiffel in France.

Nous visitons le musée Sitio Colón qui expose une petite partie des tombes de la culture Chinchorro trouvées dans la région d’Arica. Ces corps n’ont pas subi de momification comme c’est le cas pour d’autres (voir plus loin). Ici les différentes couches de tombeaux, la coloration des cheveux, l’état des dents et crânes, etc… renseigne infiniment sur les habitudes de ces peuples postérieurs aux incas. – We visit the Sitio Colón museum, which exhibits a small number of Chinchorro culture tombs found in the Arica region. These bodies have not been mummified, as is the case with others (see below). Here, the different layers of tombs, the coloring of hair, the condition of teeth and skulls, etc… provide a wealth of information on the habits of these post-Incan peoples.

Arica est surplombée par une colline (le « Morro »), que nous gravissons pour voir la vue imprenable sur la ville et la côte. Au sommet, l’énorme drapeau chilien est probablement visible depuis le Pérou et rappelle la lourde histoire militaire entre les deux pays. Un musée militaire est également présent ainsi que la flamme du soldat inconnu avec un christ rédempteur pour symboliser la paix. En effet, Arica était péruvienne avant que l’armée chilienne ne récupère ce qu’elle pensait être son dû au milieu du XIXème siècle. L’histoire est racontée par la musée, inauguré par le général Pinochet lui-même (ambiance). – Arica is overlooked by a hill (the « Morro »), which we climb to see the breathtaking views of the town and coastline. At the top, the enormous Chilean flag is probably visible from Peru, and is a reminder of the conflict-ridden military history between the two countries. There’s also a military museum and the Flame of the Unknown Soldier with a Christ the Redeemer to symbolize peace. Indeed, Arica was Peruvian before the Chilean army reclaimed what it thought was its rightful claim in the mid-19th century. The story is told by the museum, inaugurated by General Pinochet himself (nice).

Pour finir en beauté notre passage au Chili, nous visitons le musée de la ville de San Miguel de Azepa à 15 km d’Arica que nous rejoignons en taxi collectif. Là-bas, on nous embarque dans un grand voyage dans le temps avec beaucoup de détails sur la chronologie de la région entre la culture Chinchorro, celle des Incas et le mode de vie traditionnel qui perdure encore aujourd’hui. Mais le clou du spectacle ce sont les momies Chinchorros, plus anciennes que les égyptiennes. Les techniques évoluent dans le temps, et sont expliquées en détail. Sur les visages des défunts sont parfois appliqués des masques de terres aux traits humains. Très impressionnant. – To round off our visit to Chile in style, we visit the museum in the town of San Miguel de Azepa, 15 km from Arica, which we reach by shared cab. There, we’re taken on a great journey back in time, with lots of details on the chronology of the region’s Chinchorro culture, that of the Incas and the traditional way of life that continues to this day. But the highlight of the show are the Chinchorro mummies, older than any Egyptian ones. The Chinchorros’ embalming techniques evolved over time, and are explained in detail. In some cases, earthen masks with human features are applied to the faces of the deceased. Very impressive.

Cartes – Maps 📍

De haut en bas, San Pedro de Atacama et Arica. Organic Maps. – From top to bottom, San Pedro de Atacama and Arica. Organic Maps.

Jujuy province 🇦🇷

Depuis Salta nous prenons un bus de 2h environ qui nous emmène dans la capitale de la province voisine, celle de Jujuy. Logeant dans la capitale San Salvador, nous allons explorer avec une agence de tourisme la route nationale 9, souvent mal nommée « boucle nord de Salta » mais qui appartient en fait à la province de Jujuy. Les habitants de cette province sont très fiers que les beautés naturelles présentes dans cette région aussi appelée la Puna appartiennent à Jujuy et non à Salta. Et en effet, les couleurs sur les montagnes, les déserts de sel sont magnifiques et nous rappellent le Sud Lipez en Bolivie. C’est bien normal car la frontière bolivienne est toute proche.

From Salta we take a 2-hour bus ride to the capital of the neighbouring province of Jujuy. Staying in its capital San Salvador, we’ll explore National Route 9, often misnamed the « Northern Loop of Salta », but which actually belongs to the province of Jujuy. The inhabitants of this province are very proud of the fact that the natural beauty of this region, also known as La Puna, belongs to Jujuy and not to Salta. And indeed, the colors of the mountains and salt deserts are magnificent, reminding us of our road trip in Sur Lípez province, Bolivia. This is only to be expected, as the Bolivian border is very close.

La montagne aux 7 couleurs, typique de la Puna. Mais comment est-ce possible de n’en compter que 7 ? – The mountain of 7 colors, typical of the Puna. But how can you count just 7?

Puna 🎨

Rendez-vous est pris sur la place principale de San Salvador de Jujuy pour aller visiter le désert de sel de la Puna en passant par les villages très charmants de Tilcara et Purmamarca et la montagne aux 7 couleurs. Notre mini-bus doit passer un col à 4100 m d’altitude environ, et notre guide fera tout pour que nous supportions bien le passage en altitude. Avec des bonbons de coca et une bonne bouteille d’eau rien ne nous arrivera, on ne peut pas en dire autant d’un de nos compagnons de voyage qui se sentit mal pendant la descente.

We meet in the main square of San Salvador de Jujuy to visit the Puna salt desert, passing through the charming villages of Tilcara and Purmamarca and the 7-colour mountains. Our mini-bus has to cross a pass at an altitude of around 4100 m, and our guide will do everything in his power to make sure we endure the high altitude. With coca sweets and a good bottle of water, nothing will happen to us, although the same cannot be said for one of our fellow travellers, who felt unwell on the way down.

En passant rapidement par le mignon village de Tilcara à flanc de montagne, nous regrettons immédiatement de ne pas avoir pris un logement ici plutôt que dans la capitale. – Quickly passing through the cute mountainside village of Tilcara, we immediately regret not having booked accommodation here rather than in the capital.

Premier arrêt photo devant les montagne colorées, occasion pour les vendeurs de la région de proposer entre autres photo avec des lamas, pulls en laine de lama, flûtes de pan et chapeaux. – First photo stop in front of the colorful mountains, an opportunity for local vendors to offer, among other things: photos with llamas, llama wool sweaters, panpipes and hats.

Depuis notre mini-bus, nous écoutons les explications de notre guide et photographe Selena, de la musique folklorique de Jujuy et admirons encore d’autres couleurs dans les rochers. – From our mini-bus, we listen to our guide and photographer Selena’s explanations, listen to the folk music of Jujuy and admire yet more colors in the rocks.

Arrivés en haut du col, nous admirons la vue et Selena immortalise le moment avant de descendre vers le désert de sel. – At the top of the pass, we admire the view and Selena immortalizes the moment before descending to the salt desert.

Le désert de sel de Salinas Grandes, que les habitants aimeraient ne pas voir devenir une réserve de lithium pour les smartphones et voitures électriques des habitants de l’hémisphère Nord, sert d’exploitation de sel de table et de construction. Comme en Bolivie, nous jouons aux jeux de perspectives et sautons au-dessus des bassins de cultivation de la fleur de sel. – The Salinas Grandes salt desert, which the locals would like to avoid becoming a lithium reserve for the smartphones and electric cars of the northern hemisphere’s inhabitants, is used for table salt and building salt. As in Bolivia, we play perspective games and jump over the fleur de sel cultivation ponds.

La spécialité locale, vendue même au bord du désert de sel est la tortilla, sorte de grande empanada fourrée au fromage et tomates. – The local specialty, sold even on the edge of the salt desert, is the tortilla, a kind of large empanada filled with cheese and tomatoes.

Avant de rentrer dans la capitale pluvieuse, nous profitons des rayons de soleil de la ville de Purmamarca là aussi très jolie mais un peu plus touristique. Nous y dégustons d’autres tortillas. – Before returning to the rainy capital, we take advantage of the sunshine in the town of Purmamarca, also very pretty but a little more touristy. Here we sample more tortillas.

Sur le chemin du retour, Selena qui insiste sur le bisou pour la photo, organise un dernier arrêt pour admirer cette rangée de montagnes appelée palette du peintre et on comprend pourquoi. – On the way back, Selena, who insists on the kiss on the photo, organizes one last stop to admire this row of mountains called the painter’s palette, and it’s easy to see why.

San Salvador de Jujuy ⛪️

La capitale nous déçoit un peu et pour cause, nous la découvrons sous la grisaille et un samedi après-midi où personne ne sort et tous les magasins et musées sont fermés. Nous comptons explorer les termas de Reyes le lendemain de l’excursion dans la Puna, mais le bus qui aurait du nous y emmener ne passe pas après une quarantaine de minutes d’attente… San Salvador aura donc droit à sa seconde chance, sous le soleil cette fois.

We were a little disappointed with the capital, and for good reason: we discovered it under a grey sky and on a Saturday afternoon when no one was going out and all the stores and museums were closed. We had planned to explore the termas de Reyes the day after our excursion to the Puna, but the bus that was supposed to take us there didn’t show up after a forty-minute wait… So San Salvador gets a second chance, this time in the sunshine.

Nous sourions pour la photo mais la première visite sous le crachin ne nous emballe pas. – We smile for the photo, but the first visit in the drizzle doesn’t thrill us.

La maison du gouverneur dont on peut visiter la salle centrale rassemble tous les drapeaux des provinces argentines, et raconte l’histoire du drapeau national. Il fut crée par le général Belgrano qui s’est illustré lors du sauvetage des peuples des régions du nord lors de la conquête espagnole, afin de se distinguer du drapeau de la couronne espagnole. En plus du drapeau guerrier, un drapeau civil a été imaginé et est aujourd’hui abandonné. Mais un exemplaire est toujours visible à San Salvador. – The Governor’s House, whose central hall can be visited, houses all the flags of Argentina’s provinces and tells the whole story of the national flag. It was created by General Belgrano, who distinguished himself by saving the people of the northern regions during the Spanish conquest, in order to differentiate it from the flag of the Spanish crown. In addition to the warrior flag, a civilian flag was also designed, but has since been abandoned. You can still visit it with its sun, hands and sword in San Salvador.

On retrouve même des représentations de la bénédiction du drapeau argentin sous forme de tableau et de vitrail à l’intérieur de la cathédrale, ainsi que de statue dans le petit jardin qui la jouxte. – There are even representations of the blessing of the Argentine flag in the form of a painting and a stained glass window inside the cathedral and a statue in the small garden next to it.

Dans une maison bien préservée, le musée Lavalle raconte de manière très modenre l’histoire du général du même nom et présente un des premiers drapeaux de l’histoire du pays. Qui aurait cru qu’au lieu d’aller aux thermes nous allions apprendre tellement de choses sur le drapeau argentin ! – In a well-preserved house, the Lavalle Museum tells in a very modern way the story of the general of the same name and displays one of the first flags in the country’s history. Who’d have thought that, instead of going to the spa, we’d be learning so much about the Argentine flag!

Cartes – Maps 📍

En rouge la capitale San Salvador de Jujuy, en jaune de bas en haut : Purmamarca et Tilcara. La route qui part vers l’ouest après Purmamarca va jusqu’au Chili, notre prochaine destination ! Organic Maps. – In red: the capital San Salvador de Jujuy, in yellow from bottom to top: Purmamarca and Tilcara. The road heading west after Purmamarca leads to Chile, our next destination! Organic Maps.

Salta province 🇦🇷

Depuis les ruines de Quilmes côté province de Tucumán, le chauffeur qui nous avait récupérés à Amaicha del Valle nous fait traverser la frontière invisible avec l’autre province qui la jouxte, celle de Salta, et nous emmène à Cafayate. Sur le chemin, des paysages familiers avec des vignobles partout mais entourés de montagnes. Malheureusement nous avons pris froid et mettons du temps avant de profiter de l’atmosphère très détendue de Cafayate et de faire le tour des « bodegas » pour y déguster le vin local. Puis nous découvrons pendant quelques jours plutôt gris la capitale de la province qui contient entre autres un musée qui nous aura impressionné, celui de la haute montagne.

From the ruins of Quilmes in the Tucumán province, the driver who picked us up in Amaicha del Valle takes us across the invisible border to the neighbouring province of Salta and on to the town of Cafayate. On the way, familiar landscapes with vineyards everywhere, but surrounded by mountains. Unfortunately, we’ve caught a cold and it’s going to be a while before we’re able to enjoy Cafayate’s relaxed atmosphere and take a tour of the « bodegas » to taste the local wine. Then, for a few rather grey days, we discover the capital of the province, which contains among other attractions the Museum of the high mountain that really impressed us.

La bodega « Domingo Hermanos » à Cafayate. – The « Domingo Hermanos » bodega in Cafayate.

Cafayate 🍷

Notre auberge de jeunesse à Cafayate nous a permis de bien nous détendre dans cette oasis de verdure… Les logements sont construits en terre et bois, et le jardin invite à la rêverie. Un chien appartenant à d’autres vacanciers tombe amoureux de Nat et ne la lâche plus. – Our hostel in Cafayate gave us the opportunity to relax in this oasis of greenery… The tiny houses are built of earth and wood, and the garden is an invitation to daydream. A dog belonging to other guests fell in love with Nat and never let her go.

Nous adorons explorer Cafayate autour de sa place centrale avec une petite église, faire des photos avec les montagnes qui surgissent au loin, prendre un café improvisé et déguster des empanadas à la Casa de las Empanadas (toutes végétariennes et pas seulement au fromage ce qui est rare). Et oui, ici les ânes font les poubelles… – We love exploring Cafayate around its central square with a small church, taking photos with the mountains looming in the distance, having an impromptu coffee and enjoying empanadas at Casa de las Empanadas (all vegetarian and not just with cheese, which is rare). And yes, here the donkeys like to look for things in the garbage

Nous reprenons des forces pour aller visiter la bodega « Domingo Hermanos » qui possède des vignes dans plusieurs villages de la région de Cafayate, mais aussi certaines à plus de 2000 m d’altitude (Cafayate étant à environ 1600 m). Etonnamment, leurs ventes se font principalement sous le format de la Dame-jeanne (dernière photo) pour les restaurants. Nous apprécions particulièrement le cépage Torrontés en blanc, et constatons qu’un grossiste en vend à la Wantzenau, juste à côté de là où habite le frère de Matt. A notre retour, nous pourrons donc partager ce vin en famille ! – We regain our strength to visit the « Domingo Hermanos » bodega, which owns vineyards in several villages in the Cafayate region, some at altitudes of over 2000 m (Cafayate is at around 1600 m). Surprisingly, their bestsellers and main product (80% of sales) are these Lady-jeanne type of bottles of housewine to restaurants and households (last photo). We particularly like the white Torrontés variety, and note that a wholesaler in La Wantzenau sells it, a village very close to where Matt’s brother lives. When we return, we’ll be able to share this wine with our families!

Nous louons des vélos pour accéder à des bodegas plus lointaines et tombons malheureusement sur un portail clos (c’est dimanche) en tentant de visiter Utama, une bodega familiale et artisanale recommandée par la famille qui nous loge. Nous allons donc vers la bodega plus chic El Esteco, mais plus de place pour faire la dégustation guidée. Ils nous proposent en revanche une dégustation en self-service qui nous aura bien plu, si l’on oublie le rosé absolument pas à notre goût. – We rent bicycles to access more distant bodegas, and unfortunately come across a closed gate (it’s Sunday) when we try to visit Utama, a family-run, artisanal bodega recommended by the family owning our hostel. So we head for the fancier El Esteco bodega, but there’s no room for us in the last guided tasting of the day. However, they do offer us a self-service tasting, which we thoroughly enjoy, except for the rosé which was not at all to our taste.

La route entre Cafayate et Salta est splendide, nous l’empruntons une première fois en « colectivo » (bus local) pour visiter des grottes majestueuses à une heure environ de Cafayate. La deuxième fois, cela sera pour quitter la ville et se diriger vers Salta. – The road between Cafayate and Salta is splendid, we take it once by « colectivo » (local bus) to visit the majestic caves about an hour from Cafayate. The second time, we take it to leave the city and head for Salta.

La « Garganta del Diablo » se mérite car il faut escalader un peu les rochers avant de se retrouver dans les entrailles de la roche, et « El Anfiteatro » propose une ambiance particulière avec son joueur de flûte de pan accompagné par les chants de touristes qui résonnent partout autour de nous. – The « Garganta del Diablo » is well worth a visit, but you have to climb a little way up the rocks before finding yourself in the bowels of the devil, and « El Anfiteatro » offers a special atmosphere, with its panpiper accompanied by the singing of tourists echoing all around us.

Salta 🌞

C’est parti pour l’exploration de la capitale, Salta, mais à un rythme très ralenti car Matt a des symptômes qui ressemblent à la dengue donc le repos est obligatoire. Un musée en particulier nous impressionne, le MAAM (musée de la haute montagne) car il contient des momies incas en parfait état de conservation. Les incas avaient pour habitude de faire des sacrifices humains et en particulier d’offrir aux dieux leurs enfants les plus beaux. Ils partaient ainsi en expédition dans la montagne avec les enfants, puis arrivés au sommet les endormaient avec de la chicha, alcool de maïs pour les accompagner vers la mort (les incas ne le voyaient pas comme une mort mais comme une continuation de la vie dans l’au-delà). Des siècles plus tard, on a retrouvé les corps congelés de trois de ces enfants au sommet du volcan Llullaillaco (6739 m) dans un parfait état. Les scientifiques les ont étudiés et maintenant une des momies est présentée au musée. Malheureusement, les photos sont interdites mais c’est très impressionnant d’admirer les offrandes avec lesquelles les enfants ont été trouvés ainsi que la momie de « la fille à l’éclair » qui semble dormir. – We’re off to explore the capital, Salta, but at a very slow pace, as Matt has symptoms similar to dengue fever, so rest is mandatory. One museum in particular impresses us, the MAAM (high mountain museum), as it contains Inca mummies in a perfect state of preservation. The Incas used to make human sacrifices, in particular offering their most beautiful children to the gods. They would set off on expeditions into the mountains with the children, then, when they reached the summit, put them to sleep with chicha (fermented corn drink with alcohol) to make them fall asleep before they froze (the Incas didn’t see this as death, but as a continuation of life in the afterlife). Centuries later, the frozen bodies of three of these children were found on the top of the Llullaillaco volcano (6739m) in perfect condition. Scientists studied them, and now one of the mummies is on display in the museum. Unfortunately, photos are not allowed but it is very impressive to admire the offerings the children were found with as well as the well-preserved « lightning girl » who almost looks like she is only sleeping.

Salta se visite également en téléphérique, qui permet d’accéder à un point de vue panoramique sur la ville. Nous redescendons à pied, et trouvons sur le chemin un musée archélogique qui expose des pièces de l’ère pré-colombienne trouvées dans la région. – Salta can also be visited by cable car, which provides a panoramic view of the city. We walk back down, and on the way find an archaeological museum displaying pre-Columbian artefacts found in the region.

Cartes – Maps 📍

De bas en haut : Cafayate, Garganta del Diablo et Anfiteatro, et la capitale Salta. Organic Maps. – From bottom to top: Cafayate, Garganta del Diablo and Anfiteatro, and the capital Salta. Organic Maps.

Tucumán province 🇦🇷

Depuis la ville de Córdoba, c’est un bus qui nous transporte dans la petite mais très riche (historiquement et culturellement) province de Tucumán avec sa capitale San Miguel de Tucumán et sa vallée à quasiment 2000m d’altitude où poussent les raisins qui font la réputation des vins argentins. Un grand merci à Philippe, français du pays basque rencontré au milieu de la forêt en Bolivie, avec qui nous avons gardé contact et qui nous a recommandé cette route !

From the city of Córdoba, a bus takes us to the small but very rich (historically and culturally) province of Tucumán, with its capital San Miguel de Tucumán and its valley at an altitude of almost 2000m, where the grapes that make Argentine wines so famous grow. Many thanks to Philippe, a Frenchman from the Basque country we met in the middle of the forest in Bolivia, with whom we’ve kept in touch and who recommended this route to us!

Ruinas de Quilmes

San Miguel de Tucumán ⛪️

Premier arrêt, la capitale avec ses 35 degrés en journée pour cette fin d’été. Nous n’y passons que deux nuits car nous arrivons très tard le premier soir (merci à José de notre logement de nous avoir attendu jusqu’à cette heure tardive) et ne voulons pas passer trop de temps en ville. Une belle surprise cependant car c’est ici que fut signée l’indépendance de l’Argentine de la couronne espagnole en 1816 afin de devenir les Provinces unies du Rio de la Plata (ce n’est que plus tard qu’elle deviendra Argentine, du nom de l’argent trouvé en masse sur le fleuve du même nom).

First stop, the capital, with its 35 degrees during the day for late summer. We only spent two nights there, as we arrived very late on the first night (thanks to José at our accommodation for waiting for us until that late hour) and didn’t want to spend too much time in the city. A nice surprise, however, as it was here that Argentina’s independence from the Spanish crown was signed in 1816, to become the United Provinces of the Rio de la Plata (only later to become Argentina, named after the silver found en masse on the river of the same name).

De nombreuses églises se trouvent dans la capitale, on vous épargne les noms. – There are many churches in the capital, we’ll spare you the names.

En cette Semana Santa, beaucoup d’argentins sont en week-end prolongé et beaucoup en profitent pour visiter cette maison au rôle clé dans l’histoire de leur pays puisque ses murs y ont vu la signature de l’indépendance. – This Semana Santa, many Argentines are on a long weekend, and many take the opportunity to visit this house, which has played a key role in their country’s history, since its walls witnessed the signing of the independence treaty.

Centre ville de San Miguel de Tucumán. Nous ratons une visite guidée de la ville en bus, tant pis nous faisons notre propre promenade. – Downtown San Miguel de Tucumán. We miss out on a guided bus tour of the city, so we take our own walk.

Le parc de la ville abrite aussi un musée retraçant l’histoire industrielle de l’exploitation du sucre dans la région. – The town park also houses a museum tracing the industrial history of sugar production in the region.

Tafí del Valle 🧀

Un taxi collectif prend la route qui grimpe entre les montagnes afin d’atteindre Tafí del Valle connue pour sa production de fromage de chèvre et de vache. Nous partageons le trajet avec Pepa, qui parle pendant tout le voyage et nous donne 1000 recommandations de choses à voir dans la région. – A shared cab takes us up the mountain road to Tafí del Valle, famous for its goat and cow cheese production. We share the ride with Pepa, who talks the whole way and gives us 1,000 recommendations of things to see in the area.

Nous logeons chez Liliana qui possède un très bel espace extérieur et une belle vue. La cabane que l’on voit est louée par des argentins qui reviennent ici chaque année pour la Semana Santa. Nous dormons dans la maison de Liliana de l’autre côté. Malheureusement nous ne savions pas que ce logement était situé à plus de 4 km du centre. En ces jours fériés il fut compliqué pour nous de se déplacer : nous avons beaucoup marché et fait du stop. – We’re staying at Liliana’s, which has a lovely outdoor space and a great view. The hut you can see is rented by Argentinians who return here every year for Semana Santa. We sleep in Liliana’s house on the other side. Unfortunately, we didn’t know that this accommodation was more than 4 km from the center. It was very difficult for us to get around during the holidays, so we did a lot of walking and hitchhiking.

Notre premier plateau de (très) bons fromages de la région, accompagné d’un vin rouge…et de glaçons pour mettre dans le vin ! Culturellement, le français moyen peut être un peu choqué par cette pratique. – Our first platter of (very) good local cheeses, accompanied by a red wine…and ice cubes to put in the wine! Culturally, the average Frenchman may be a little shocked by this practice.

Le même soir nous cherchons une fête de l’agriculteur qui devait avoir lieu non loin du centre, mais nous ne trouvons rien. Nous sommes ensuite pris en stop pour rentrer chez Liliana par cette famille adorable. Une façon pour eux d’être de bons chrétiens en cette période de Pâques. – The same evening we look for a farmer’s party that should be taking place not far from the center, but we don’t find anything. We are then picked up hitchhiking back to Liliana’s house by this adorable family. They say this was a way for them to be good Christians in this Easter season – we won’t complain.

Le lendemain la fête du lasso, elle, existe bel et bien. Il s’agit d’un concours de prise au lasso d’un cheval jeune et fougueux lancé au milieu de l’arène. Quatre à cinq cavaliers courent après le jeune cheval et préparent ainsi le travail pour deux lanceurs de lasso, un à cheval et un autre à pied. Beaucoup d’amateurs sont présents autour de l’arène pour applaudir les candidats, pendant qu’un guitariste improvise sur ce qui se passe en chanson (même quand un camion vient arroser l’arène, le chanteur fait une ode au camion). Nous sommes mal à l’aise devant la cruauté de certains moments: un cheval tente à tout prix de s’échapper en sautant au-dessus d’une barrière mais se prend dans les barbelés et semble beaucoup souffrir. Nous ne restons pas bien longtemps. – The next day, the lasso festival is a real event. It’s a competition to lasso a young, spirited horse thrown into the middle of the arena. Four or five riders chase the young horse, setting the stage for two lasso throwers, one on horseback and one on foot. Many fans are present around the arena to applaud the candidates, while a guitarist improvises on what’s happening in song (even when a truck comes to spray the arena, the singer makes an ode to the truck). We’re uncomfortable at the cruelty of certain moments: a horse tries at all costs to escape by jumping over a fence, but gets caught in the barbed wire and seems to suffer a lot. We don’t stay very long.

La Estancia los Cuartos est une maison bien préservée depuis ses 200 ans d’histoire (et aussi un hôtel). La visite de la maison est très moderne : smartphones qui lisent les explications sur une application, ainsi que des hologrammes… – La Estancia los Cuartos is a well-preserved house with a 200-year history (and also a hotel). The tour of the house is very modern: smartphones that read the explanations on an app, as well as holograms…

Nous changeons de logement et passons chez Susana, avec aussi un bel espace extérieur. Cela nous permet d’être plus proches du centre, même si en cette Semana Santa le centre est complètement congestionné par le trafic et les trottoirs sont bondés. Dommage, pour une petite ville de montagne qui a l’air charmante. – We change accomodation and move to Susana’s, which also has a nice outdoor space. This allows us to be closer to the center, even though this Semana Santa the center is completely congested with traffic and the sidewalks are crowded. A pity, for a charming little mountain town.

Comme un air de Carnac à El Mollar, village très calme à 10 km de Tafí que nous rejoignons en bus. Des menhirs datés d’environ 2000 ans avant JC ont été trouvés en nombre par l’un des premiers archéologues à explorer la région au XIXème siècle, et sont rassemblés dans ce lieu au pied des montagnes. Les dessins qui s’y trouvent sont souvent des représentations humaines ou d’animaux. – A touch of Carnac in El Mollar, a quiet village 10 km from Tafí which we reach by bus. Menhirs dating from around 2000 BC were found in large numbers by one of the first archaeologists to explore the region in the 19th century, and are clustered in this spot at the foot of the mountains. The drawings found here often depict human or animal figures.

Nous continuons d’explorer El Mollar et son accès au lac Angostura, balayé par le vent et entouré de montagnes encore dans la brume. Deux chiens nous accompagnent dans notre balade et nous croyons qu’ils ne vont plus jamais arrêter de nous suivre…jusqu’à ce qu’ils rencontrent d’autres chiens et nous oublient. – We continue to explore El Mollar and its access to Lake Angostura, windswept and surrounded by mountains still shrouded in mist. Two dogs accompany us on our walk and we think they’ll never stop following us… until they meet other dogs and forget about us.

Pause déjeuner à El Mollar dans un restaurant recommandé par des vendeuses d’alfajores croisées au bord du lac. Au menu très traditionnel : humita al plato (soupe de maïs au fromage), humita « en chala » (cuit dans la peau de maïs), ainsi que le dessert un dulce de cayote (courge) aux noix et fromage. – Lunch break in El Mollar at a restaurant recommended by alfajores vendors we met on the lakeshore. On the very traditional menu: humita al plato (corn soup with cheese), humita « en chala » (cooked in corn skin), and for dessert, dulce de cayote (squash) with walnuts and cheese.

Nous décidons de faire les 10 km du retour à Tafí à pied, alors que la brume matinale s’est dissipée et que le soleil tape assez fort. Les vues sont magnifiques. Un nouveau chien se met à nous suivre sur une bonne partie du trajet puis nous laisse tomber. Nous mettons deux bonnes heures et rentrons chez Susana bien fatigués. Peut-être que l’idée de rentrer à pied n’était pas si bonne car nous serons malades les prochains jours. – We decide to walk the 10 km back to Tafí, just as the morning mist has cleared and the sun is beating down hard: the views are magnificent. Another dog starts following us most of the way, then drops us. It takes us a good two hours and we’re back at Susana’s quite tired. Maybe the idea of walking home wasn’t such a good one, as we’ll be sick for the next few days.

Amaicha del Valle 🍷

Nous sommes contents de quitter la foule de Tafí et regrettons de ne pas avoir pu découvrir le village en période plus calme. Nous continuons notre chemin plus au nord à Amaicha del Valle environ 50 km plus loin. Pour le coup ce village est très, très calme. Depuis notre auberge de jeunesse pourtant proche de la place centrale, nous n’entendons aucun bruit et une voiture passe peut-être toutes les heures. Cela nous permet de nous remettre un peu de notre rhume.

We’re glad to get away from the crowds in Tafí, and regret not having been able to discover the village in quieter times. We continue further north to Amaicha del Valle, some 50 km away. This village is very, very quiet. From our hostel, which is very close to the main square, we can’t hear a sound, and a car passes by every hour or so. This allows us to recover a little from our cold.

Thé et soupe sont au programme pour se remettre en forme dans le bel espace de notre auberge de jeunesse qui fait aussi restaurant. Nous y goûtons un hamburger végétarien, des empanadas au quinoa et au fromage, et un tamal (farine de maïs et farce aux légumes). – Tea and soup are the order of the day, as we get back into shape in the beautiful space of our youth hostel, which doubles as a restaurant. We try a vegetarian burger, empanadas with quinoa and cheese, and tamal (corn flour and vegetable stuffing).

Nous parvenons péniblement à faire une sortie pour découvrir le très beau Museo de la Pachamama, qui rassemble les sculptures, peintures et tapisseries d’Héctor Cruz, un artiste de la région dont l’oeuvre entière est dédiée aux croyances des peuples pré-colombiens. – We struggle to get out and about the next day to discover the beautiful Museo de la Pachamama, which features sculptures, paintings and tapestries by Héctor Cruz, a local artist whose entire artwork is dedicated to the beliefs of pre-Columbian peoples.

Ruinas de Quilmes 🌵

Ce site archéologique à la frontière entre la province de Tucumán et celle de Salta où nous continuerons nos aventures est daté d’environ 2000 avant JC : on y retrouve une zone d’habitations, une zone d’agriculture et un cimetière. La communauté indigène Quilmes a vécu ici pendant des siècles, rencontrant les Incas au XVème siècle. D’après notre guide, bien que les Incas aient envahi leur territoire, ils sont restés respectueux des traditions de ces populations. On ne peut pas dire la même chose des espagnols qui, après les avoir réduits en esclavage, les ont déportés à pied vers Buenos Aires leur faisant perdre leur identité de peuple des montagnes. Mais les Quilmes ont vaillament résisté et certains ont pu rester vivre sur leurs terres d’origine. Aujourd’hui leurs descendants revendiquent leur lignée et c’est eux qui nous font visiter le site.

This archaeological site on the border between Tucumán province and Salta province, where we’ll be continuing our adventures, dates back to around 2000 BC and includes a residential area, an agricultural zone and a cemetery. The indigenous Quilmes community lived here for centuries, encountering the Incas in the 15th century. According to our guide, although the Incas invaded their territory, they remained respectful of their traditions. The same cannot be said of the Spanish who, after enslaving them, deported them on foot to Buenos Aires, causing them to lose their identity as a mountain people. But the Quilmes resisted valiantly, and some were able to remain on their original lands. Today, their descendants lay claim to their lineage, and it is them who show us around the site.

Du pied de la montagne, on voit les terrassements grimper sur son flanc. Ce ne sont pas des lieux servant à l’agriculture mais un quartier résidentiel dont les murs sont restés. Plus on vivait haut, plus on était important et on vivait seul. Les quartiers du bas étaient remplis de lieux de vie communautaires. Des fortifications utilisées pour se défendre en cas d’invasion ont été construites de part et d’autre de la montagne. Depuis ces fortifications, la vue sur l’ancienne cité et la vallée est à couper le souffle. Notre guide nous apprend beaucoup de choses et nous montre l’utilisation du mortier. – From the foot of the mountain, you can see the terraces climbing up its flank. These are not places used for farming, but a residential area whose walls have survived. The higher you lived, the more important you were and the more you lived alone. The lower quarters were filled with communal living spaces. Fortifications used to defend against invasion were built on either side of the mountain. The view of the ancient city and valley from these fortifications is breathtaking. Our guide teaches us many things, including the use of the mortar to crush corn.

Cartes – Maps 📍

A l’ouest la capitale San Miguel de Tucumán, à l’est du sud au nord : El Mollar, Tafí del Valle, Amaicha del Valle, les ruines de Quilmes. Organic Maps. – To the west, the capital San Miguel de Tucumán; to the east, from south to north: El Mollar, Tafí del Valle, Amaicha del Valle, the ruins of Quilmes. Organic Maps.

Córdoba province 🇦🇷

Depuis la frontière avec l’Uruguay, un autre bus de nuit nous transporte plus au centre de l’Argentine dans la province de Córdoba où nous restons une semaine. D’une part pour se reposer du rythme du voyage qui commence à nous affecter un peu, d’autre part car il y a beaucoup de choses à voir dans la capitale de la province, au poids historique important car fondée par les jésuites au XVIème siècle. De plus, il y a des sorties à faire dans la région (les « Sierras ») et nous n’allons pas nous en priver. Nous logeons en ville dans un appartement entier dans un quartier résidentiel calme où nous apprécions observer le rythme de vie tranquille des habitants qui se retrouvent pour boire du maté sur la petite place en face de notre bâtiment.

From the border with Uruguay, another overnight bus takes us further into central Argentina to the province of Córdoba, where we stay for a week. On the one hand to take a break from the pace of the trip, which is beginning to affect us a little, and on the other because there’s a lot to see in its capital which are of great historical importance, founded by the Jesuits in the 16th century. What’s more, there’s plenty to do in the region (the « Sierras »), and we’re not going to miss out. We’re staying in an entire apartment in a quiet residential area where we enjoy observing the quiet rhythm of life as the locals gather to drink maté in the small square in front of our building.

Basilica Nuestra Señora de la Merced

Córdoba ville – Córdoba city 🚲

La place San Martín constitue le coeur de la vieille ville, à environ 20 minutes à pied de notre appartement. Elle comporte la cathédrale de Córdoba, richement décorée dont l’ombre permanente se dessine en blanc sur le parvis. Le grand bâtiment à colonnades qui la jouxte est aujourd’hui un musée et un point d’information touristique. – Plaza San Martín is the heart of the old town, about 20 minutes’ walk from our apartment. It features the richly decorated Córdoba Cathedral, whose permanent shadow is cast in white across the square. The large building with columns next to it is now a museum and tourist information point.

El Nazareno, un peu plus loin dans le centre historique est une maison de fabrication artisanale de la spécialité argentine : l’alfajor, un gâteau comme un grand macaron traditionnellement fourré de dulce de leche (dans notre cas nous avons commandé confiture de framboise et fraise). – El Nazareno, a little further along in the historic center, is a house of artisanal production of the Argentine specialty: alfajor, a cake like a large macaroon traditionally filled with dulce de leche (we ordered ones with strawberry and raspberry jam instead).

Nous visitons le très beau musée historique de l’université nationale de Córdoba, au départ fondé par les jésuites puis devenu université et ensuite théâtre d’une réforme au début du XXème siècle qui permit d’y traiter de sciences exactes. L’université se visite avec un guide qui nous raconte toute son histoire et nous pointe les détails de la magnifique salle de remise de diplôme des doctorants. – We visit the beautiful historical museum of the Universidad Nacional de Córdoba, originally founded by the Jesuits, then transformed into a university and the scene of a reform at the beginning of the 20th century that enabled the exact sciences to be taught. The university can be visited with a guide who tells us all about its history and points out the details of the magnificent graduation hall for doctoral students.

Le musée de l’université possède également une belle collection de cartes anciennes et de livres publiés dès les premiers progrès de l’imprimerie réalisés, avec notamment une bible traduite en 7 langues différentes. – The university museum also boasts a fine collection of old maps and books published in the early days of printing, including a Bible translated into 7 different languages.

Toujours sur le site de l’université, on trouve également un musée d’histoire naturelle et une impressionnante collection de minéraux. C’est vraiment le lieu de tous les savoirs ! – The university also boasts a natural history museum and an impressive mineral collection. It really is a place for all kinds of knowledge!

Autre attraction du centre historique : la crypte jésuitique qui comme son nom l’indique a été construite par les jésuites à l’époque de la fondation de la ville. Mais la construction de l’église qui devait se trouver au-dessus a été abandonnée, puis la crypte utilisée par des particuliers est finalement oubliée jusqu’à ce que des travaux pour étendre le réseau téléphonique l’exhibe à nouveau dans les années 80. – Another attraction in the historic center is the Jesuit Crypt, which, as its name suggests, was built by the Jesuits when the town was founded. The construction of the church that was to have stood above it was abandoned, and the crypt was then used by private individuals and finally forgotten, until work to extend the telephone network brought it back to life in the 1980s.

Autres aperçus du centre historique avec ses excavations qui présentent des ruines mélangeant années 60 et époque des jésuites, et les très nombreuses églises (ici celle de la compagine de Jésus). – Other glimpses of the historic center, with its excavations featuring ruins from both the 60s and the Jesuit era, and the many churches (here the Society of Jesus).

Autre quartier, autre ambiance avec celui de Nueva Córdoba, très vivant et rempli de restaurants et bars qui ne s’animent qu’à partir de 16h-17h. Nous y mangeons des empanadas et des Franui, un délice que nous ont fait découvrir nos amis Clari et Mati à Buenos Aires : des framboises congelées recouvertes de chocolat blanc et chocolat au lait ou amer. – Nueva Córdoba is a different neighborhood with a lively atmosphere, full of restaurants and bars that only come alive from 4pm to 5pm. Here we eat empanadas and Franui, a delicacy that our friends Clari and Mati in Buenos Aires made us discover: frozen raspberries covered in white, milk or bitter chocolate.

En fin d’après-midi nous déambulons à travers une foire dédiée à l’artisanat et admirons les nombreux stands qui montrent de belles créations. Puis quand la nuit tombe nous trouvons un rooftop et dégustons des jus en happy hour. Ce ne sont pas les jus du Brésil, mais on apprécie tout de même. – In the late afternoon we stroll through a fair dedicated to handicrafts, admiring the many stands displaying beautiful creations. Then, as night falls, we find a rooftop and enjoy happy hour juices. They’re not Brazilian juices, but we enjoy them all the same.

Pour notre dernier jour sur place, nous profitons du service gratuit de mise à disposition de vélos et faisons une balade sur les quais, assez peu jolis mais la piste cyclable a le mérite d’exister et de nous faire admirer les différents ponts. Nous passons l’après-midi dans le Parque Sarmiento et cherchons l’ombre à tout prix car la chaleur revient. – On our last day here, we take advantage of the free bicycle service and take a stroll along the quays, which aren’t very pretty, but at least there is a bike path allowing us to admire the various bridges. We spend the afternoon in the Parque Sarmiento, seeking shade at all costs as the heat returns.

On essaie de se mélanger avec les locaux et leur maté, sur la place devant chez nous bondée le dimanche. – We try to mix with the locals and their maté, in the crowded square in front of our house on Sundays.

Jesus María ⛪️

Pendant notre semaine à Córdoba, nous faisons une excursion dans les « Sierras » à deux heures de bus environ, dans la ville de Jesus María réputée pour son établissement jésuite caractérisé par sa production agricole et vinicole importante (une « estancia ») avant que ceux-ci ne soient expulsés. Notre visite guidée fut très enrichissante et nous a permis de comprendre pas mal de choses sur l’histoire de cette province argentine.

During our week in Córdoba, we made an excursion to the « Sierras », about two hours by bus, to the town of Jesus María, famous for its Jesuit settlement important for its agricultural and wine production (an « estancia ») before they were expelled. Our guided tour was very enriching and helped us understand a great deal about the history of this Argentine province.

Après un moment passé dans la ville plutôt agréable, nous nous dirigeons vers le lieu de l’estancia situé bien au-delà du centre. – After a pleasant stroll through the town itself, we head for the estancia, located well away from the center.

La chapelle n’est plus utilisée pour les offices religieux et ses peintures sont en cours de restauration mais conserve un charme certain. – The chapel is no longer used for religious services and its paintings are being restored, but it retains a certain charm.

A l’intérieur, beaucoup de choses à voir avec entre autres : un lavoir gravé aux symboles de Jésus et Marie et qui donna son nom à la ville, les pièces utilisées par les jésuites pour cuisiner ou dormir, un cadran solaire non original mais de la même époque, des vêtements pour les offices religieux, une impressionnante collection de pièces de monnaie qui contient notamment des pièces datant du règne de Louis XVI, des céramiques pré-colombiennes trouvées dans la région et de la porcelaine. – Inside, there’s plenty to see, including a washhouse engraved with the symbols of Jesus and Mary, which gave its name to the town, rooms used by the Jesuits for cooking and sleeping, a non-original sundial from the same period, vestments for religious services, an impressive coin collection including coins from the reign of Louis XVI, pre-Columbian ceramics found in the region and porcelain.

Villa General Belgrano 🇩🇪

A deux heures de bus de Córdoba également, nous passons un séjour de deux nuits dans cette ville qui par bien des aspects nous rappelle Blumenau au Brésil car ici on y célèbre la culture allemande (et suisse). Plus charmant et moins parc d’attractions que Blumenau, nous nous amusons à goûter la version argentine des plats allemands proposés dans les restaurants. On ne cherche pas particulièrement ces villes allemandes si loin de l’Europe, mais il faut croire qu’elles viennent à nous !

Also a two-hour bus ride from Córdoba, we spend two nights in this city, which in many ways reminds us of Blumenau in Brazil, where German (and Swiss) culture is celebrated. More charming and less of a theme park than Blumenau, we enjoy sampling the Argentine version of the German dishes on offer in the restaurants. We don’t particularly seek out these German cities so far from Europe, but I guess they come to us!

Aperçus de la ville. Sur la dernière photo on dirait un peu Obernai non ? – Glimpses of the town. The last photo looks a bit like Obernai, doesn’t it?

Oui, Gandalf est ici, assis sur un banc… – Yes, Gandalf is here sitting on a bench…

A un quart d’heure de marche du centre environ se trouve l’entrée du sentier qui mène vers le Cerro de la Virgen (mont de la Vierge) et du Pico Alemán. Mais cela se mérite, car la montée d’une heure environ est raide et il faut parfois escalader un peu. Une fois en haut, les vues sur la ville et la vallée sont splendides. – A quarter of an hour’s walk from the center of town is the entrance to the path leading to Cerro de la Virgen (Mount of the Virgin) and Pico Alemán. It is not so easy, as the hour-long ascent is steep and sometimes requires a bit of climbing. Once at the top, the views over the town and valley are splendid.

Nos soirées se passent au bord de la piscine à regarder les couleurs du ciel nocturne, ou bien à déguster des empanadas et la fainá (galette de farine de pois chiches) accompagnées de la bière artisanale locale. La piscine n’est pas des plus propres donc nous n’en profitons pas, et de toute façon les soirées sont fraîches. – Our evenings are spent by the pool watching the colors of the night sky, or enjoying empanadas and fainá (chickpea flour cake) together with the local artisanal beer. The pool isn’t the cleanest, so we don’t take advantage of it, and in any case the evenings are cool.

La Cumbrecita 🗻

Perchée à environ 1600m au-dessus du niveau de la mer, La Cumbrecita à une heure de bus de Villa Belgrano nous offre l’occasion d’une excursion supplémentaire. Ce village aux faux airs de la Suisse nous a été recommandés par Clari et Mati de Buenos Aires, et nous n’avons pas été déçus : températures plus fraîches, beaux chalets, pas ou peu de voitures dans les rues (sauf pour les locaux), et des petites randonnées à faire pour admirer des cascades ou la rivière qui y passe. Magique ! Dommage qu’avec la semaine sainte, beaucoup d’argentins soient en vacances dans la région…les rues sont bondées.

Located at around 1600m above sea level, La Cumbrecita, an hour’s bus ride from Villa Belgrano, offers us the opportunity for an extra excursion. This Swiss-style village was recommended to us by Clari and Mati from Buenos Aires, and we weren’t disappointed: cooler temperatures, beautiful chalets, few or no cars on the streets (except for the locals), and short hikes to admire the waterfalls or the river that runs through. It’s magical! It’s a pity that with Holy Week, many Argentinians are on vacation in the region…the streets are packed.

La Cumbrecita

Après une grosse tempête en 2013, de nombreux arbres furent déracinés. Un sculpteur de la région en a profité pour parsemer le village de ses oeuvres réalisées uniquement à partir des arbres tombés à ce moment-là. Ici un pêcheur. – After a major storm in 2013, many trees were uprooted. A local sculptor took advantage of the situation to sprinkle the village with his works, made entirely from the fallen trees. Here, a fisherman.

Une courte marche entre les rochers nous emmène vers la Cascada Grande. A moitié tentés par la baignade, nous abandonnons le projet, – A short walk between the rocks takes us to Cascada Grande. We were tempted to swim in there but finally abandoned the idea.

Une autre marche nous fait découvrir les petits lacs et la rivière principale au bord de laquelle nous nous reposons un moment et mettons les pieds dans l’eau glacée. Matt donne à manger à un cheval dans le champ voisin, mais ce cheval est exigeant et n’en a jamais assez. – Another walk takes us past small lakes and along the main river, where we rest for a while and put our feet in the icy water. Matt feeds a horse in the field next to it, but the horse is demanding and can’t get enough.

A La Cumbrecita nous testons aussi la nourriture allemande avec des spätzles à la crème (un peu fades) et un strudel aux pommes plutôt bon. – At La Cumbrecita we also try out German food with creamy spätzles (a little bland) and a rather good apple strudel.

Cartes – Maps 📍

En rouge notre logement dans le quartier La Paz, en jaune de haut en bas : la crypte jésuitique, la place San Martin, le musée de l’université nationale de Córdoba, le quartier de Nueva Córdoba, le parc Sarmiento. Organic Maps. – In red: our accommodation in the La Paz district, in yellow from top to bottom: the Jesuitical crypt, San Martin square, the National University of Córdoba museum, the Nueva Córdoba district, Sarmiento park. Organic Maps.

En jaune en haut, la ville de Jesus María, puis celle de Córdoba au milieu. En rouge en bas, notre logement à Villa General Belgrano et à côté en jaune, La Cumbrecita. Organic Maps. – In yellow at the to is the city of Jesus María. In red at the bottom is our accomodation in Villa General Belgrano, the yellow point next is La Cumbrecita. Organic Maps.

Uruguay nord – North Uruguay 🇺🇾

Depuis Punta del Este, c’est un bus de nuit qui nous transporte dans l’Uruguay moins touristique, plus rural et peut-être plus authentique. Notre premier arrêt a lieu dans la ville de Tacuarembó, connue pour sa culture « gaucho » du nom des paysans locaux habillés en bottes et portant le béret. Malheureusement nous ratons la fête annuelle des gauchos de quelques jours ! Depuis Tacuarembó, nous faisons une excursion d’une journée dans la Valle Eden, présentant des marches dans de beaux paysages bucoliques et proposant un musée consacré au créateur du tango chanté Carlos Gardel, objet d’une controverse sur son pays de naissance. Puis nous prenons un nouveau bus pour rejoindre Salto à 4h de route, ville frontalière avec l’Argentine, deuxième plus grande ville du pays après Montevideo et connue pour ses eaux thermales. Nous nous reposons bien dans cette charmante et paisible ville avant de retrouver l’Argentine.

From Punta del Este, an overnight bus takes us into the less touristy, more rural – and perhaps the more authentic Uruguay. Our first stop is in the town of Tacuarembó, famous for its « gaucho » culture, named after the local cow farmers dressed in boots and wearing berets. Unfortunately, we miss the annual gaucho festival by a few days! From Tacuarembó, we take a day trip to Valle Eden, featuring walks through beautiful green pastures and a museum dedicated to the creator of the sung tango, Carlos Gardel also subject to a controversy around his birth country. We then take another bus to Salto, a 4-hour drive away, on the border with Argentina, the country’s second-largest city after Montevideo and famous for its thermal waters. We have a good rest in this charming, peaceful town before heading back to Argentina.

Tacuarembó 🐴

Panneau d’entrée de la ville, peu après le terminal de bus. – Entrance sign of the city, not long after the bus station.

Aperçus de nos promenades en ville où contrairement à la côte, nous ne rencontrons aucun autre touriste européen et sommes regardés intensément par les personnes que l’on croise. Cela nous fait du bien d’être un peu en-dehors des sentiers battus. – Glimpses of our walks in the city, where unlike on the coast, we meet no other European tourists and are stared at intensely by the people we meet. It does us good to be a little off the beaten track.

Tuniques servant d’uniforme aux élèves. – Tunics used as student uniforms.

Nous sommes fascinés par les voitures anciennes que l’on rencontre un peu partout dans la ville. – We’re fascinated by the vintage cars that can be seen all over the city.

Nos amis argentins Clari et Mati nous avaient prévenus que les uruguayens prenaient la boisson du maté encore plus sérieusement que les argentins et nous ne les avions pas cru, ayant tellement observé d’argentins avec leur maté partout et en toute circonstance. Mais c’est vrai qu’il semble que cette boisson ait encore plus d’importance ici, que ce soit à pied, en voiture ou même…en vélo ! – Our Argentinian friends Clari and Mati had warned us that Uruguayans took the mate drink even more seriously than Argentinians, and we didn’t believe them, having observed so many Argentinians with their mate everywhere and in every circumstance. But it’s true that this drink seems to be even more important here, whether on foot, by car or even… by bike!

Nous visitons le musée du gaucho, qui expose les objets qui ont fait l’histoire de ces cow-boys sud-américains. – We visit the gaucho museum, which exhibits objects from the history of these South American cowboys.

Le musée des arts visuels présente de beaux tableaux et photos. – The Museum of Visual Arts features beautiful paintings and photos.

Le musée de l’indien n’a pas beaucoup d’explications, et expose de (très) nombreuses collections de pierres utilisées par les autochtones pour attaquer ou se défendre, ainsi que des flèches de lance ou de harpons pour la chasse et la pêche. – The Museo del Indio doesn’t offer much in the way of explanations, and exhibits an extensive collection of stones used by the natives to attack or defend themselves, as well as spear or harpoon arrows for hunting and fishing.

Le musée des géosciences nous étonne. Sa gardienne est très bavarde et nous tient la jambe un moment, les fossiles de dinosaures sont exposés sans aucune protection contre la lumière et sans que le fait de les toucher ne semble un problème, et sa carapace de tatou venue de nulle part. – The Geosciences Museum is a surprise – and not completely in a good way. Its guardian is very chatty with us, the dinosaur fossils are displayed without any protection from light and touching them doesn’t seem to be a problem, and its armadillo shell comes out of nowhere.

Valle Eden 🌸

A une heure de Tacuarembó par bus local, nous passons la journée à Valle Eden où se trouvent notamment un grand pont en bois et une station de train toujours active, ainsi que quelques vieux trains exposés juste en contrebas du musée Carlos Gardel et rendant hommage au chanteur de tango. – An hour from Tacuarembó by local bus, we spend the day in Valle Eden, home to a large wooden bridge and a still-active train station, as well as a number of old trains on display just below the Carlos Gardel Museum in tribute to the tango singer.

Trois thèses différentes s’affrontent sur celui qui fut le premier à chanter sur du tango et à en faire un genre connu internationalement. L’uruguayenne, largement défendue dans la première partie du musée, montre documents à l’appui que Carlos Gardel est né à Tacuarembó comme on le voit sur sa demande de nationalité argentine effectuée à ses vingt ans. Ayant obtenu la nationalité argentine, les argentins le réclament comme leur créateur du tango. Mais il semble qu’il soit né en France à Toulouse, sous le nom de Charles Gardes et qu’il soit arrivé dès son enfance en Argentine. Sa demande de nationalité argentine serait due à un refus de s’engager pour la France lors de la Première Guerre mondiale. La deuxième partie du musée, plus intéressante que cette controverse retrace sa carrière musicale et nous fait écouter ses plus grands succès. Le mythe autour de Carlos Gardel est amplifié par sa mort brutale par lors d’unaccident d’avion le transportant en tournée. – There are three different theories about the man who was the first to sing tango and turn it into an internationally recognized genre. The Uruguayan theory, widely defended in the first part of the museum, shows that Carlos Gardel was born in Tacuarembó, as can be seen on his application for Argentine nationality at the age of twenty-something. Having obtained Argentine nationality, the Argentines claim him as their creator of tango. But it seems that he was born in Toulouse, France, under the name Charles Gardes, and arrived in Argentina as a child. His application for Argentine nationality later-on is said to have been prompted by his refusal to enlist for France in the First World War. The second part of the museum, more interesting than this controversy, retraces his musical career and lets us listen to his greatest hits. The myth surrounding Carlos Gardel is amplified by his sudden death in a plane crash while on tour.

Un étroit chemin de cailloux glissants nous emmène depuis le musée vers une cascade légèrement asséchée, et jusqu’à un promontoire où l’on a une vue imprenable sur la vallée. – A narrow path of slippery pebbles takes us from the museum to a slightly dry waterfall, and up to a view point with a breathtaking view over the valley.

De retour à l’arrêt de bus, il nous reste environ 3h avant que le prochain bus ne passe. Nous tentons donc notre chance au « dedo » (stop), et après avoir essuyé beaucoup de refus, un gaucho peu bavard finit par nous faire de la place dans son pickup pour nous ramener à Tacuarembó. – Back at the bus stop, we have about 3 hours before the next bus arrives. So we try our luck at the « dedo » (hitchhiking), and after a lot of refusals, a not very talkative but very kind gaucho ends up making room for us in his pickup to take us back to Tacuarembó.

Juste avant de repartir, un chaton super mignon se prend d’affection pour nous (et inversement). Nous avions bien envie de le mettre discrètement dans notre sac ! – Just before we leave, a super-cute kitten takes a liking to us (and vice versa). We really wanted to put it discreetly in our bag!

Salto 👙

Nous retrouvons Carlos Gardel sous la pluie à Salto, dans cet hôtel Gran Concordia toujours en activité et dans lequel le chanteur a pris une chambre. Le bâtiment, bien que sur le point de tomber en ruine, est très beau à visiter. – We meet Carlos Gardel again under the rain in Salto, at the still operating Gran Concordia hotel, in which the singer took a room a long time ago. The building, although not well maintained, is a delight to visit.

Le long du Rio Uruguay (avec l’Argentine en face), il y a un musée, des stands de nourriture, des espaces de jeux pour enfants…mais tout est fermé et il n’y a personne. – Along the Rio Uruguay (with Argentina opposite), there’s a museum, food stalls, children’s play areas… but everything’s closed and there’s no one around.

Le lendemain, le temps s’éclaircit et nous allons aux thermes de Dayman à une vingtaine de minutes en bus depuis Salto. Creusant pour trouver du pétrole, ce sont finalement des sources chaudes qui sont trouvées tout le long de la frontière entre Uruguay et Argentine. Nous passons notre dimanche avec les locaux qui viennent en famille profiter des eaux très (trop ?) chaudes des piscines du parc et nous sentons très détendus à la fin de la journée. – The next day, the weather clears and we head for the Dayman thermal baths, a twenty-minute bus ride from Salto. Originaly digging for oil, hot springs were found instead all along the Uruguay-Argentina border. We spend our Sunday with the locals, who come with their families to enjoy the hot waters (maybe too hot?) of the park’s pools and feel super relaxed at the end of the day.

Le soir même, c’est une autre version du plat national le Chivitos que nous testons en version végétarienne. – That same evening, we try another vegetarian version of the national dish, the Chivitos.

La ville de Salto est plus reposante que Montevideo, et lorsqu’il ne pleut pas nous arpentons sa rue principale, qui est aussi la rue de notre logement. Etant située très proche de la frontière, c’est aussi une façon très facile pour nous de rejoindre l’Argentine à nouveau. – The town of Salto is more relaxing than Montevideo, and when it’s not raining we stroll along its main street, which is also the street of our accommodation. Being so close to the border, it’s also a very easy way for us to reach Argentina again.

Presque en face de chez nous, un beau bâtiment attire notre attention et sa visite, bien que sans aucune explication (du moins jusqu’à ce que l’on pose des questions à la gardienne), vaut le coup. Il s’agit du musée des beaux-arts María Irene Olarreaga Gallino, du nom de la personne qui en a fait donation à la ville de Salto. Tout le bois et les décorations murales ont été importées de France et d’Italie pour en faire une riche demeure. Aujourd’hui elle est transformée en musée. – Almost opposite our accomomdation, a beautiful building catches our eye, and a visit to it, albeit without any explanation – at least until we ask the museum’s guardian, who proves to be a treasure trove of information, is well worth the effort. It’s the Museo de Bellas Artes María Irene Olarreaga Gallino, named after the person who donated it to the city of Salto. All the woodwork and wall decorations were imported from France and Italy to make this a wealthy residence. Today, it has been converted into a museum.

Cartes – Maps 📍

En rouge, à gauche Salto (Concordia est le nom de la ville argentine qui lui fait face), et à droite Tacuarembó. On aperçoit Montevideo et Buenos Aires en bas. Organic Maps. – In red, on the left is Salto (Concordia is the name of the Argentinian town opposite), and on the right is Tacuarembó. Montevideo and Buenos Aires can be seen below. Organic Maps.

Côte uruguayenne – Uruguayan coast 🇺🇾

Nous poursuivons vers l’est le long de la côte uruguayenne jusqu’à la ville la plus excentrée Cabo Polonio, et afin d’avoir une expérience de l’Uruguay plus campagnard (et espérons-le moins cher) un peu plus tard, nous devons revenir en arrière sur la côte et passons un court séjour à La Pedrera et seulement un après-midi à Punta del Este, sous la pluie.

We continue east along the Uruguayan coast to Uruguay’s most off-the-grid town of Cabo Polonio, and in order to get a more rural (and hopefully less expensive) Uruguayan experience later we have to go back the coast a bit and spend a short stay in La Pedrera and only an afternoon in rainy Punta del Este.

Le phare de Cabo Polonio – Cabo Polonio’s lighthouse.

Cabo Polonio 🦦

Cette ville étonnante située au bout d’une pointe ne peut être atteinte que via son parc national qui commence à 7 km de la ville elle-même. Les bus nous déposent donc à l’entrée du parc, et nous devons attendre notre transport pour rejoindre Cabo Polonio : un 4×4 à toit ouvert, nécessaire pour parcourir le reste du chemin dans les dunes de sable. La ville n’est pas reliée à l’électricité, donc chacun a son panneau solaire et/ou son éolienne. On entend malgré tout le bruit de quelques générateurs qui couvrent les besoins de restaurants et supermarchés. Par conséquent, le ciel de nuit est d’une pureté incoryable car non pollué par la lumière de la ville. Il y a une plage sud et une plage nord, chacune s’étend à l’infini vers les dunes de sable. Au milieu d’entre elles au bout de la péninsule, un phare qui rappelle des paysages bretons et une colonie de lions de mer que nous viendrons observer chaque matin. A part cela, rien d’autre à faire que de se reposer et cuisiner tranquillement nos repas avec Edith et Lucio, les gérants de notre auberge de jeunesse.

This amazing town at the end of a peninsula can only be reached via its national park, which starts 7 km from the town itself. So the buses drop us off at the park entrance, and we have to wait for our special transport to Cabo Polonio: an open-top 4×4 in the form of a converted truck, necessary to cover the rest of the way through the dunes. The town has no electricity, so everyone has their own solar panels or wind turbines. Even so, the sound of a few generators can be heard, covering the needs of restaurants and little supermarkets. As a result, the night sky is incredibly pure, unpolluted by city lights. There’s a south beach and a north beach, each stretching endlessly towards the sand dunes. Lodged between the two is a small picturesque lighthouse. Overall, the landscape reminds us a lot of Brittany. Another highlight is the colony of sea lions living on the rocks and islets along the shore, which we come to observe every morning. Apart from that, there’s nothing to do but relax and quietly cook our meals with Edith and Lucio, the managers of our hostel.

Sur le haut de la jeep, nous subissons les bosses et creux du chemin en sable, mais pour seulement quelques dizaines de minutes avant d’aperçevoir enfin la ville de Cabo Polonio se dessiner à l’horizon. – On top of the jeep, we endure the bumps and dips of the sandy road, but it takes only around twenty minutes before we finally see the town of Cabo Polonio on the horizon.

Notre beau logement, le Bunker Hostel est tenu par Edith et Lucio (elle péruvienne, lui argentin) et fait également restaurant. Nous goûtons les Buñuelos de Alguas (beignets d’algues) et le burger végétarien d’Edith, tous deux excellents. Les chiens Tio Pancho et Zula nous accompagnent et demandent beaucoup de caresses quand ils ne font pas la sieste. Très calme jusqu’à la dernière nuit où un couple arrive dans la chambre d’à côté et parle fort, sans aucun respect, tard le soir et tôt le matin. – Our beautiful accommodation, the Bunker Hostel, is run by Edith and Lucio (she is Peruvian, he is Argentinian) and is also a restaurant. We try Edith’s Buñuelos de Alguas (seaweed fritters) and vegetarian burger, both excellent. Their dogs, Tio Pancho and Zula, accompany us and ask all the time to be petted when they don’t nap. Very quiet until the last night, when the hostel is full and a couple arrive in the room next door and talk loudly and rather disrespectfully of everyone else, late at night and early in the morning.

Aperçu des maisons rencontrées au cours de notre exploration de la ville. Pas vraiment de route pour les rejoindre, il faut passer par des chemins en sable ou entre les rochers. – A glimpse of the houses we came across during our exploration of the town. There’s no real road to reach them, so you have to walk along sandy paths or between rocks.

Les plages n’offrent pas d’ombre et sont très venteuses mais elles dévoilent tout leur charme au moment du coucher de soleil. Un soir d’orage, nous aperçevons des dauphins s’amusant dans les vagues à quelques mètres du bord ! – The beaches offer no shade and are very windy, but they reveal all their charm at sunset. One stormy evening, we spot dolphins frolicking in the waves just a few meters from the shore!

Hommage à la dernière femme autochtone. – Tribute to the last indigenous woman.

Tous les matins nous venons observer au pied du phare la colonie de lions de mer qui a élu domicile sur ces rochers. A l’aide des explications données par les panneaux touristiques, nous identifions deux espèces : le lion de mer d’Amérique du Sud ou otarie à crinière (le plus gros à la crinière blonde), et l’otarie à fourrure australe (tous les autres, au nez pointu et moustaches). Nous les voyons nager en groupe, monter sur les rochers, faire sécher leur fourrure, dormir, redescendre dans l’eau. Vidéos ci-dessous. – Every morning we come to the foot of the lighthouse to observe the colony of sea lions that has made its home on these rocks. With the help of the explanations given on the tourist boards, we identify two species: the South American sea lion (the larger one with the blond mane), and the South American fur seal (all the others, with pointed noses and whiskers). We see them swimming in groups, climbing onto rocks, drying their fur, sleeping, and getting back into the water. Videos below.

La Pedrera 🍺

Après avoir quitté Cabo Polonio, en une heure de bus nous débarquons à La Pedrera, un charmant petit ancien port de pêche qui là aussi nous rappelle la Bretagne. Nous restons deux nuits dans une auberge de jeunesse très calme et agréable et passons notre première soirée au bord de mer à apprécier la bière locale. En revanche, la journée du lendemain est pluvieuse donc nous restons principalement à l’auberge, ne sortant que pour déjeuner et pour faire les courses entre deux averses.

After leaving Cabo Polonio and an hour’s bus ride, we get off at La Pedrera, a charming little old fishing port which again reminds us of Brittany. We stay two nights in a very quiet and pleasant hostel and spend our first evening by the sea enjoying the local beer. Unfortunately, the following day is rainy, so we stay mostly at the hostel and only venture out for lunch and provisions in between rain showers.

Le jardin de notre auberge de jeunesse où nous voyons des colibris et où les moustiques nous attaquent. Matt se fait un nouvel ami canin du nom de Maica. – Our hostel’s garden where we see hummingbirds and where mosquitos attack us. Matt makes a new dog friend called Maica.

La plage comporte son petit bar et propose de la bière artisanale très bonne. – The beach has its own little bar and serves excellent craft beer.

La rue principale de La Pedrera, en période touristique basse et sous la pluie. Personne ! – The main street of La Pedrera, during the low tourist season and in the rain. Nobody’s there!

Punta del Este ☔️

Depuis La Pedrera, un bus nous transporte d’abord à San Carlos, puis un bus local nous emmène à Punta del Este que l’on nous présente comme le Saint-Tropez uruguayen. Un peu moins bling-bling, nous comprenons tout de même d’où vient la ressemblance en voyant les immeubles en bord de mer et quelques yachts amarrés dans le port. La pluie battante nous fait passer de café en café en attendant notre bus de nuit pour l’Uruguay rural.

From La Pedrera, a bus takes us first to San Carlos, then a local bus takes us to Punta del Este, which we’re told is Uruguay’s Saint-Tropez. A little less bling-bling, we nevertheless see some resemblance looking at the buildings on the seafront and the few yachts moored in the harbour. The pouring rain sends us from café to café as we wait for our overnight bus to rural Uruguay.

La vie sous la pluie en attendant le bus. – Life under pouring rain, waiting for our bus.

Cartes – Maps 📍

Cabo Polonio. En rouge notre logement, en jaune la colonie de lions de mer. Organic Maps. – Cabo Polonio. In red our accomodation, in yellow the sea lions colony. Organic Maps.

La côte uruguayenne. De gauche à droite : Punta del Este, La Pedrera, Cabo Polonio. Organic Maps. – The Uruguayan coast. From left to right: Punta del Este, La Pedrera, Cabo Polonio. Organic Maps.

Montevideo 🇺🇾

Sur les recommandations de Clari et Mati (nos amis de Buenos Aires), avant de prolonger encore l’expérience argentine nous devons passer par l’Uruguay, accessible à seulement une heure en ferry depuis la capitale argentine. Nous allons donc y passer quelques jours ou semaines sur la côte et dans la campagne de ce petit pays, mais sans trop s’y éterniser car le niveau de vie est très élevé…un peu trop pour un budget de backpackers comme le nôtre ! Notre premier arrêt : Montevideo, connue pour être une des capitales les plus sûres d’Amérique Latine et pour être la petite soeur de Buenos Aires. Nous arrivons donc en ferry à Colonia del Sacramento, et depuis là 4h de bus nous attendent pour atteindre la capitale.

On the recommendation of Clari and Mati (our friends from Buenos Aires), before extending our Argentine experience any further, we have to stop off in Uruguay, which is only an hour’s ferry ride from the Argentine capital. We’ll be spending a few days or weeks on the coast and in the countryside of this small country, but we won’t be staying too long, as the standard of living (and with it the cost) is very high… a little too high for a backpacker budget like ours! Our first stop: Montevideo, known as Latin America’s safest capital and the little sister of Buenos Aires. We arrive by ferry at Colonia del Sacramento, and from there it’s a 4-hour bus ride to the capital.

Plaza Independencia

Nous logeons dans le quartier de Pocitos, avec sa plage et son ambiance décontractée le soir. Beaucoup d’uruguayens s’y retrouvent pour partager le maté. Nous avions observé que les argentins en boivent partout et dans toutes les situations, mais c’est encore pire avec les uruguayens qui transportent la bouteille de thermos sous le bras toute la journée ! – We’re staying in the Pocitos district, with its beach and relaxed atmosphere in the evening. Many Uruguayans gather here to share a mate. We’d observed that Argentinians drink it everywhere and in every situation, but it’s even worse with Uruguayans who seem to carry a thermos around all day long, often squeezed between their arms and bodies!

Le lendemain matin nous partons à pied pour la Ciudad Vieja, le centre-ville historique dont on nous a dit qu’il était peu animé et nous appréhendions qu’il soit comme Asunción. Mais bien au contraire, la ville est vivante sur tout le chemin et nous prenons plaisir à nous promener malgré le blues d’Ushuaia que nous ressentons tous les deux. – The next morning we set off on foot for Ciudad Vieja, the historic city center which we’d heard was not very lively, and we were apprehensive that it would be like Asunción. But on the contrary, the town is lively all the way, and we enjoy the walk despite the Ushuaia blues we’re both feeling.

Pour déjeuner nous trouvons un restaurant vegan un peu caché qui propose des Chivitos (la spécialité uruguayenne) avec des steaks de seitan. Un délice ! – For lunch we find a hidden vegan restaurant in one of the many half-abandoned seeming shopping galeries of the city centre serving Chivitos (Uruguay’s specialty) with homemade seitan steaks. Delicious!

La Plaza Independencia est le coeur de la vieille ville, on y aperçoit le Teatro Solis (première photo) qui est le théâtre le plus ancien d’Amérique Latine. – Plaza Independencia is the heart of the old town, with the Teatro Solis (first photo), Latin America’s oldest theater.

Pour le goûter, un alfajor (même si les argentins sont censés être les meilleurs), et un « submarino » : du chocolat à faire fondre dans du lait chaud. – As an afternoon snack we have an alfajor (although Argentines ones are supposedly the best), and a « submarino »: some chocolate to melt in hot milk.

Le jour d’après nous faisons un tour des musées de Montevideo avec celui des arts précolombiens qui, en plus de raconter une partie de l’histoire des peuples indiens de la région, expose une collection de masques de fêtes. – The next day we take a tour of Montevideo’s museums, including the Museum of Pre-Columbian Art, which not only tells part of the story of the region’s indigenous peoples, but also exhibits a collection of festive masks.

Le Museo Romantico retrace la vie bourgeoise à Montevideo avec ses tables à l’effigie de Louis XVI et sa cour, ainsi qu’un secrétaire personnel de voyage entre autres objets luxueux. – The Museo Romantico retraces bourgeois life in Montevideo, with tables bearing the effigy of Louis XVI and his court, as well as a « compact box » with all travel essentials (including collapsible candle holders) and other luxury items.

Pause déjeuner au restaurant El Navegante, très plaisant à l’intérieur et avec une nourriture très copieuse. – Lunch break at the El Navegante restaurant, with its pleasant interior and hearty food.

Le musée des Arts Décoratifs, bien qu’occupé en partie par une réception de femmes de nationalités différentes semble-t’il, nous permet de visiter un autre type d’intérieur bourgeois de l’époque où les personnes influentes de Montevideo exhibaient un style très influencé par l’Europe (piano Pleyel par exemple). – The Decorative Arts museum, although in the midst of an official reception, allows us to visit another type of bourgeois interior from the period when Montevideo’s influential people exhibited a style strongly influenced by Europe (see for example the Pleyel piano).

Pour notre dernière nuit nous nous arrêtons pour prendre un verre et petit encas dans ce café qui nous a tapé dans l’oeil depuis l’autre côté de la rue car il avait l’air très accueillant. C’était le cas. – On our last night we stopped for a drink and a snack at this café, which caught our eye from across the street because it looked so welcoming. And it was.

Ce n’était qu’un passage éclair car nous prenons ensuite un bus qui longe la côte uruguayenne pour atteindre Cabo Polonio, la ville la plus reculée du pays. Un changement à venir après ces quelques jours à nouveau en pleine ville.

It was only a brief stopover, as we then take a bus along the Uruguayan coast to Cabo Polonio, the most remote town in the country. A welcome change for us after a few days back in the city.

Cartes – Maps 📍

En rouge notre logement. En jaune de gauche à droite : le musée des arts pré-colombiens, le musée des arts décoratifs, le musée romantique, la Plaza Independencia, la plage de Pocitos. Organic Maps. – In red: our accommodation. In yellow, from left to right: Museum of Pre-Columbian Art, Museum of Decorative Arts, Romantic Museum, Plaza Independencia, Pocitos beach. Organic Maps.

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